Face aux "Gilets jaunes", Philippe veut garder le cap

PARIS - Le Premier ministre Edouard Philippe a assuré dimanche soir avoir entendu la "colère", la "souffrance" et le "sentiment d'abandon" exprimés par le mouvement des "Gilets jaunes" en France, mais a réaffirmé que son gouvernement ne changerait pas de cap.

"J'essaye de trouver les bonnes solutions pour intégrer ce que les Français ont dit et je crois qu'ils veulent plus d'accompagnement dans leur vie quotidienne, dans leur vie réelle, et c'est ce que nous allons faire", a-t-il dit sur France 2 au soir d'une deuxième journée de mobilisation des "Gilets jaunes".

Le chef du gouvernement a dit comprendre le "ras-le-bol fiscal" et assuré que le taux de prélèvements obligatoires aurait baissé à l'issue du quinquennat. "Un gouvernement qui changerait de pied en permanence, qui zigzaguerait au gré des difficultés, il ferait ce qu'ont fait beaucoup trop de gouvernements par le passé et il ne conduirait pas la France là où elle doit être conduite", a-t-il insisté.

La fronde des "Gilets jaunes" se poursuit

PARIS - La fronde des "Gilets jaunes", qui a mobilisé samedi 287.710 personnes en 2.034 lieux, s'est poursuivie dimanche sur plusieurs sites en France.

Selon BFM TV, citant des sources concordantes, la mobilisation a été bien moindre avec 40.000 "Gilets jaunes" recensés.

Le ministère de l'Intérieur a fait état de quelque 150 points de blocage dimanche et Vinci signalait dans la soirée des difficultés persistantes de circulation sur le réseau autoroutier dans plusieurs départements, du Nord au Var (A10, A11, A9, A8, A7).

Sur les réseaux sociaux, des tenants de cette fronde inédite appelaient à "amplifier" l'action, citant le 24 novembre ou les 1er, 8 et 15 décembre comme possibles prochains rendez-vous.

Le mouvement de protestation, voué dans un premier temps à marquer un "ras-le-bol fiscal" face à la hausse des prix des carburants et des taxes sur les produits pétroliers, s'est élargi à d'autres griefs, notamment à l'égard d'Emmanuel Macron.

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Chouat en tête de la législative partielle en Essonne

PARIS - Le maire d'Evry (Essonne), Francis Chouat, ex-bras droit de Manuel Valls, est arrivé en tête du premier tour de l'élection législative partielle en Essonne, selon les résultats provisoires communiqués dimanche soir par la préfecture de l'Essonne.

Francis Chouat, sans étiquette mais adoubé par La République en marche (LaRem), a remporté 29,99% des suffrages devant la candidate La France insoumise (LFI) Farida Amrani, qui a obtenu 17,82% des voix.

La préfecture de l'Essonne a annoncé que la participation était de 18,09%.

Un second tour est prévu dimanche prochain dans ce scrutin attribuant le siège laissé vacant par Manuel Vals, parti à la conquête de la mairie de Barcelone.

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Macron en visite d'Etat en Belgique

PARIS - Après son déplacement à Berlin dimanche, Emmanuel Macron se rend ce lundi à Bruxelles où il travaillera avec le Premier ministre belge Charles Michel sur les dossiers européens qu'il veut voir aboutir avant la fin de l'année.

Le président français devrait évoquer la question du Brexit, en pleine crise politique en Grande-Bretagne et alors que les ministres chargés des Affaires européennes se réunissent lundi, la taxation des grandes entreprises du numérique et l'approfondissement de la zone euro.

Durant cette visite d'Etat, la première d'un président français selon l'Elysée, Emmanuel Macron débattra également mardi des sujets européens avec des étudiants de l'université de Louvain-la-Neuve.

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Brexit-Theresa May s'attend à une "semaine intense"

LONDRES - Une "semaine intense" de négociations sur le Brexit attend la Grande-Bretagne, au terme de laquelle pourraient être finalisés les détails du cadre de ses futures relations avec l'Union européenne, dira ce lundi Theresa May.

Selon des extraits du discours qu'elle doit prononcer devant la conférence annuelle du patronat britannique (CBI), la Première ministre ajoutera qu'elle a confiance dans le fait que le sommet européen extraordinaire de dimanche prochain à Bruxelles sera un succès.

D'ici là, "je m'attends à ce que nous négocions les détails complets et définitifs du cadre qui sous-tendra notre relation future (avec l'UE) et je crois que nous pourrons conclure lors de ce conseil un accord que je pourrai ensuite ramener devant la Chambre des communes", va-t-elle déclarer.

L'accord de Brexit négocié mercredi par Theresa May avec l'Union européenne a provoqué une crise politique à Londres, avec la démission jeudi de plusieurs ministres et le déclenchement par les députés conservateurs eurosceptiques d'une procédure en vue d'un vote de défiance.

