AMAZONIE-BOLSONARO ENVISAGE D'ENVOYER L'ARMÉE CONTRE LES INCENDIES

BRASILIA - Le président brésilien Jair Bolsonaro a déclaré vendredi qu'il pourrait mobiliser l'armée pour lutter contre les incendies qui ravagent la forêt amazonienne alors que les condamnations internationales se multiplient face au désastre.

Après avoir d'abord considéré les incendies comme étant naturels, puis avoir accusé des organisations non gouvernementales (ONG) de les avoir allumées, le président d'extrême droite a annoncé vendredi une réunion interministérielle pour envisager les mesures à prendre.

Les ministres de la Défense, de l'Environnement et des Affaires étrangères sont convoqués pour 15 heures (18h00 GMT).

Selon les données du gouvernement, les incendies dans la partie brésilienne de la forêt amazonienne, laquelle représente plus de la moitié de ce vaste ensemble tropical, ont augmenté de 83% cette année et ont détruit de vastes étendues de cet important poumon de la planète.

AMAZONIE-DES DISCUSSIONS POUR DES "MESURES CONCRÈTES" AU G7

BIARRITZ - Des discussions sont en cours entre conseillers diplomatiques pour que des "initiatives concrètes" soient prises lors du sommet du G7, qui s'ouvre samedi à Biarritz, face aux feux qui ravagent l'Amazonie.

L'Agence spatiale brésilienne (INPE) dit avoir répertorié 72.843 incendies dans la forêt amazonienne depuis le début de l'année, soit une hausse de 83% par rapport à la même période l'an dernier et un record depuis qu'elle a commencé à recueillir de telles données en 2013.

La déforestation au Brésil a bondi de 67% sur un an au cours des sept premiers mois de l'année, a par ailleurs indiqué l'INPE, dont le travail est attaqué par le gouvernement de Jair Bolsonaro.

MACRON ACCUSE BOLSONARO D'AVOIR MENTI, S'OPPOSE AU TRAITÉ MERCOSUR

BIARRITZ - La France a accusé vendredi le président brésilien Jair Bolsonaro d'avoir "menti" à Emmanuel Macron sur ses engagements climatiques lors du sommet du G20 et annoncé "dans ces conditions" son opposition au projet de traité de libre-échange entre le Mercosur et l'Union européenne.

En juin à Osaka au Japon, les pays membres du G20 dont le Brésil fait partie, ont conclu un accord sur le climat, à l’exception des États-Unis comme lors des deux précédents sommets.

L'accord de libre-échange conclu il y a quelques semaines entre la Commission européenne d'une part et l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay d'autre part suscite l'inquiétude des agriculteurs et des écologistes.

L'Irlande s'est également dite déterminée à tenter de bloquer la ratification de l'accord commercial négocié entre l'Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur pour contraindre le Brésil à agir pour protéger l'Amazonie, a déclaré vendredi le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar.

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LA CHINE RIPOSTE AUX USA SUR LE COMMERCE, TRUMP MENACE

PEKIN - La Chine a annoncé vendredi son intention de relever les droits de douane sur environ 75 milliards de dollars (68 milliards d'euros) de produits américains, ripostant ainsi aux dernières décisions américaines dans le conflit commercial qui oppose les deux premières économies du monde.

Le président américain, Donald Trump, a déclaré peu après qu'il préparait de nouvelles représailles contre Pékin et a "ordonné" aux entreprises américaines d'étudier la fermeture de leurs activités chinoises.

Les mesures détaillées par Pékin sont présentées comme la riposte à la taxation annoncée de quelque 300 milliards de dollars de produits chinois supplémentaires en deux étapes, le 1er septembre et 15 décembre.

Le ministère du Commerce chinois imposera des droits supplémentaires de 5% ou 10% sur un total de 5.078 produits provenant des Etats-Unis, parmi lesquels des produits agricoles tels que le soja, le pétrole brut et les petits avions.

