FRANCE-FRANÇOIS BAYROU MIS EN EXAMEN DANS L'ENQUÊTE SUR LE MODEM

PARIS - Le président du MoDem, François Bayrou, a été mis en examen vendredi pour complicité de détournement de fonds publics dans le dossier des emplois présumés fictifs de la formation centriste au Parlement européen, a-t-on appris de source judiciaire.

Cette mise en examen a été prononcée à l’issue d’une audition du maire de Pau, qui a duré une grande partie de la journée, au tribunal de Paris.

Son avocat n’a pas répondu dans l’immédiat aux demandes de commentaire de Reuters.

L'affaire avait précipité la démission, en juin 2017, de cet allié de poids d'Emmanuel Macron du poste de ministre de la Justice, mais aussi celles de Marielle de Sarnez, brièvement ministre des Affaires européennes, et Sylvie Goulard, alors aux Armées.

Ces deux dernières sont elles aussi mises en examen, de même qu'un autre ancien ministre de la Justice, Michel Mercier.

Le MoDem est soupçonné, comme le Rassemblement national et le parti mélenchoniste, d'avoir mis sur pied un système frauduleux lui permettant de rétribuer des collaborateurs avec des fonds du Parlement européen en les faisant passer pour des assistants d'eurodéputés.

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FRANCE-APPEL À LA GRÈVE MARDI, L'EXÉCUTIF CHERCHE LES VOIES D'UN COMPROMIS

PARIS - Au lendemain d'une première journée de mobilisation massive, les syndicats opposés au projet de réforme du système des retraites ont appelé vendredi à de nouvelles grèves le 10 décembre, accentuant la pression sur le gouvernement qui a consenti une ouverture en direction des personnels de la SNCF et de la RATP.

Le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé qu'il présenterait mercredi prochain l'intégralité du projet du gouvernement pour fusionner les 42 régimes existants en un système universel par points.

Le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, et la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, recevront lundi après-midi les organisations syndicales et patronales pour faire le point de mois de concertations.

Edouard Philippe a assuré qu'il ne se plaçait pas dans "une logique de confrontation" et s'est dit prêt à "faire en sorte que les transitions soient progressives" vers le régime unique.

Dans cette optique, il s'est adressé aux employés de la RATP et de la SNCF en leur promettant de ne pas changer les règles de leur régime spécial "en cours de partie".

Le trafic ferroviaire était encore très perturbé vendredi avec 87,2% des conducteurs en grève contre 85,7% jeudi, selon la direction.

La RATP prévoit un trafic toujours "extrêmement perturbé" ce week-end et lundi avec toujours des lignes de métro fermées.

La Direction générale de l'aviation civile (DGAC), en revanche, n'a pas demandé aux compagnies de réduire leur programme de vols en France contrairement à jeudi et vendredi. "Des perturbations et des retards sont néanmoins possibles", a-t-elle prévenu.

Au sein de l'Education nationale, le taux de grévistes communiqué par le ministère atteignait 4,55% dans le primaire et 5,42% dans le secondaire (collèges et lycées). Ces taux atteignaient respectivement jeudi 51,15% et 42,32%.

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ALGÉRIE-DERNIÈRE MANIFESTATION CONTRE LA CLASSE DIRIGEANTE AVANT LA PRÉSIDENTIELLE

ALGER - Plusieurs dizaines de milliers d'Algériens ont à nouveau défilé vendredi comme il le font chaque semaine depuis février pour réclamer le renouvellement de leur classe dirigeante, à moins d'une semaine d'une élection présidentielle qu'ils jugent dépourvue de sens.

"Nous ne voterons pas !", ont-ils scandé en brandissant des banderoles où on pouvait notamment lire : "Inutile de préparer les bureaux de vote" et "Les gens en ont marre".

L'armée, premier pilier de l'Etat, considère le scrutin présidentiel du 12 décembre comme l'unique moyen de restaurer l'ordre constitutionnel, neuf mois après le début d'un mouvement de contestation qui a entraîné l'éviction en avril du président Abdelaziz Bouteflika.

Les manifestants considèrent, eux, que ce scrutin ne peut être ni libre ni équitable tant que les militaires et les membres de la "vieille garde" seront au pouvoir.

