CORONAVIRUS

LES INQUIÉTUDES GRANDISSENT AVEC L'ITALIE ET LA CORÉE DU SUD

SEOUL/SHANGHAI - Les inquiétudes grandissent à travers le monde sur la propagation du coronavirus en dehors de Chine alors que les cas de contamination sont montés en flèche au cours du week-end en Corée du Sud, en Iran et en Italie.

Séoul a mis la Corée du sud en alerte maximale après avoir vu le nombre de personnes contaminées grimper à plus de 600, avec six décès. Les autorités sanitaires locales ont rapporté lundi 161 nouveaux cas de contamination et un septième décès lié au virus.

En Italie, les autorités ont déclaré une troisième victime du virus et le nombre de cas est monté à plus de 150 personnes, une ampleur sans équivalent en Europe, poussant à confiner les localités les plus touchées et annulant ou reportant les manifestations publiques, comme le carnaval de Venise.

En vertu d'un décret adopté en urgence, le gouvernement italien s'est arrogé des pouvoirs spéciaux qui lui permettent de placer en confinement les zones les plus touchées. Les autorités sanitaires s'efforcent de retracer le trajet de la contamination mais n'ont pas de certitude.

De son côté, l'Iran, qui annoncé mercredi ses deux premiers cas, en recense désormais 43 et compte huit décès. L'Arabie saoudite, le Koweït, l'Irak, la Turquie et l'Afghanistan ont imposé des restrictions de voyage et flux de personnes avec l'Iran tandis que l'Arménie a fermé ses frontières avec l'Iran.

Le coronavirus a d'ores et déjà tué 2.442 personnes en Chine où le nombre de personnes contaminées a été porté à 76.936.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est inquiétée de l'apparition d'infections sans lien évident avec la Chine.

LA FRANCE VA S'ENTRETENIR AVEC SES PARTENAIRES DE L'UE

PARIS - Le ministre français de la Santé a indiqué dimanche qu'il s'entretiendrait prochainement avec des homologues européens pour répondre au risque épidémique lié au coronavirus après la forte hausse des cas de contamination en Italie.

Lors d'une conférence de presse, Olivier Véran, qui s'est entretenu avec ses homologues italien et allemand, a fait savoir que la France n'était pas à ce stade confrontée à une épidémie de coronavirus et qu'aucun nouveau cas de contamination n'avait été enregistré.

"Nous avons convenu d'un prochain entretien réunissant plusieurs ministres de la Santé de l'Union européenne, probablement la semaine prochaine, pour aborder ensemble comment faire face au risque épidémique", a-t-il déclaré.

"Il n'y a pas ce soir d'épidémie en France (...) Mais il y a une situation problématique en particulier aux portes de la France, en Italie, que nous regardons avec beaucoup d'attention", a ajouté le ministre.

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FRANCE-LES EMPLOIS PRÉSUMÉS FICTIFS DES ÉPOUX FILLON DEVANT LA JUSTICE

PARIS - Le procès de François Fillon et de son épouse Penelope s'ouvre lundi devant le tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire des emplois fictifs présumés qui a fait capoter la campagne présidentielle de l'ancien Premier ministre en 2017.

Prévus pour durer jusqu'au 11 mars, les débats pourraient toutefois être d'emblée reportés à mercredi, les avocats de la défense ayant demandé un délai en raison de la grève qui touche la profession d'avocat au sujet de leur retraite.

François Fillon, 65 ans, est poursuivi pour détournement de fonds publics, un chef d'accusation pour lequel il risque 10 ans d'emprisonnement et un million d'euros d'amende.

Celui qui fut un temps le favori de la course à l'Elysée devra également répondre de recel de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et manquement aux obligations déclaratives de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.

Penelope Fillon, à qui son époux est accusé d'avoir offert un emploi fictif d'assistante parlementaire, est pour sa part poursuivie pour complicité et recel de détournement de fonds publics et recel d'abus de biens sociaux.

L'ancien suppléant de François Fillon à l'Assemblée nationale, Marc Joulaud, est quant à lui jugé pour détournement de fonds publics.

L'affaire a éclaté via le Canard enchaîné en pleine campagne présidentielle en janvier 2017, à un moment où les sondages promettaient la victoire à François Fillon.

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FRAPPES ISRAÉLIENNES CONTRE LE DJIHAD ISLAMIQUE EN SYRIE ET À GAZA

GAZA - Israël a mené dimanche des frappes contre des cibles du Djihad islamique en Syrie et dans la bande de Gaza, a déclaré un porte-parole de l'armée israélienne.