TRUMP APPELLE LES ENTREPRISES AMÉRICAINES À QUITTER LA CHINE

WASHINGTON - Donald Trump, a appelé vendredi les entreprises américaines à cesser leurs activités en Chine après l'annonce par Pékin d'un nouveau relèvement de ses droits de douane.

Le président américain a dit qu'il préciserait dans la journée la réplique des Etats-Unis aux nouveaux droits de douane chinois sur quelque 5.000 produits américains annoncés un peu plus tôt par Pékin.

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MIGRANTS-LES PASSAGERS DE L'OCEAN VIKING DÉBARQUENT À MALTE

PARIS - Un accord a été trouvé vendredi pour le débarquement à Malte puis la prise en charge dans six Etats européens des 356 migrants secourus en Méditerranée par l'Ocean Viking, le navire humanitaire affrété par Médecins sans Frontières (MSF) et SOS-Méditerranée.

La France prendra en charge 150 d'entre eux, ajoute-t-il. L'Allemagne, le Portugal, la Roumanie, le Luxembourg et l'Irlande sont également impliqués dans cette solution.

Le Premier ministre maltais Joseph Muscat a précisé que les passagers de l'Ocean Viking seraient transbordés sur des bâtiments de la marine maltaise dans les eaux internationales puis conduits vers Malte avant leur répartition dans les six pays européens associés à cette solution.

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ITALIE-LE PD ESPÈRE CONCLURE UN ACCORD AVEC LE M5S

ROME - Le Parti démocrate (PD, centre gauche) a déclaré vendredi espérer parvenir à conclure un accord avec le mouvement antisystème M5S afin de constituer une coalition gouvernementale après la crise politique ouverte par le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini.

Le président italien Sergio Mattarella a donné jusqu'à mardi aux chefs des différentes formations politiques pour parvenir à un accord en vue d'une coalition gouvernementale.

Matteo Salvini souhaite des élections anticipées dans l'espoir de les remporter et de diriger seul le pays.

Le PD et le M5S se sont vivement opposés depuis les élections législatives de l'an passé mais les deux formations ont entamé des négociations afin de trouver un compromis leur évitant de revenir devant les électeurs à la faveur d'élections anticipées.

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RUSSIE-LA CONTESTATION SE POURSUIVRA, PRÉDIT NAVALNY

MOSCOU - A peine sorti de prison, l'opposant russe Alexeï Navalny, qui avait été condamné à trente jours de détention pour avoir appelé à une manifestation interdite par les autorités, a prédit vendredi une intensification de la contestation contre le régime de Vladimir Poutine.

"Nous voyons désormais que les mensonges et la fraude ne leur suffisent plus. Il ne leur suffit plus non plus d'exclure des candidats d'une élection. Ils veulent délibérément arrêter des dizaines de personnes et en frapper des centaines. Cela montre que ce régime n'a plus de soutien. Ils le sentent et ils ont peur", a dit l'opposant à la presse.

Durant sa détention, les manifestations se sont poursuivies dans la capitale russe, atteignant un niveau de mobilisation jamais vu depuis les manifestations de 2011-2013 contre des fraudes électorales alléguées.

Reçu en début de semaine par Emmanuel Macron au fort de Brégançon, Vladimir Poutine a expliqué qu'il ne voulait pas qu'un mouvement comparable à celui des "Gilets jaunes" s'installe à Moscou.

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FRANCE-OUVERTURE D'UNE ENQUÊTE DANS L'AFFAIRE EPSTEIN

PARIS - Le parquet de Paris a annoncé vendredi l'ouverture en France d'une enquête préliminaire pour viols sur mineurs, notamment, dans l'affaire Jeffrey Epstein, le millionnaire américain soupçonné d'agressions sexuelles qui s'est suicidé dans sa cellule il y a deux semaines.

Arrêté le 6 juillet à son retour d'un séjour à Paris, Jeffrey Epstein, qui était âgé de 66 ans, a été retrouvé sans connaissance dans sa cellule du Metropolitan Correctional Center (MCC) à Manhattan et n'a pu être ranimé. L'autopsie a conclu au suicide par pendaison. Il était accusé d'avoir recruté des dizaines de mineures entre 2002 et 2005.