G7-TRUMP VANTE UNE "BONNE ENTENTE" MALGRÉ LES DÉSACCORDS

BIARRITZ, Pyrénées-Atlantiques - Au lendemain d'un premier dîner informel, les dirigeants du G7 réunis à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) ont de nouveau abordé dimanche les grands sujets à l'ordre du jour de la diplomatie internationale mais cette fois autour d'une table de travail et, à en croire Donald Trump, sous le signe d'une bonne entente mutuelle, en dépit de désaccords manifestes.

Les chefs de file du club des démocraties libérales (Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada, Etats-Unis) "s'entendent très bien", a assuré le président américain sur Twitter, contrairement à ce que pourraient selon lui laisser penser les "répugnantes fake news".

Les sujets de désaccord ne manquent toutefois pas entre les sept pays dont les chefs d'Etat et de gouvernement se sont retrouvés une première fois samedi pour un dîner dit "informel" en présence du président du conseil européen, Donald Tusk, puis à nouveau dimanche matin, dans un cadre plus solennel.

Selon le compte-rendu du dîner fait dimanche par Emmanuel Macron, les participants se sont mis d'accord pour parler d'une même voix face à L'Iran afin d'empêcher la République islamique de se doter de l'arme nucléaire et d'éviter une nouvelle dégradation de la situation au Moyen-Orient.

C'est au président français que les dirigeants du G7 ont confié le rôle d'intermédiaire, selon l'Elysée.

Une information démentie en partie par Donald Trump qui a fait savoir, en marge d'un entretien avec le japonais Shinzo Abe, qu'il soutenait la démarche d'Emmanuel Macron mais n'en avait pas parlé avec son homologue français.

Le G7 n'a pas accordé de "mandat formel" à la France sur la question iranienne mais les discussions se poursuivent, a par la suite précisé Emmanuel Macron.

TRUMP PROMET À LONDRES UN "TRÈS GROS" ACCORD COMMERCIAL

BIARRITZ - Donald Trump a promis dimanche à Boris Johnson la conclusion d'un très important accord commercial entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni après le Brexit et estimé que Boris Johnson était l'homme de la situation pour faire sortir son pays de l'Union européenne.

S'adressant aux journalistes avec le Premier ministre britannique avant une rencontre bilatérale sur le commerce, le président américain a déclaré que l'adhésion de la Grande-Bretagne à l'UE avait été un frein sur le plan commercial.

"Nous allons faire un très gros accord commercial, le plus important que nous ayons jamais eu avec le Royaume-Uni", a déclaré le chef de la Maison blanche. "A un moment donné, ils n'auront plus l'obstacle - ils n'auront pas le boulet autour de la cheville, parce que c'est ce qu'ils avaient. Donc, nous allons avoir de très bonnes discussions commerciales et de gros chiffres."

Boris Johnson doit rencontrer dimanche le président du Conseil européen, Donald Tusk. Lors de cette rencontre, le chef du gouvernement britannique devrait annoncer au président du Conseil européen que la Grande-Bretagne ne paiera que neuf milliards de livres (9,8 milliards d'euros), en cas de sortie de l'UE sans accord, au lieu des 39 milliards de livres qu'avait accepté de payer Theresa May.

La préférence de Londres va à un accord de libre-échange global avec les États-Unis après le Brexit, ont indiqué des responsables du gouvernement britannique, tandis que certains responsables américains, dont le conseiller à la sécurité nationale de Trump, John Bolton, ont parlé d'une approche secteur par secteur.

---

NOUVELLE GRANDE MANIFESTATION À HONG KONG MALGRÉ LA PLUIE

HONG KONG - La police de Hong Kong a eu recours dimanche aux gaz lacrymogènes, et brièvement au canon à eau pour repousser les manifestants qui ont défilé sous une pluie battante pour réclamer le maintien de la démocratie dans le territoire semi-autonome chinois.

Certains manifestants ont descellé des pavés du trottoir et les ont emportés pour les utiliser comme projectiles. D'autres ont aspergé la chaussée de détergent pour la rendre glissante pour la police. Des heurts ont eu lieu en plusieurs endroits.

La veille, la police avait utilisé les gaz lacrymogènes pour la première fois depuis une dizaine de jours pour disperser des manifestants parfois violents.

