TRUMP PROCLAME L'URGENCE NATIONALE POUR CONSTRUIRE SON MUR

WASHINGTON - Donald Trump a décidé vendredi de recourir à la procédure de l'état d'urgence nationale pour obtenir la construction du mur qu'il a promis à ses électeurs en 2016 d'ériger à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.

Le président américain choisit par ce moyen de court-circuiter le Congrès et notamment l'opposition démocrate qui refuse de lui accorder les 5,7 milliards de dollars qu'il réclamait pour lancer les travaux de cet édifice.

Au passage, Donald Trump entend prendre une revanche sur la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi qui l'avait contraint à baisser pavillon dans le bras de fer qu'ils se sont livré sur le "shutdown" d'une partie de l'administration fédérale.

Outre la proclamation de l'état d'urgence, Donald Trump a également signé vendredi une proposition de loi bipartisane assurant le financement des services fédéraux qui avaient été fermés pendant 35 jours en décembre et janvier, soit le plus long blocage de l'histoire des Etats-Unis.

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L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AU NIGERIA REPORTÉE AU 23 FÉVRIER

ABUJA - Le scrutin présidentiel au Nigeria, initialement prévu samedi, est reporté d'une semaine, a annoncé le président de la commission électorale nigérianne (INEC).

S'exprimant devant des journalistes dans la nuit de vendredi à samedi, Mahmood Yakubu a dit qu'il n'était pas possible d'organiser le scrutin dans ces conditions, ajoutant que ce report était nécessaire pour organiser une élection libre et juste.

"Les membres de la commission ont décidé de reporter les élections présidentielle et législatives au samedi 23 février 2019", a-t-il déclaré.

Plus tôt, des sources diplomatique et gouvernementale avaient indiqué que le scrutin pourrait être reporté dans certaines localités en raison notamment des difficultés à transporter le matériel électoral.

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PÉKIN PARLE DE PROGRÈS DANS LES DISCUSSIONS USA-CHINE

PEKIN/WASHINGTON - Les négociations entre la Chine et les Etats-Unis sur le commerce international ont permis d'accomplir d'importants progrès et se poursuivront la semaine prochaine à Washington, a déclaré vendredi le président chinois Xi Jinping.

A l'issue d'une rencontre avec le secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin et le représentant au Commerce Robert Lighthizer, au terme d'une semaine de discussions à Pékin, il a ajouté espérer voir les deux parties parvenir à un accord mutuellement profitable, selon des propos rapportés par la presse officielle chinoise.

A Washington, où il s'exprimait devant la presse, Donald Trump a noté pour sa part que les discussions avec la Chine se déroulaient "extrêmement bien" et que les Etats-Unis étaient plus proches que jamais d'obtenir un "véritable accord" commercial avec Pékin.

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LE PROCUREUR MUELLER RÉCLAME UNE LOURDE PEINE CONTRE PAUL MANAFORT

WASHINGTON - Les services du procureur spécial Robert Mueller ont demandé vendredi au tribunal fédéral de Virginie d'infliger une lourde peine de prison à Paul Manafort, l'ancien directeur de campagne de Donald Trump.

Dans un document adressé au tribunal fédéral de Virginie, les procureurs réclament une peine d'emprisonnement allant de 19 à 24 ans et une amende entre 50.000 et 24 millions de dollars (44.000 et 21 millions d'euros).

Manafort, 69 ans, a plaidé coupable des chefs d'accusation de conspiration contre les Etats-Unis et de conspiration d'entrave à la justice.

Mais la juge du district de Columbia, Amy Berman Jackson, qui supervise l'affaire Manafort, a déclaré cette semaine que l'ancien directeur de campagne de Donald Trump avait contrevenu à l'accord de plaider coupable conclu en septembre dernier avec le procureur Mueller en mentant à celui-ci sur des questions importantes dans le cadre de l'enquête russe.

Le juge T.S. Ellis du tribunal d'Alexandria, en Virginie, avait fixé l'audience de condamnation de Manafort au 8 février mais il l'a reportée, en attendant les conclusions de la juge Jackson, et a indiqué que celles-ci pourraient influencer sa décision.

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LE BREXIT TOUJOURS DANS LE BROUILLARD

LONDRES - Au lendemain du nouveau revers infligé par la Chambre des communes à Theresa May, le plus grand flou continue d'entourer les modalités du divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, fixé au 29 mars prochain au soir.

A six semaines exactement de l'échéance, les scénarios vont d'un retrait sans accord à un report, voire à une annulation du Brexit, en passant par un arrangement susceptible de réunir une majorité, pour l'heure introuvable, au Parlement britannique.

"Un Brexit sans accord serait une folie", a souligné vendredi le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney. Dublin, avec ses 500 km de frontière avec la province britannique d'Irlande du Nord, est en première ligne.

"Je dis à nos amis britanniques, il serait temps de se décider, à savoir s'ils veulent partir à l'amiable ou partir brutalement. Le choix est le leur", a déclaré sur RTL la ministre française des Affaires européennes, Nathalie Loiseau.

Le prochain épisode du feuilleton est attendu le 27 février, avec une nouvelle série de votes à la Chambre des communes.

VOIR AUSSI

LE POINT sur les négociations du Brexit:

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DES ELECTIONS LÉGISLATIVES LE 28 AVRIL EN ESPAGNE

MADRID - Des élections législatives anticipées seront organisées le 28 avril prochain en Espagne, a annoncé le président du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez.

Cette décision intervient au surlendemain du rejet par le Parlement de son projet de budget.

Pedro Sanchez a succédé en juin au conservateur Mariano Rajoy, dont le gouvernement a été victime d'une motion de censure après un scandale de corruption.

Aucun parti ne semble en mesure d'atteindre la majorité. Le PSOE reste en tête des intentions de vote. Conservateurs, centristes et extrême droite pourraient former une coalition gouvernementale, mais, sur le papier, les socialistes peuvent également s'entendre avec Ciudadanos.

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GILETS JAUNES

UN MOIS DE PRISON AVEC SURSIS REQUIS CONTRE DROUET

PARIS - Le ministère public a requis vendredi un mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende contre une des figures les plus médiatiques du mouvement des "Gilets jaunes", Eric Drouet, accusé d'avoir organisé deux manifestations non déclarées.

Le jugement a été mis en délibéré au 29 mars.

"Je n'ai aucun rôle d'organisateur ou de leader dans ce mouvement, je suis juste un relais", s'est défendu Eric Drouet, qui encourt jusqu'à six mois d’emprisonnement et 7.500 euros d’amende.