(Bien lire que la mobilisation des "Gilets jaunes" est en baisse au niveau national, en hausse à Paris)

"GILETS JAUNES"

MOINS DE VIOLENCES QUE REDOUTÉ DANS LES CORTÈGES

PARIS - Le 23e samedi consécutif de manifestation des "Gilets jaunes" s'est traduit par une faible mobilisation et une violence bien moindre que ce que redoutaient les autorités après les fuites sur les annonces qu'Emmanuel Macron fera dans les prochains jours en réponse à ce mouvement de contestation.

Près de 27.900 manifestants ont été recensés sur le territoire par le ministère de l'Intérieur, dont 9.000 à Paris. Le semaine dernière, 31.100 personnes avaient participé aux manifestations, dont 5.000 dans la capitale.

Quelques affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre à Paris, et en province, notamment à Toulouse, mais les violences ont été moins importantes que ce qu'attendait le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, vendredi, qui avait mis en garde contre la venue de nombreux "casseurs".

Des barricades et des poubelles ont été incendiées lors du passage de l'un des deux cortèges autorisés dans la capitale. Des motos ont également été incendiées dans le boulevard Richard-Lenoir dans le 11e arrondissement et des vitrines vandalisées.

L'AP-HP SE DÉFEND DE "FICHER" LES PATIENTS "GILETS JAUNES"

PARIS - L'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) s'est défendu samedi de "ficher" les patients qui auraient participé aux manifestations de "Gilets jaunes", après des plaintes du Conseil national de l'Ordre des médecins et de manifestants.

Le Conseil de l'Ordre des médecins (CNOM) a saisi vendredi la Direction Générale de la Santé (DGS) et la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) au sujet de l'utilisation du système d'identification des victimes, appelé SI-VIC, dans le cadre des manifestations des "Gilets jaunes".

Dans un communiqué, l'AP-HP explique que le SI-VIC est un dispositif géré par le ministère de la Santé qui a pour objectif d'aider les autorités sanitaires à anticiper le nombre de blessés d'un évènement et ses conséquences pour l'organisation des hôpitaux.

Il est utilisé en cas d'accident grave sur la voie publique, incendie, attentat ou tout autre "grand évènement susceptible de conduire un nombre important de victimes", ajoute-t-elle, en précisant que "certaines manifestations de ces derniers mois ont été des évènements sanitaires importants".

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USA-Cérémonie du souvenir à l'école de Columbine, 20 ans après

LITTLETON, Colorado - Une cérémononie à la mémoire des 13 victimes du massacre de l'école de Columbine, à Littleton dans le Colorado, est organisée ce samedi alors que s'achèvent les commémorations du 20e anniversaire d'une des fusillades les plus marquantes de l'histoire des Etats-Unis.

Le 20 avril 1999, deux élèves de Columbine avaient fait irruption dans leur établissement, dans la banlieue de Denver, avec des fusils et des armes semi-automatiques, tuant 12 adolescents et un professeur, avant de se suicider. Une vingtaine d'autres élèves avaient été blessés au cours de la fusillade.

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ULSTER-DEUX ARRESTATIONS APRÈS LA MORT D'UNE JOURNALISTE

LONDONDERRY, Irlande du Nord - Deux jeunes hommes de 18 et 19 ans ont été arrêtés en Irlande du Nord dans l'enquête sur la mort de Lyra McKee, une journaliste de 29 ans tuée par balle jeudi soir lors d'affrontements à Londonderry, annonce samedi la police nord-irlandaise.

Lyra McKee préparait un livre sur des disparitions de jeunes gens pendant les trente années de guerre civile en Irlande du Nord entre 1968 et 1998, auxquelles ont mis fin il y a 21 ans les "accords du Vendredi saint".

Elle a été tuée alors qu'elle assistait aux émeutes qui ont éclaté dans le quartier de Creggan, un fief catholique, à la suite d'une opération de police destinée à prévenir des violences durant le week-end de Pâques, anniversaire du soulèvement de 1916 à Dublin.

