UN ACTE "TERRORISTE" FAIT DEUX MORTS À LONDRES, LE SUSPECT TUÉ

LONDRES - Un homme portant une ceinture d'explosifs factice a tué deux personnes et en a blessé trois autres à l'arme blanche, vendredi sur le London Bridge, dans le centre de Londres, avant d'être abattu par la police, qui parle d'un acte "terroriste".

La police britannique a identifié l'assaillant sous le nom de Usman Khan, un homme de 28 ans, qui avait déjà été condamné pour des faits de terrorisme et était sorti de prison l'an dernier.

"L'individu était connu des autorités, il avait été condamné en 2012 pour des faits de terrorisme", a déclaré Neil Basu, un des responsables des services antiterroristes britanniques, ajoutant qu'il avait bénéficié d'une remise en liberté conditionnelle en décembre 2018.

Les forces de l'ordre ont été alertées à 13h58 d'un incident sur le London Bridge ("Pont de Londres"), théâtre d'un attentat djihadiste en juin 2017. Des assaillants avaient alors foncé au volant d'un véhicule sur des passants, avant des attaques au couteau dans le quartier proche de Borough Market.

Ces actes, qui avaient fait huit morts (hors les assaillants) et 48 blessés, avaient été revendiqués par le groupe Etat islamique (EI).

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GUERRE DES NERFS ENTRE ERDOGAN ET MACRON SUR L'OTAN

PARIS - Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s'en est pris violemment vendredi à Emmanuel Macron pour ses propos controversés sur l'Otan, estimant que c'était le président français, non l'Alliance atlantique, qui était en état de "mort cérébrale".

Cette déclaration, d'une virulence rare entre alliés traditionnels, a suscité la colère de l'Elysée, qui a annoncé en retour la convocation au Quai d'Orsay de l'ambassadeur turc en poste à Paris.

"L’ambassadeur de Turquie en France, M. Ismail Hakki Musa, a été convoqué ce vendredi soir au ministère de l’Europe et des affaires étrangères, après les propos inacceptables des autorités turques, qui n’ont pas leur place dans la relation franco-turque et ne peuvent se substituer au dialogue nécessaire entre les deux pays", dit le ministère dans un communiqué diffusé dans la soirée.

Le président français a provoqué une onde de choc en jugeant dans une interview parue le 7 novembre dans The Economist que l'Otan était en état de "mort cérébrale" et devait redéfinir ses orientations stratégiques.

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LE PREMIER MINISTRE IRAKIEN, SOUS PRESSION, ANNONCE SA DÉMISSION

BAGDAD - Le Premier ministre irakien Adel Abdoul Mahdi a annoncé vendredi qu'il allait présenter sa démission au Parlement après deux mois d'une contestation aux contours inédits dont le bilan dépasse désormais les 400 morts.

Cette annonce n'a pas mis fin au mouvement qui s'est poursuivi vendredi dans le sud du pays, où au moins 21 personnes ont été tuées par les forces de sécurité, mais aussi sur la place Tahrir de Bagdad, l'un des hauts lieux de la contestation, où un millier de personnes étaient toujours rassemblées.

Dans un communiqué, Adel Abdoul Mahdi précise que sa décision est une réponse directe à un appel au changement lancé dans la matinée par le grand ayatollah Ali al Sistani.

Figure majeure de l'islam chiite, le grand ayatollah Ali al Sistani avait déclaré un peu plus tôt dans la journée que le gouvernement semblait "avoir été incapable de faire face aux événements de ces deux derniers mois" et avait appelé les parlementaires à réexaminer leur soutien au gouvernement d'Adel Abdoul Mahdi, en place depuis octobre 2018.

L'Irak est en proie depuis deux mois à un vaste mouvement de contestation contre la corruption des élites et les ingérences étrangères, notamment iraniennes.

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FRANCE-LE CARDINAL BARBARIN FIXÉ SUR SON SORT JUDICIAIRE LE 30/01

LYON - L’avocat général de la cour d’appel de Lyon n’a pas requis de condamnation à l'encontre du cardinal Philippe Barbarin au deuxième et dernier jour de son procès en appel pour "non dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs".

L'archevêque de Lyon, condamné à six mois de prison avec sursis en première instance le 7 mars, sera fixé sur son sort le 30 janvier 2020, date à laquelle le jugement a été mis en délibéré.

Le primat des Gaules, 69 ans, avait été jugé coupable d’avoir gardé le silence sur les agressions sexuelles commises sur de jeunes scouts, entre les années 1980 et 1990, par un prêtre du diocèse, le père Bernard Preynat, qui a été destitué par l'Eglise en juillet dernier et doit être jugé début 2020.

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FRANCE-UN PROCÈS REQUIS POUR 20 PERSONNES POUR LES ATTENTATS DE 2015

PARIS - Le parquet national antiterroriste annonce vendredi avoir requis un procès aux assises contre 20 personnes, dont Salah Abdeslam, pour les attentats qui ont fait 130 morts le 13 novembre 2015 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et Paris.

Quatorze suspects sont mis en examen dans ce dossier, dont 11 sont en détention provisoire en France ou en Belgique et trois sous contrôle judiciaire. Six autres suspects font l'objet d'un mandat d'arrêt.

Le parquet antiterroriste demande que Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos du 13 novembre 2015, soit jugé notamment pour "meurtres en bande organisée, en relation avec une entreprise terroriste" et "tentatives de meurtres sur personnes de l'autorité publique, en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste".

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CANAL+ ET BEIN VONT RÉCUPÉRER LA LIGUE DES CHAMPIONS-PRESSE

PARIS - Les diffuseurs Canal+, filiale de Vivendi, et beIN Sports vont récupérer les droits de retransmission de la Ligue des champions de football sur la période 2021-2024 pour un montant global record de 375 millions d'euros par an, rapporte vendredi L'Equipe.

TF1 aura pour sa part les droits de diffusion de la finale en clair, ajoute le quotidien sportif.

Le montant, note L'Equipe, est en nette augmentation par rapport au contrat en cours, puisque RMC Sport (Groupe Altice), l'actuel diffuseur de la compétition en France, paie 315 millions d'euros par saison pour l'ensemble de la compétition.

De source proche du dossier, on confirme que Canal+ a remporté les deux premiers lots des enchères, portant sur les deux affiches du mardi et du mercredi, tandis que beIN diffusera les autres matches de la compétition-reine du football européen.

Le diffuseur sortant RMC Sport et le groupe Mediapro, qui a obtenu les droits de la majeure partie de la Ligue 1 dès la saison prochaine, étaient également sur les rangs.

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MEDIASET CONFIRME L'ÉCHEC DES DISCUSSIONS AVEC VIVENDI

MILAN/PARIS - Mediaset a confirmé vendredi l'échec des discussions avec Vivendi sur un litige juridique avant l'audience-clef de ce vendredi devant la justice italienne.

Le tribunal de Milan va programmer une nouvelle audience à sa demande, ajoute le groupe. Selon une source judiciaire, la justice italienne a pris acte de l'absence d'accord et se prononcera sur la demande du groupe français de suspendre le projet paneuropéen de son partenaire italien.

Vivendi n'a souhaité faire aucun commentaire.

Le litige, vieux de trois ans, porte notamment sur le projet de Mediaset visant à créer un champion européen des médias via une holding baptisée MediaForEurope (MFE).