Les manifestants expliquent qu'ils luttent contre l'érosion de l'accord "un pays, deux systèmes" mis en place au moment du retour de l'ancienne colonie britannique dans le giron de la Chine en juillet 1997. Ce système permettait au territoire semi-autonome de conserver certaines libertés n'ayant pas cours sur le continent.

Le territoire voisin de Macao, revenu dans le giron chinois en 1999, a élu dimanche à sa tête l'ancien président de son Assemblée législative, Ho Iat Seng. Il devrait permettre à Pékin, avec qui il a des liens étroits, d'asseoir son contrôle sur l'ex-colonie portugaise spécialisée dans les jeux et qui a, comme Hong Kong, le statut de région administrative spéciale.

---

KIM JONG-UN A SUPERVISÉ LES TIRS DE MISSILES NORD-CORÉENS

SEOUL - Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a supervisé le test d'un système de lancement multiple de roquettes, a rapporté dimanche l'agence de presse officielle KCNA, au lendemain de l'annonce à Séoul par l'armée sud-coréenne du tir de deux projectiles depuis la côte est de la Corée du Nord.

Pyongyang a multiplié depuis le 25 juillet les essais de missiles, disant afficher son mécontentement à l'égard des manoeuvres militaires conjointes organisées ce mois-ci par la Corée du Sud et les Etats-Unis.

Ces tests à répétition compliquent les tentatives de relancer les discussions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

---

LE HEZBOLLAH DÉNONCE DES ATTAQUES AU DRONE ISRAÉLIENNES

BEYROUTH - Un drone israélien s'est écrasé dimanche dans la banlieue sud de la capitale libanaise Beyrouth, une zone contrôlée par le Hezbollah, et un second a explosé peu avant de toucher sol, a déclaré à Reuters un représentant du mouvement chiite libanais, faisant part du premier incident de ce type en plus de dix ans.

Cette annonce est intervenue quelques heures après qu'Israël a déclaré avoir mené une offensive aérienne contre des soldats iraniens et des milices chiites alliées à l'Iran près de la capitale syrienne Damas.

D'après le représentant du Hezbollah, le second drone lancé par Tsahal a causé quelques dégâts. Aucun détail supplémentaire n'était disponible pour le moment.

L'Etat hébreu et le mouvement chiite libanais se sont livré une guerre d'un mois en 2006 qui a fait près de 1.200 morts au Liban, pour la plupart des civils, et 158 morts en Israël, pour la plupart des soldats.

---

INCENDIES EN AMAZONIE

SIX ÉTATS DU BRÉSIL DEMANDENT L'AIDE DE L'ARMÉE

BRASILIA - Six États de l'Amazonie brésilienne ont demandé samedi l'aide de l'armée pour lutter contre les incendies qui ravagent la forêt tropicale, au lendemain du feu vert à l'envoi de l'armée donné par le chef de l'Etat Jair Bolsonaro.

Il s'agit des États de Para, Rondonia, Roraima, Tocantins, Acre et Mato Grosso - au total, l'Amazonie brésilienne s'étend sur neuf Etats.

L'Amazonie est la plus grande forêt tropicale du monde et sa protection est considérée comme essentielle à la lutte contre le changement climatique en raison des énormes quantités de dioxyde de carbone qu'elle peut absorber.

Le Brésil dispose de 44.000 soldats disponibles en Amazonie pour lutter contre les incendies de forêt et pourrait en envoyer davantage en mobilisant d'autres militaires stationnés ailleurs dans le pays.

---

LE SOUDAN RÉCLAME 10 MILLIARDS DE DOLLARS D'AIDE ÉCONOMIQUE

KHARTOUM - Le Soudan a besoin de 8 milliards de dollars d'aide étrangère au cours des deux prochaines années pour couvrir ses dettes et contribuer à rebâtir une économie dévastée par plusieurs mois de crise politique, a déclaré samedi le nouveau Premier ministre, Abdalla Hamdok.

S'exprimant dans un entretien à Reuters, le premier accordé à un organe de presse étranger, l'économiste a ajouté que 2 milliards de dollars supplémentaires en réserves de changes étrangères seraient nécessaires dans les trois prochains mois pour stopper la dépréciation de la monnaie locale.

Abdalla Hamdok, 61 ans, a officiellement pris ses fonctions mercredi à la tête du gouvernement soudanais. Il a auparavant occupé plusieurs postes au sein d'institutions nationales.