Cette annonce intervient alors que l'armée israélienne a déclaré plus tôt dans la journée avoir tué un Palestinien qui tentait de poser des explosifs près de la barrière de sécurité en bordure de la bande de Gaza.

Le Djihad islamique, allié du Hamas et considéré comme lui par Israël comme une organisation terroriste, a indiqué qu'il s'agissait de l'un de ses membres.

La presse officielle syrienne a rapporté que les systèmes de défense antiaérienne syriens ont intercepté des "cibles hostiles" au-dessus de la capitale Damas, sans donner davantage d'informations.

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USA 2020-SANDERS MARQUE LES ESPRITS DANS LE NEVADA

LAS VEGAS - Bernie Sanders a conforté samedi son statut de favori dans la course à l'investiture démocrate en remportant les caucus du Nevada, alors que Joe Biden est donné à la deuxième place, un résultat synonyme d'espoir après deux revers lors des précédents scrutins.

Selon les résultats portant sur 43% des lieux de vote où se sont rassemblés les partisans démocrates, le sénateur socialiste du Vermont dispose d'une très large avance sur ses rivaux avec 47% des délégués attribués par cet Etat de l'Ouest américain.

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TOGO-GNASSINGBE RÉÉLU À LA PRÉSIDENCE, SELON LES RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES

LOME - Faure Gnassingbe a été réélu à la présidence du Togo avec 72% des voix, selon les résultats préliminaires communiqués lundi par la commission électorale, obtenant un quatrième mandat consécutif à la tête du petit pays d'Afrique de l'ouest.

Malgré une popularité en déclin, le président sortant a notamment profité des difficultés d'une opposition morcelée pour prolonger le règne de la dynastie familiale débuté en 1967 lorsque son père a pris le pouvoir à la faveur d'un putsch.

Son principal rival, l'ancien Premier ministre Gabriel Messan Agbeyome Kodjo, a obtenu 18% des suffrages, montrent les résultats préliminaires, et le chef de file de l'opposition Jean-Pierre Fabre est donné en troisième position avec 4% des voix.

La Cour suprême doit communiquer les résultats définitifs dans les prochains jours.

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ALLEMAGNE-LE SPD ET LES VERTS EN TÊTE DU SCRUTIN DE HAMBOURG

BERLIN - Les sociaux-démocrates du SPD sont arrivés dimanche en tête des suffrages à l'élection dans la ville-Etat de Hambourg, dans le nord de l'Allemagne, tandis que les chrétiens démocrates de la CDU d'Angela Merkel sont en troisième position.

D'après les sondages réalisés à la sortie des urnes pour la chaîne de télévision ZDF, le SPD est crédité de 38,0% des votes, en repli d'environ 7 points par rapport au dernier scrutin de 2015, mais reste la principale force politique.

Les écologistes, avec lesquels le SPD dirige Hambourg, arrivent en deuxième position après avoir doublé leur score avec 25,5% des suffrages. La CDU, ébranlée par une crise de leadership, obtient quant à elle 11,0% des votes.

Le scrutin de Hambourg était le premier test électoral depuis qu'Annegret Kramp-Karrenbauer a plongé la CDU dans une zone de turbulence après avoir annoncé il y a deux semaines qu'elle ne serait pas candidate au poste de chancelière lors des élections fédérales prévues à l'automne 2021.

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LONDRES ACCUSE LES EUROPÉENS DE TARDER À S'ENGAGER DANS LES NÉGOCIATIONS POST-BREXIT

LONDRES - Le gouvernement britannique a reproché dimanche à l'Union européenne de traîner dans l'adoption du mandat que Bruxelles confiera à Michel Barnier pour négocier avec Londres leurs futures relations.

Le Royaume-Uni est sorti de l'Union européenne le 31 janvier dernier, mais le Brexit reste pour le moment essentiellement formel. Il a ouvert une période de transition courant jusqu'à la fin de l'année qui doit permettre aux deux parties de s'accorder sur les conditions de leurs futures relations, notamment commerciales.

"Les ministres sont unis derrière l'approche choisie par notre gouvernement pour ces négociations", déclarent les services de Boris Johnson dans un communiqué. "C'est en contraste avec le processus de l'UE visant à s'entendre sur un mandat (de négociation), qui semble jusqu'à présent paralysé par l'indécision et le report du fait des intérêts divergents de différents Etats membres".

La Commission européenne a pourtant déjà proposé aux Vingt-Sept un mandat de négociation, qui pourrait être signé ce mardi par les Etats membres. Si ce calendrier est respecté, les négociations pourraient commencer début mars.

De nombreux responsables européens doutent que Londres et Bruxelles pourront s'entendre sur tous les sujets d'ici la fin de l'année.