"GILETS JAUNES"

EMMANUEL MACRON FERA DES ANNONCES IMPORTANTES, DIT GRIVEAUX

PARIS - Emmanuel Macron fera des "annonces importantes" pour répondre au mouvement des "Gilets jaunes", dont les problèmes ne seront cependant pas tous réglés "d'un coup de baguette magique", a déclaré dimanche le porte-parole du gouvernement.

Au lendemain d'un quatrième samedi de manifestations en France, parfois violentes, liées à ce mouvement de protestation déclenché par les hausses de taxe sur les carburants, l'heure est désormais de nouveau à une réponse politique.

Le chef de l'Etat s'exprimera "au début de la semaine", dit-on à la présidence de la République.

Le temps de concertation qui suivra sera aussi important parce que même si les mesures annoncées par Emmanuel Macron "sont fortes, tous les problèmes qu'ont les personnes qui sincèrement ont enfilé un gilet jaune ne seront pas réglés d'un coup de baguette magique", a insisté le porte-parole.

GILETS JAUNES-1.723 INTERPELLATIONS SAMEDI A TRAVERS LE PAYS

PARIS - Quelque 136.000 personnes ont participé samedi en France aux manifestations liées au mouvement des "Gilets jaunes", qui ont donné lieu sur tout le territoire à 1.723 interpellations, dont 1.220 gardes à vue, selon un bilan consolidé diffusé dimanche par le ministère de l'Intérieur.

En nombre de manifestants, c'est l'équivalent du 1er décembre, précise le ministère, qui fait par ailleurs état de 264 personnes blessées, dont 39 policiers et gendarmes.

Au total, 120.000 policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ont été mobilisés pour faire face à cette journée à haut risque.

A Paris, les manifestations liées au mouvement des gilets jaunes ont réuni environ 10.000 personnes et donné lieu à 1.082 interpellations, selon la préfecture de police. Le parquet de Paris fait pour sa part état de plus de 900 gardes à vue.

GILETS-LE MAIRE S'ATTEND A UN RALENTISSEMENT DE L'ÉCONOMIE

PARIS - L'impact du mouvement des "Gilets jaunes" sur l'économie française est "sévère" et il faut s'attendre à un nouveau ralentissement de la croissance économique de la France à la fin de l'année, a déclaré dimanche le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

Les troubles qui accompagnent depuis la mi-novembre le mouvement des "Gilets jaunes", parti d'une protestation contre les hausses de taxe sur les carburants, sont une "très mauvaise nouvelle pour l'économie française", a-t-il dit en marge d'une visite dans un quartier parisien touché par les violences de samedi.

Dans la matinée, il avait estimé que les troubles déclenchés par le mouvement des "Gilets jaunes" étaient une "catastrophe" pour l'économie française. Il a déclaré que la facture des dégâts devait être prise en charge par l'Etat, par la solidarité, par les assureurs; "tout le monde doit y mettre du sien", a-t-il dit.

Il a ajouté que les charges à verser à la fin de l'année par les commerçants touchés par les dégradations commises lors de ces manifestations, devaient être repoussées.

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L'INCERTITUDE PRÉVAUT TOUJOURS AVANT LE VOTE SUR LE BREXIT

LONDRES - "Le vote est pour mardi." A quarante-huit heures d'une étape cruciale pour la suite du Brexit, le gouvernement britannique a dû de nouveau s'employer dimanche à écarter les rumeurs d'un report du calendrier.

Dans son édition du jour, le Sunday Times, citant des ministres et des conseillers, indique pourtant que Theresa May s'apprête à repousser ce vote et à retourner à Bruxelles pour tenter d'obtenir un meilleur accord.

Pour autant, le ministre du Brexit, Stephen Barclay, a été clair: "Le vote est pour mardi", a-t-il dit en fin de matinée sur la BBC. "La Première ministre se bat pour nous et restera en poste", a-t-il ajouté.

