LES ATTAQUES CONTRE ARAMCO VENAIENT DE L'IRAN, SELON DES RESPONSABLES US

WASHINGTON/DUBAI - Les Etats-Unis pensent que les attaques contre les attaques contre les installations pétrolières saoudiennes venaient du sud-ouest de l'Iran, ont déclaré mardi des responsables américains.

S'exprimant sous le sceau de l'anonymat, trois responsables américains ont affirmé que des missiles de croisière et des drones avaient été utilisés lors de ces attaques, ce qui indique, selon eux, un degré de sophistication plus élevé que prévu, sans fournir de preuves pour étayer leurs affirmations.

La télévision officielle saoudienne a rapporté mercredi que le ministère de la Défense allait tenir une conférence de presse mercredi pour fournir des preuves de l'implication de Téhéran dans les attaques contre les installations pétrolières d'Aramco, notamment sur l'utilisation d'armes iraniennes.

L'Iran nie toute implication. Ses alliés dans la conflit qui fait rage au Yémen, les Houthis, ont revendiqué la responsabilité des attaques, affirmant que dix drones avaient été utilisés pour cette double attaque.

Le président américain Donald Trump a déclaré lundi qu'il semblait que Téhéran - grand rival de Ryad dans la région - était responsable des attaques.

Preuve que les alliés de Washington restent sceptiques, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré mardi que la FRANCE ne disposait d'aucune indication sur l'origine présumée de l'attaque.

A RYAD, le ministre de l'Energie a déclaré mardi que la production pétrolière saoudienne, réduite de moitié après les attaques du week-end, devrait revenir à la normale d'ici fin septembre.

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CHRONOLOGIE Le Golfe sous tension

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ISRAËL

PAS DE MAJORITÉ NETTE À L'ISSUE DES ÉLECTIONS-SONDAGES

JERUSALEM - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui joue sa survie politique, n'est pas parvenu mardi à dégager une majorité claire à l'issue des élections législatives anticipées, selon les sondages réalisés à la sortie des urnes.

Ces sondages repris par les chaînes de télévision israéliennes, actualisés depuis, donnent entre 30 et 33 sièges au Likoud, le parti conservateur dont il est issu, en légère baisse par rapport aux premières estimations.

Il serait ainsi au coude-à-coude avec le parti centriste Bleu et blanc de Benny Gantz, ancien chef d'état-major de l'armée. Ce dernier remporterait en effet entre 32 et 34 sièges sur les 120 qui forment le Parlement.

Lors d'une allocution au siège Likoud à Tel Aviv dans la nuit de mercredi, Benjamin Netanyahu, visiblement éreinté et s'exprimant avec la voix enrouée, n'a revendiqué ni la victoire ni la défaite, précisant qu'il attendrait les résultats officiels.

Son principal adversaire, Benny Gantz, a déclaré mercredi qu'il semblait que le Premier ministre sortant avait perdu, même s'il fallait attendre les résultats officiels.

Crédité de huit à neuf sièges, Avigdor Lieberman, ancien allié de Benjamin Netanyahu devenu l'un de ses plus fervents opposants, fait ainsi figure de faiseur de rois.

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NOUVELLES ÉLECTIONS ANTICIPÉES LE 10 NOVEMBRE EN ESPAGNE

MADRID - Des nouvelles élections législatives anticipées seront organisées le 10 novembre en Espagne, les quatrièmes en quatre ans, après que les partis politiques ont échoué à se mettre d'accord pour former un gouvernement, malgré des initiatives visant à sortir de l'impasse ces derniers jours.

L'Espagne est dans l'impasse depuis que le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) est arrivé en tête des élections législatives en avril dernier, sans parvenir à dégager une majorité de gouvernement dans une assemblée morcelée qui a vu l'arrivée de députés du parti d'extrême droite Vox.

Pedro Sanchez, le dirigeant socialiste, a déjà échoué à deux reprises dans ses tentatives pour obtenir la confiance du parlement.

"Il n'y a aucune majorité (au parlement) pouvant garantir la formation d'un gouvernement, ce qui nous conduit à de nouvelles élections le 10 novembre", a déclaré à la presse Pedro Sanchez.

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FRANCE-SUR LES CARBURANTS, L'EXÉCUTIF VEUT PARER À UN EFFET "GILETS JAUNES"

PARIS - Le gouvernement français, qui entend conjurer une résurgence du mouvement des "Gilets jaunes", a invité mardi les pétroliers à la modération sur les prix malgré la flambée des cours du pétrole consécutive à l'attaque en Arabie saoudite.

La fronde des "Gilets jaunes" avait débuté en novembre 2018 à la suite d'une hausse des prix des carburants pour se muer en un mouvement social d'ampleur qui a contraint l'exécutif à décider sous la pression pour quelque 17 milliards d'euros de mesures.

La ministre des Transports Elisabeth Borne a concédé mardi matin sur France 2 qu'il "pourrait y avoir une hausse de quelques centimes" des prix à la pompe.

Le PDG de Total a déclaré pour sa part mardi que la flambée des cours du pétrole consécutive à l'attaque du week-end dernier contre l'Arabie saoudite pourrait entraîner "au maximum un impact de cinq centimes" sur les prix des carburants en France.

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LE PARLEMENT EUROPÉEN VALIDE LA NOMINATION DE LAGARDE À LA BCE

STRASBOURG - Le Parlement européen a approuvé mardi la nomination de Christine Lagarde à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE), poste qu'elle sera la première femme à occuper.

Les députés européens ont approuvé la désignation de l'ancienne ministre française de l'Economie par 394 voix pour, 206 contre et 49 abstentions.

Christine Lagarde, qui a démissionné le 12 septembre de son poste de directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a été choisie en juillet par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne pour remplacer l'italien Mario Draghi à la tête de la BCE le 1er novembre.

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CINQ MILLIARDS D'EUROS MOBILISÉS POUR LA "FRENCH TECH"

PARIS -Emmanuel Macron a annoncé mardi la mobilisation par des investisseurs de quelque cinq milliards d'euros sur trois ans afin de favoriser l'émergence de start-up françaises.

"La bataille des capitaux, elle est essentielle. Si on veut gagner la bataille on doit réussir à lever plus vite plus fort plus de capitaux", a déclaré le chef de l'Etat à l'occasion du "France Digitale Day" réunissant à l'Elysée des dirigeants de start-up et des investisseurs français et internationaux.

Après avoir longtemps été en queue de peloton, la "French tech" a décollé ces dernières années à la faveur d'un meilleur accès au financement, de mesures gouvernementales favorables et des incertitudes liées au Brexit au Royaume-Uni, longtemps leader incontesté de la place.

Pour l'Elysée, l'objectif consiste à avoir une dizaine de fonds d'environ un milliard d'euros à l'horizon 2022 afin de satisfaire les besoins en capitaux de ce secteur en France.