Les Brexiters s'activent pour un vote de défiance contre May

LONDRES - Les députés eurosceptiques du Parti conservateur s'activaient durant le week-end pour trouver les soutiens qui leur manquaient pour provoquer un vote de défiance contre la Première ministre britannique Theresa May, a rapporté dimanche le journal The Sun.

Un tel vote peut intervenir à condition qu'au moins 15% des députés tories de la Chambre des communes (soit 48 sur les 315 qui siègent aux Communes) adressent par courrier une demande en ce sens au président du "comité 1922", lequel représente les députés qui n'exercent pas en parallèle de fonction gouvernementale.

Selon une enquête du Sun, 42 députés conservateurs ont déclaré avoir soumis une lettre expliquant qu'ils ne soutenaient plus la Première ministre britannique, et il ne manque donc aux "Brexiters" plus que six autres soutiens pour lancer un vote de défiance contre Theresa May.

Theresa May a dit dimanche qu'un vote de défiance des parlementaires conservateurs à son encontre risquerait de repousser la date du Brexit.

"Un changement de direction à ce moment précis ne va pas rendre les négociations plus faciles (...) Il risquerait au contraire de retarder les négociations et il y a un risque que le Brexit soit repoussé ou n'ait pas lieu", a-t-elle déclaré à la chaîne d'informations Sky News.

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Netanyahu tente de sauver sa coalition gouvernementale

JERUSALEM - Benjamin Netanyahu a écarté dimanche soir la convocation d'élections anticipées en Israël et exhorté ses partenaires de coalition à la responsabilité, expliquant qu'on ne faisait pas tomber un gouvernement quand la situation sécuritaire est difficile.

La coalition gouvernementale que dirige Netanyahu a été fragilisée par la démission, annoncée mercredi dernier, du ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, en réaction au cessez-le-feu conclu à Gaza avec le Hamas et d'autres groupes palestiniens armés, qu'il compare à une capitulation.

Netanyahu a perdu avec son départ le soutien d'Israel Beytenou ("Israël notre maison"), le parti que dirige le ministre démissionnaire. Sa coalition formée autour du Likoud de Netanyahu ne dispose plus que d'une voix de majorité à la Knesset (61 députés sur 120).

Les observateurs politiques s'attendent à ce que des élections législatives anticipées soient convoquées en mars, au lieu de novembre 2019.

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Yémen-Les rebelles houthis prêts à un cessez-le-feu

LE CAIRE - Les miliciens chiites Houthis ont annoncé dimanche qu'ils stoppaient leurs attaques de drone et leurs tirs de missiles contre l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et leurs alliés au Yémen.

Dans un communiqué, le mouvement Houthi a ajouté qu'il était prêt à un cessez-le-feu d'une plus grande ampleur si la coalition militaire conduite par Ryad "veut la paix".

L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont pris la tête en mars 2015 d'une coalition militaire engagée contre les Houthis, qui tiennent la capitale yéménite depuis quatre ans et progressaient à l'époque en direction du port d'Aden.

Cette annonce intervient alors que la coalition saoudienne a ordonné une suspension de son offensive contre Hodeïda, le principal port du pays par lequel transite l'essentiel de l'aide humanitaire à destination de la population yéménite.

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Hunt en Iran pour évoquer l'accord sur le nucléaire iranien

LONDRES - Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, va se rendre pour la première fois en Iran lundi, où il s'entretiendra avec des représentants du gouvernement iranien de plusieurs questions dont l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien (JCPOA), a dit le Foreign Office dans un communiqué.

Téhéran menace de dénoncer le JCPOA encadrant son programme nucléaire si l'Union européenne ne parvient pas à préserver les avantages économiques de cet accord après le retrait des Etats-Unis et le rétablissement des sanctions américaines visant l'Iran.

Jeremy Hunt rencontrera son homologue iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif et soulignera l'engagement de la Grande-Bretagne à respecter le JCPOA tant que l'Iran en fera de même, est-il écrit dans le communiqué.

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Floride-Le républicain Scott victorieux de la sénatoriale

FORT LAUDERDALE, Floride - Le républicain Rick Scott a été proclamé dimanche vainqueur de l'élection sénatoriale en Floride avec 10.000 voix d'avance sur le sénateur sortant, le démocrate Bill Nelson, renforçant la majorité du parti de Donald Trump dans la future chambre haute du Congrès.

Trente-cinq des 100 sièges de sénateur étaient à pourvoir le 6 novembre. En s'emparant du "Sunshine State", Rick Scott consolide la majorité républicaine au Sénat, qui passe à 52 sièges contre 51 dans la précédente législature.

Il reste encore une élection indécise, dans le Mississippi, où un second tour opposera le 27 novembre la républicaine Cindy Hyde-Smith, sénatrice sortante, et son rival démocrate Mike Espy, aucun des deux candidats n'ayant réuni plus de 50% il y a deux semaines.