Si la Première ministre tentait de rouvrir les négociations, a poursuivi Barclay sur la BBC, les partenaires européens du Royaume-Uni chercheraient à obtenir plus de concessions.

Interrogé plus tôt dans la matinée sur Sky News, Kwasi Kwarteng, secrétaire d'Etat britannique chargé de la sortie de l'Union européenne, avait indiqué lui aussi que le vote aurait bien lieu ce mardi.

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GRÈVE DANS LES CHEMINS DE FER ALLEMANDS LUNDI

BERLIN - Le syndicat des chemins de fer EVG appelle à une grève des trains lundi en Allemagne, après l'échec de négociations salariales avec la direction de la compagnie Deutsche Bahn, a-t-on déclaré dimanche de sources syndicales.

EVG réclame une hausse des salaires de 7,5% et a formulé également des revendications sur le temps de travail et les congés. Ce syndicat, qui représente la majeure partie des employés des chemins de fer, avait déclaré samedi que des grèves d'avertissement seraient inévitables, ce qui laisse craindre des perturbations dans le trafic ferroviaire autour de Noël.

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LÉGISLATIVES EN ARMÉNIE, PACHINIAN ESPÈRE EN SORTIR CONFORTÉ

EREVAN - Le Premier ministre sortant Nikol Pachinian, arrivé au pouvoir au printemps dernier à Erevan à l'issue d'une révolution pacifique, compte sortir renforcé des élections législatives de dimanche en Arménie.

Les bureaux de vote, ouverts depuis 08h00 locales (04h00 GMT), fermeront à 20h00 locales (16h00 GMT).

Désigné Premier ministre en mai après des semaines de manifestations contre la corruption et le népotisme, Nikol Pachinian, 43 ans, a démissionné le 16 octobre afin de provoquer la dissolution du Parlement et la tenue de ce scrutin anticipé.

Depuis son arrivée à la tête du gouvernement, il a mené une politique de rupture avec l'ancienne classe politique qui dirigeait le pays depuis les années 1990 et a fait de la lutte contre la corruption sa priorité.

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JOHN KELLY QUITTERA SES FONCTIONS FIN DÉCEMBRE, DIT TRUMP

WASHINGTON - Donald Trump a annoncé samedi que le secrétaire général de la Maison blanche, John Kelly, quitterait ses fonctions à la fin de l'année, ce qui constitue le départ le plus important depuis que les républicains ont perdu le contrôle de la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat.

Le président américain n'a pas donné d'explication au départ de Kelly, dont il a loué la loyauté dans l'exercice de ses fonctions.

L'annonce faite par Donald Trump samedi met fin à plusieurs semaines de rumeurs sur le départ de John Kelly. Les relations houleuses qu'il avait ces derniers temps avec le président sont illustrées dans le livre du journaliste du Washington Post Bob Woodward, paru en septembre: "Peur - Trump à la Maison blanche".

Dans ce livre, Kelly est présenté comme l'un des responsables qui mettent en doute les capacités de Donald Trump, dont il aurait dit qu'il était "un idiot", un "déséquilibré".

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OUVERTURE DU SOMMET DU CONSEIL DE COOPÉRATION DU GOLFE

RYAD - Le sommet annuel du Conseil de coopération du Golfe (CCG) s'est ouvert dimanche à Ryad dans un climat tendu illustrant la grave crise diplomatique qui oppose le Qatar et plusieurs pays de la région.

Le ministre bahreïni des Affaires étrangères a fustigé la décision de l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad al Thani, de ne pas assister en personne à cette réunion, mais de s'être fait représenté par son ministre des Affaires étrangères.

L'Arabie, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte (qui ne fait pas partie du CCG) ont imposé en juin 2017 un embargo économique et diplomatique à l'émirat, qu'ils jugent trop proche de l'Iran, grand rival régional de Ryad, et qu'ils accusent de soutenir le terrorisme en raison de sa bienveillance envers les Frères musulmans.

Doha, qui a annoncé la semaine dernière son retrait à la fin du mois de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), rejette ces accusations.