MANIFESTATIONS MARDI EN FRANCE CONTRE L'ANTISÉMITISME

PARIS - Tous les grands partis politiques français ont annoncé leur participation mardi soir aux manifestations communes contre l'antisémitisme, à l'exception du Rassemblement national de Marine Le Pen, qui prévoit des initiatives distinctes "à haute portée symbolique".

De nombreuses personnalités politiques, telles que le chef du gouvernement, Edouard Philippe, plusieurs ministres de premier rang mais aussi François Bayrou, Laurent Wauquiez et François Hollande ont annoncé leur présence.

Emmanuel Macron a en revanche décliné lundi l'invitation du Parti socialiste, à l'origine de cet "appel à l'union".

Les faits antisémites ont augmenté de 74% l'an dernier, passant de 311 en 2017 à 541 en 2018, après deux années de baisse, selon le ministère de l'Intérieur.

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JUNCKER: PERSONNE NE S'OPPOSERAIT À UN REPORT DU BREXIT

BRUXELLES - A 38 jours de la date fixée pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, le ministre britannique chargé du Brexit doit rendre compte mardi en conseil des ministres de la rencontre "positive" qu'il a eue lundi à Bruxelles avec le négociateur en chef des Européens.

Stephen Barclay a convenu de revoir Michel Barnier en milieu de semaine, a-t-il ajouté. Il était accompagné de Geoffrey Cox, le procureur général et conseiller juridique du gouvernement britannique, qui a exposé son analyse juridique des moyens de surmonter l'impasse au sujet du "backstop" nord-irlandais.

De son côté, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a relevé dans une interview accordée au quotidien allemand Stuttgarter Zeitung que si le gouvernement britannique demandait une extension des discussions sur le Brexit, personne en Europe ne s'y opposerait.

Le quotidien The Guardian rapportait lundi soir que quatre ministres britanniques ont sommé May de cesser de brandir la menace d'un Brexit sans accord pour négocier et d'exclure catégoriquement cette issue.

LE POINT sur les négociations du Brexit:

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COMMERCE

LE NÉGOCIATEUR EN CHEF DE PÉKIN ATTENDU JEUDI À WASHINGTON

PEKIN - Le vice-Premier ministre chinois Liu He, qui mène pour la Chine les négociations commerciales avec les Etats-Unis, se rendra à Washington pour un nouveau cycle de discussions jeudi et vendredi avec le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin et le représentant au Commerce Robert Lighthizer, a annoncé mardi le ministère chinois du Commerce.

Dans un communiqué, la Maison blanche a confirmé la tenue d'un nouveau cycle de discussions à haut niveau dont le but sera d'obtenir de la Chine "les changements structurels nécessaires" qui affectent les échanges commerciaux entre les deux pays.

Washington et Pékin ont fait état d'importants progrès après les négociations menées la semaine dernière à Pékin, Donald Trump déclarant que les Etats-Unis étaient plus proches que jamais d'obtenir un "véritable accord" commercial avec la Chine.

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DJIHADISTES

L'EUROPE TEMPORISE FACE AUX PRESSIONS DE TRUMP ET DES KURDES

BEYROUTH/BRUXELLES - La France, l'Allemagne et d'autres pays européens ont temporisé lundi face aux pressions de Donald Trump et des Kurdes syriens qui les exhortent à organiser le rapatriement collectif de leurs djihadistes capturés en Syrie.

Ces détenus sont une "bombe à retardement" et les pays dont ils sont originaires doivent en assumer la responsabilité, a averti lundi un haut responsable de la région autonome kurde dans le nord de la Syrie, tandis que Donald Trump a sommé ses alliés européens de les reprendre pour les traduire en justice. "L'alternative n'est pas bonne, car nous serons obligés de les relâcher", a prévenu le président américain.

Avec l'aide des Etats-Unis, les Forces démocratiques syriennes, dominées par les combattants kurdes, sont sur le point de réduire la dernière poche du groupe Etat islamique dans l'est de la Syrie.

Abdulkarim Omar, co-responsable des relations internationales du Rojava, a déclaré que les combattants de l'Etat islamique (EI) détenus par les Kurdes étaient pour l'instant au nombre d'environ 800, auxquels s'ajoutent quelque 700 femmes et 1.500 enfants dans des camps pour déplacés, mais que des dizaines d'autres détenus et leurs proches arrivent chaque jour.

"A ce stade, LA FRANCE ne répond pas aux injonctions et garde la politique qu'elle avait, c'est-à-dire un accueil au cas par cas", a répondu lundi la ministre de la Justice Nicole Belloubet sur France 2.

