BREXIT: ÉCHEC DES NÉGOCIATIONS TORIES-LABOUR

LONDRES - Jeremy Corbyn, chef de file du parti travailliste britannique, a pris acte vendredi de l'échec des négociations avec le gouvernement conservateur de Theresa May pour tenter de sortir le Brexit de l'impasse et a annoncé que son parti voterait contre l'accord négocié avec les Européens.

"Les discussions sur le Brexit sont allées aussi loin qu'il était possible", écrit Jeremy Corbyn dans une lettre adressée à Theresa May.

Un porte-parole de Theresa May a reconnu cet échec mais a parlé de "réels progrès" sur certaines questions, tout en admettant de profondes divergences sur des dossiers comme les relations douanières et l'idée d'un second référendum.

Il a ajouté que le gouvernement étudiait les nouvelles mesures à prendre pour tenter de convaincre cette fois les députés conservateurs dissidents et les unionistes nord-irlandais du DUP de soutenir l'accord.

"Seul le Parti conservateur peut mener à bien le Brexit", a assuré Theresa May.

Ces négociations avaient été entamées il y a un mois et demi, après le report de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne du 29 mars au 12 avril dans un premier temps, puis au 31 octobre au plus tard.

Le chef du Labour a précisé qu'il s'opposerait une nouvelle fois à l'Accord de Brexit lorsque celui-ci sera soumis au vote de la Chambre des communes, ce que le gouvernement prévoit pour le moment de faire dans la semaine du 3 juin.

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DROITS DE DOUANE SUR L'AUTOMOBILE: TRUMP REPOUSSE SA DÉCISION DE SIX MOIS

WASHINGTON - Donald Trump a repoussé de six mois sa décision sur l'imposition de droits de douane pour les voitures et pièces détachées importées afin de laisser davantage de temps aux négociations commerciales avec l'Union européenne et le Japon, annonce vendredi la Maison blanche dans un communiqué.

Le président américain, qui menaçait de taxer jusqu'à 25% les voitures et camions importés, avait initialement jusqu'à samedi pour se prononcer sur ces mesures recommandées en février par le département du Commerce pour protéger l'industrie automobile américaine sur des motifs de sécurité nationale.

Dans le communiqué https://www.whitehouse.gov/presidential-actions/adjusting-imports-automobiles-automobile-parts-united-states, Trump dit néanmoins partager les conclusions du département du Commerce selon lesquelles les importations automobiles "affaiblissent notre économie nationale" et peuvent menacer la sécurité nationale des Etats-Unis.

Les constructeurs automobiles sont résolument hostiles à ces droits de douane, estimant qu'ils auraient un effet inflationniste sur les prix des véhicules, menaceraient des milliers d'emplois aux Etats-Unis et réduiraient la capacité des constructeurs à travailler sur les technologies d'assistance à la conduite et de voiture autonome.

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WASHINGTON POURRAIT RÉDUIRE CERTAINES RESTRICTIONS COMMERCIALES IMPOSÉES À HUAWEI

WASHINGTON - Le département américain du Commerce pourrait bientôt réduire certaines restrictions imposées à Huawei Technologies après avoir placé le géant chinois des télécoms sur une liste noire, rendant presque impossible pour l'entreprise l'achat de produits fabriqués aux Etats-Unis, a annoncé vendredi un porte-parole du département.

Le département du Commerce pourrait délivrer une licence générale temporaire afin d'accorder du temps aux entreprises et aux personnes disposant d'équipements Huawei de maintenir la fiabilité de leurs réseaux et de leurs équipements de communication, a ajouté le porte-parole.

Cette licence ne s'appliquerait pas aux nouvelles transactions et durerait 90 jours.

Donald Trump a signé mercredi un décret interdisant aux entreprises américaines d'utiliser du matériel de télécommunication fabriqué par des entreprises présentant un risque pour la sécurité nationale, ce qui revient à interdire aux groupes américains de faire affaires avec Huawei.

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ELECTIONS LÉGISLATIVES EN AUSTRALIE, LES TRAVAILLISTES FAVORIS

SYDNEY - Les Australiens ont commencé à voter samedi pour les élections législatives, qui pourraient être marquées par le retour au pouvoir du Parti travailliste après six ans de traversée du désert et une campagne marquée par les thématiques du changement climatique et de la réforme fiscale.

Le Premier ministre Scott Morrison a lui fait de la gestion économique une pièce maîtresse de la campagne de sa coalition conservatrice libérale-nationale, au pouvoir depuis 2013.

