CORONAVIRUS

LE BILAN EN FRANCE S'ALOURDIT À 16 MORTS, 949 CAS; UN NOUVEAU CAS AVÉRÉ À L'ASSEMBLÉE NATIONALE

PARIS - Un nouveau cas de contamination au coronavirus a été détecté à l'Assemblée nationale, ce qui porte à trois le nombre de cas avérés au sein du parlement, et six personnes sont actuellement prises en charge en vue d'un dépistage, a annoncé samedi la présidence de l'Assemblée nationale.

Le nouveau cas confirmé concerne la députée LaRem de Haute-Garonne, Elisabeth Toutut-Picard, qui a annoncé dans un communiqué avoir été détectée positive au coronavirus le 6 mars. Elle est sortie samedi de l'hôpital et sera confinée pendant 14 jours à son domicile.

La présidence de l'Assemblée nationale a indiqué samedi que six personnes étaient actuellement prises en charge par les services de santé en vue d'un dépistage, parmi lesquelles cinq députés et un agent.

Le bilan sanitaire lié au nouveau coronavirus s'est alourdi samedi en France où 16 décès et 949 cas sont désormais recensés, ce qui marque une nette accélération de la propagation du virus dans le pays.

L'interdiction des rassemblements de plus de 5.000 personnes en milieu clos restera en vigueur jusqu'au 15 avril et non jusqu'au 31 mai comme l'avait dans un premier temps décidé le gouvernement, montre un arrêté publié samedi dans le Journal officiel.

Un conseil de défense consacré au coronavirus sera organisé dimanche au palais de l'Elysée sous la présidence d'Emmanuel Macron.

L'ITALIE VA RENFORCER SES MESURES DE CONFINEMENT, MILAN ET VENISE CONCERNÉES

ROME - L'Italie a placé en isolement la Lombardie, la région la plus peuplée et la plus riche du pays, dans le cadre de nouvelles mesures plus restrictives destinées à freiner l'épidémie de coronavirus qui ne cesse de prendre de l'ampleur.

Selon un projet de décret consulté par Reuters samedi, le gouvernement prévoyait de déconseiller à la population l'entrée ou la sortie de la Lombardie, qui abrite 10 millions de personnes et la capitale économique du pays, Milan.

Cette limitation des déplacements vaut aussi pour 11 provinces de quatre autres régions, dont Venise.

Jusqu'à présent, seules quelques zones limitées du nord de l'Italie, appelées "zones rouges", étaient concernées par des mesures de confinement.

Tous les musées, gymnases, centres culturels, stations de ski et piscines seront fermés dans les zones visées, selon le décret, signé dans la nuit de samedi à dimanche et qui entre en vigueur ce dimanche.

Ce renforcement des mesures intervient alors que le nombre de nouvelles contaminations au coronavirus en Italie a bondi de plus de 1.200 en 24 heures, ce qui constitue la plus forte hausse journalière depuis le début de l'épidémie il y a deux semaines, pour atteindre un total de 5.883 cas.

Le nombre de décès liés au nouveau coronavirus a augmenté de 36 portant le bilan total à 233, a déclaré samedi le chef de l'Agence de protection civile, Angelo Borrelli, lors d'une conférence de presse.

LE NOMBRE DE NOUVEAUX CAS BONDIT EN ALLEMAGNE

PARIS - Le nombre de cas de contamination avérés au nouveau coronavirus en Allemagne a bondi de plus de 100 samedi, pour atteindre 795 personnes en milieu d'après-midi.

L'Allemagne comptait samedi dans la matinée 684 cas confirmés de contamination au coronavirus, selon l'institut Robert Koch, avec des foyers épidémiques importants dans l'ouest et le sud du pays.

Le total est bien plus de dix fois supérieur à ce qu'il était il y a une semaine. L'Allemagne recensait 66 cas le 29 février.

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MIGRANTS-TIRS DE LACRYMOGÈNES À LA FRONTIÈRE GRECO-TURQUE

KASTANIES, Grèce - Des gaz lacrymogènes et des bombes fumigènes ont été employés samedi en certains endroits de la frontière séparant la Grèce de la Turquie où sont rassemblés des milliers de migrants qui espèrent gagner le territoire de l'Union européenne, a constaté un journaliste de Reuters.

Selon ce dernier, les projectiles ont été tirés depuis le côté turc en direction des policiers grecs réunis le long de la frontière, près du poste frontière de Kastaniés.

La frontière terrestre entre les deux pays a basculé dans la crise depuis que la Turquie a annoncé le 28 février dernier qu'elle ne retiendrait plus les réfugiés syriens sur son territoire, se désengageant d'un accord conclu en 2016 avec l'Union européenne.

Plusieurs milliers de migrants ont tenté depuis de passer en Grèce.

La décision de la Turquie de ne plus retenir les réfugiés sur son territoire est inacceptable et l'Union européenne rejettera toute pression politique de ce genre, ont déclaré vendredi les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, réunis à Zagreb.

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LE LIBAN ASSURE NE PAS POUVOIR REMBOURSER SES DETTES, DEMANDE UNE RESTRUCTURATION

BEYROUTH/LONDRES - Le Liban n'est pas en mesure de rembourser ses dettes arrivant à échéance, a annoncé samedi le Premier ministre libanais, plaçant le pays lourdement endetté sur la voie d'un défaut de paiement.

Dans un discours télévisé à la nation, Hassan Diab a annoncé la suspension du paiement d'un emprunt de 1,2 milliard de dollars arrivant à échéance lundi, arguant des niveaux dangereusement bas des réserves de devises étrangères qui sont nécessaires pour répondre aux besoins de base de la population.

Le chef du gouvernement a indiqué que la dette publique du Liban avait atteint environ 170% du produit intérieur brut (PIB), ce qui signifie que le pays est proche de devenir l'État le plus endetté du monde.

S'il se concrétise, le défaut de paiement marquera une nouvelle étape dans l'interminable crise politique et financière que traverse le pays depuis octobre dernier.

La livre libanaise a perdu 40% de sa valeur depuis l'automne et les épargnants n'ont plus le droit depuis plusieurs semaines de disposer à leur guise de leurs dépôts.

La crise est largement considérée comme le plus grand risque pour la stabilité du Liban depuis la fin de la guerre civile de 1975-1990.

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FRANCE

FOURNIRET A RECONNU LE MEURTRE D'ESTELLE MOUZIN - PRESSE

PARIS - Michel Fourniret, mis en examen dans l'affaire Estelle Mouzin, a reconnu avoir tué Estelle Mouzin, mystérieusement disparue en 2003, ont rapporté samedi Le Point et Europe 1.

Le tueur en série a été mis en examen le 27 novembre dernier à Paris pour enlèvement et séquestration suivie de mort dans l'enquête sur la disparition de la fillette.

Âgé de 77 ans, Michel Fourniret était considéré de longue date comme un suspect potentiel mais la piste s'est réchauffée lorsque son ex-épouse Monique Olivier a fragilisé son alibi.

Michel Fourniret purge actuellement deux peines de prison à perpétuité, l'une pour avoir assassiné en 1988 la compagne d'un truand afin de s'emparer d'un magot, l'autre pour le meurtre de sept adolescentes et jeunes femmes entre 1987 et 2001.