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VENEZUELA: TRUMP MENACE LES OFFICIERS QUI SOUTIENNENT MADURO

MIAMI, Floride - Le président américain Donald Trump a prévenu lundi les officiers vénézuéliens qui soutiennent Nicolas Maduro qu'ils mettaient leur avenir et leur vie en danger.

"Vous ne trouverez aucun refuge sûr, aucune sortie facile et aucune issue. Vous perdrez tout", a-t-il dit dans un discours prononcé dans la région de Miami devant une assemblée majoritairement formée de migrants vénézuéliens et cubains.

Les Etats-Unis, a-t-il ajouté, recherchent une transition pacifique du pouvoir à Caracas mais toutes les options sont "ouvertes".

Nicolas Maduro a réagi lors d'une allocution télévisée en qualifiant d'inspiration nazie le discours de Donald Trump et en accusant le président américain d'agir comme s'il était propriétaire du Venezuela.

--- USA-SEIZE ÉTATS CONTESTENT L'ÉTAT D'URGENCE PROCLAMÉ PAR TRUMP

WASHINGTON - Une coalition de seize Etats américains menée par la Californie a engagé lundi une procédure judiciaire contre la décision de Donald Trump de proclamer l'état d'urgence nationale pour obtenir la construction du mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.

"Nous attaquons le président Trump en justice afin de bloquer son utilisation abusive des pouvoirs présidentiels", a déclaré le démocrate Xavier Becerra, Attorney General (ministre de la Justice) de Californie, après le dépôt d'une plainte auprès d'un tribunal de district de l'Etat.

Cette procédure judiciaire pourrait ralentir les démarches engagées par Trump pour la construction du mur à la frontière mexicaine, mais ont peu de chances de l'empêcher. Donald Trump, qui savait à quoi s'attendre en prenant sa décision, semble compter au bout de la procédure judiciaire sur la majorité conservatrice de la Cour suprême pour obtenir gain de cause.

Le président républicain a décidé vendredi de recourir à la procédure de l'état d'urgence nationale pour concrétiser la promesse phare de sa campagne électorale en 2016 en contournant le Congrès qui lui refusait les fonds nécessaires.

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L'UE PROMET DE RÉAGIR SI TRUMP TAXE LES VOITURES EUROPÉENNES

BRUXELLES - L'Union européenne réagira rapidement si Donald Trump décide de relever les droits de douane sur les voitures importées de l'UE, a averti lundi la Commission européenne.

Le département américain du Commerce a remis dimanche au président un rapport sur la menace que représenterait le secteur automobile européen pour la sécurité nationale des Etats-Unis, une étape qui pourrait ouvrir la voie à l'instauration de droits de douane de 25% sur les véhicules et pièces détachées européennes vendues sur le marché américain.

Trump dispose d'un délai de 90 jours pour décider de suivre ou non les recommandations de ce rapport.

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LA JUSTICE AUTORISE LA SORTIE DU FILM "GRÂCE À DIEU"

PARIS - Le tribunal de Paris a autorisé lundi la sortie du film "Grâce à Dieu" du réalisateur François Ozon, inspiré du combat mené par les victimes lyonnaises du prêtre Bernard Preynat, poursuivi pour pédophilie. [nL5N20D391}

"Grâce à Dieu" raconte la naissance de l'association de victimes "La Parole libérée", fondée à Lyon en 2015 par d'anciens scouts abusés par ce prêtre. Au total, l'association recense près de 85 victimes de Bernard Preynat.

Le film a reçu samedi le Grand prix du jury du festival de Berlin, est l'objet de deux actions en justice visant à faire annuler ou reporter sa sortie programmée mercredi.

Une autre procédure a été ouverte par une psychologue bénévole du diocèse de Lyon, Régine Maire, qui réclame que son nom soit retiré du film. Le jugement est attendu ce mardi.

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NOUVELLE OFFRE DE PUNCH POUR LA REPRISE DE FORD-BLANQUEFORT

PARIS - Le groupe Punch devait soumettre ce lundi à Ford une nouvelle offre de reprise du site de Blanquefort, en Gironde, a annoncé le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

Ford a refusé le 13 décembre une première proposition du groupe belge, s'attirant une vive réplique de Bruno Le Maire qui avait dénoncé une "trahison".

La nouvelle proposition "nécessite qu'un accord soit trouvé dans les prochains jours", précise le ministère dans un communiqué diffusé après une rencontre avec des syndicats du groupe automobile américain et des élus locaux.