Les bureaux de vote sont ouverts depuis 08h00 locales (22h00 GMT) et fermeront à 18h00 (08h00 GMT). Le vote est obligatoire en Australie et les résultats devraient être connus samedi soir.

Selon un sondage réalisé vendredi par Newspoll pour The Weekend Australian, le Parti travailliste est crédité de 51,5% des intentions de vote, devant la coalition nationale-libérale, à 48,5%.

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LE DJIHADISTE MEHDI NEMMOUCHE REMIS À LA FRANCE

PARIS - Le djihadiste français Mehdi Nemmouche a été placé en détention après avoir été remis mercredi par la Belgique à la France en vertu d'un mandat d'arrêt européen délivré dans l'enquête sur les séquestrations de journalistes français en Syrie en 2013 et 2014, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Mehdi Nemmouche avait été mis en examen en 2017 à Paris pour l'enlèvement et la séquestration en Syrie par l'organisation de l'Etat islamique de quatre journalistes français, Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres.

Le djihadiste avait été condamné en mars dernier en Belgique à la prison à perpétuité pour l'attentat qui a fait quatre morts au Musée juif de Bruxelles en 2014.

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FEU VERT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL AU PROCÈS DE SARKOZY DANS L'AFFAIRE BYGMALION

PARIS - Rien ne s'oppose à ce que Nicolas Sarkozy soit jugé dans l'affaire "Bygmalion" de financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, a estimé vendredi le Conseil constitutionnel.

L'ancien chef de l'Etat avait soulevé une question préalable de constitutionnalité (QPC), arguant du fait qu'il ne pouvait être sanctionné deux fois pour les mêmes faits, le Conseil constitutionnel lui ayant infligé en 2013 une pénalité de plus de 360.000 euros après invalidation de ses comptes de campagne.

Mais les Sages ont estimé que cette sanction était "différente de la peine d'emprisonnement encourue par le candidat poursuivi pour le délit de dépassement du plafond des dépenses électorales" et qu'un procès pouvait avoir lieu pour "sanctionner les éventuels manquements à la probité".

Le juge Tournaire lui reproche d'avoir dépensé au moins 42,8 millions d'euros pour sa campagne perdue de 2012, face au socialiste François Hollande, soit plus de 20 millions d'euros au-dessus du plafond autorisé. Des dépenses engagées "sans tenir compte de deux alertes adressées par les experts comptables de sa campagne les 7 mars et 26 avril 2012".

L'enquête a établi que ces dépenses avaient été couvertes par un système frauduleux de facturation, de minoration ou d'omission déclarative, au coeur duquel figurent la société prestataire de service Bygmalion et sa filiale Event & Cie.

La défense de Nicolas Sarkozy juge "fantaisiste" le chiffre de 42,8 millions d'euros et assure que l'ancien chef de l'Etat n'avait pas été informé d'un quelconque dépassement.

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EUROPEENNES-LE BILAN DU RN EST UNE CATASTROPHE POUR L'EUROPE ET LA FRANCE-MACRON

PARIS - Le bilan du Rassemblement national au niveau européen est une catastrophe pour l'Europe et la France, a déclaré vendredi Emmanuel Macron, à neuf jours d'un scrutin où son parti semble peiner dans la course à la première place.

Le chef de l'Etat a ajouté que l'Histoire jugerait sévèrement ceux qui ne se sont pas opposés à la montée des forces nationalistes et qu'il s'engagerait encore dans la campagne, sous une forme qu'il dit ne pas avoir encore décidée.

"Sur tout un tas de sujets, leur bilan est une catastrophe pour le pays et pour l'Europe", a dit Emmanuel Macron lors d'un déplacement à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques).

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LES DÉPUTÉS ASSOUPLISSENT LA LIMITATION À 80 KM/H

PARIS - Les députés ont donné leur feu vert à un assouplissement des règles relatives à la limitation à 80 km/h sur les routes secondaires en France, désormais soumise à l'avis du président du conseil départemental, lors d'un vote en commission.

Cette décision prise dans la nuit de jeudi à vendredi, qui répond à une forte demande de l'opinion, en particulier dans les campagnes et les zones périurbaines, engendre un transfert de responsabilités et pose des questions sur le terrain, puisque les routes nationales ne seront pas concernées.

Partisan de la limitation de vitesse pour sauver des vies, le Premier ministre, Edouard Philippe, avait déclaré jeudi ne voir aucun "inconvénient" à laisser aux élus locaux le choix d'appliquer ou non la limitation à 80 km/h à condition de l'assortir de mesures garantissant le plus "haut niveau de sécurité routière possible".