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LIBYE-VIOLENTS AFFRONTEMENTS DANS LA BANLIEUE SUD DE TRIPOLI

TRIPOLI - De violents affrontements ont éclaté samedi dans les quartiers sud de la capitale libyenne, Tripoli, où le bruit des pilonnages pouvait être entendu jusque dans le centre, à plus de dix kilomètres de la ligne de front, ont rapporté des habitants.

Les forces de l'Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar ont lancé voici plus de deux semaines une offensive contre Tripoli, mais elles ont été stoppées dans les faubourgs sud par les troupes du gouvernement d'union nationale.

Le regain de combats fait suite à un entretien téléphonique entre le président américain Donald Trump et le maréchal Haftar. La déclaration des autorités américaines "reconnaissant le rôle éminent du maréchal Haftar dans la lutte contre le terrorisme" a dopé les partisans de celui-ci et indigné ses ennemis.

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RÉFÉRENDUM SUR LA RÉFORME CONSTITUTIONNELLE EN ÉGYPTE

LE CAIRE - Les Égyptiens ont commencé à se rendre aux urnes pour se prononcer sur le projet de réforme constitutionnelle, adopté par le parlement mardi dernier, qui pourrait permettre au président Abdel Fattah al Sissi de se maintenir au pouvoir jusqu'en 2030 et d'élargir ses prérogatives.

Le référendum est organisé sur trois jours. L'Egypte compte environ 55 millions d'électeurs inscrits.

Les soutiens de Sissi considèrent ces changements indispensables pour que le président en exercice puisse parvenir à boucler des projets de développements et des réformes économiques majeurs. Les détracteurs de cette réforme y voient une accentuation de l'autoritarisme.

Si la victoire du "oui" est attendue, les observateurs estiment que le taux de participation permettra d'évaluer la popularité de Sissi, en baisse depuis 2016 et la mise en place de mesures d'austérité.

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ENQUÊTE POUR BLANCHIMENT D'ARGENT CONTRE BÉCHIR AU SOUDAN

LE CAIRE - Le procureur de la république soudanais a ouvert une enquête sur des soupçons de blanchiment d'argent et de détention d'importantes sommes d'argent sans raisons légales visant le président déchu Omar el Béchir, a-t-on déclaré samedi à Reuters de source judiciaire à Khartoum.

Béchir, qui a été chassé du pouvoir le 11 avril, sous la pression de la rue, et arrêté après avoir dirigé le pays pendant près de 30 ans, a été transféré de la résidence présidentielle à une prison de haute sécurité de la capitale, a-t-on appris mercredi auprès de son entourage.

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Des attaques de l'EI ont fait 35 morts en Syrie

BEYROUTH - Trente-cinq soldats et miliciens ont été tués en 48 heures lors d'attaques lancées dans le centre de la Syrie par des djihadistes du groupe Etat islamique contre l'armée syrienne et des milices alliées au régime de Damas, a rapporté samedi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Si l'EI a perdu sa dernière enclave territoriale syrienne en mars dans le secteur de Baghouz, près de la frontière irakienne, il dispose toujours de combattants disséminés dans des zones arides du centre du pays.

Selon l'OSDH, les attaques récentes, dont la plus intense s'est déroulée au nord de Palmyre, constituent la plus importante opération menée par l'EI depuis qu'il a perdu Baghouz.

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UN COMMANDO ARMÉ ATTAQUE UN MINISTÈRE À KABOUL

KABOUL - Sept personnes ont péri samedi dans l'attaque par un commando armé du ministère afghan des Communications, dans le centre de Kaboul, a fait savoir un responsable.

L'attaque, survenue après plusieurs mois de calme relatif dans la capitale afghane, a commencé peu avant midi par une explosion à l'entrée de l'immeuble abritant le ministère, dans une zone commerçante animée de la ville. Cette déflagration a été suivie d'une fusillade.

Quatre civils et trois policiers ont été abattus par les assaillants, et huit autres civils ont été blessés, a annoncé un responsable gouvernemental.