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UN MILITAIRE SAOUDIEN TUE TROIS PERSONNES SUR UNE BASE MILITAIRE US

PENSACOLA, Floride - Un aviateur saoudien en formation aux Etats-Unis a ouvert le feu vendredi sur une base aéronavale de Floride, faisant trois morts et huit blessés, ont rapporté les autorités.

L'auteur des tirs, armé d'un pistolet, a été tué par des adjoints du shérif, dont deux ont été blessés. Ses mobiles n'ont pas été déterminés.

"Il y a à l'évidence un grand nombre de questions à propos du fait que cet individu était un ressortissant étranger, qu'il faisait partie de l'armée de l'air saoudienne et qu'il s'entraînait sur notre sol", a déclaré le gouverneur de Floride, Ron DeSantis.

La fusillade s'est produite vendredi à l'aube sur la base de Pensacola.

Le roi Salman d'Arabie saoudite a adressé ses condoléances au président américain Donald Trump. "L'auteur de ce crime haineux" ne représente en rien le peuple saoudien, qui est l'ami des Américains, a déclaré le monarque, selon l'ambassade d'Arabie saoudite à Washington.

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IMPEACHMENT-LA MAISON BLANCHE REFUSE DE PARTICIPER À LA PROCÉDURE

WASHINGTON - La Maison blanche a informé vendredi le Congrès qu'elle refuserait de participer aux prochaines audiences liées à la procédure de destitution de Donald Trump la semaine prochaine devant la commission des Affaires judiciaires de la Chambre des représentants.

Dans une lettre au président de la commission, Jerrold Nadler, le conseiller juridique de la Maison blanche Pat Cipollone qualifie l'enquête pour impeachment ouverte par les démocrates contre Donald Trump de "complètement infondée".

Il accuse également la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, qui a demandé jeudi que soit formellement rédigé l'acte d'accusation contre Donald Trump, d'avoir accéléré la procédure "avant que votre commission ait entendu le moindre début de preuve".

Le président américain est soupçonné d'avoir fait pression sur l'Ukraine pour ses propres intérêts politiques mais la Maison blanche campe dans l'obstruction depuis que les démocrates ont décidé, en septembre, d'ouvrir une enquête pour "impeachment" sur cette affaire, soupçonnant un abus de pouvoir.

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PARIS JUGE INACCEPTABLE LA PROPOSITION US SUR LA RÉFORME DE LA TAXE INTERNATIONALE

PARIS - La France rejette la proposition américaine qui donnerait la possibilité aux entreprises de se soustraire aux futures règles internationales sur la taxation des grands groupes, a annoncé vendredi Bruno Le Maire.

Les déclarations du ministre français de l'Economie soulignent le fossé grandissant, sur ce sujet, entre Paris et Washington, qui menace d'imposer des droits de douane massifs sur certains produits français en guise de représailles à la taxe sur les géants du numérique entrée en vigueur en France.

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a entrepris un vaste dépoussiérage des règles encadrant les taxes internationales, des normes devenues en partie obsolètes du fait des bouleversement technologiques de ces dernières décennies.

La question de la taxation des grandes multinationales du numérique, les Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple), est au coeur de ces débats entre grandes puissances économiques.

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LE PDG D'ALSTOM EN LICE POUR LA DIRECTION DE RENAULT - PRESSE

PARIS - Le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, a été approché pour prendre la direction générale de Renault RENA.PA, rapporte vendredi BFM Business citant plusieurs sources non identifiées.

Il pourrait faire consensus face aux deux autres candidats potentiels que sont le patron de Faurecia, Patrick Koller, et celui de Seat (groupe Volkswagen), l’Italien Luca De Meo, ajoute BFM Business.

"On ne commente pas ce type de rumeurs", a déclaré à Reuters un porte-parole d'Alstom.

"Henri Poupart-Lafarge est pleinement mobilisé pour le déploiement du plan stratégique Alstom in Motion qui vise à faire d'Alstom un acteur de la mobilité intelligente et durable", a-t-il ajouté.

Renault se cherche un nouveau directeur général depuis la révocation de Thierry Bolloré, le 11 octobre.