FRANCE

FIN DES TRAITEMENTS POUR VINCENT LAMBERT

REIMS, Marne - L'hôpital de Reims a interrompu lundi, comme il l'avait annoncé, les soins qui étaient dispensés à Vincent Lambert, un patient tétraplégique en état végétatif depuis onze ans, a-t-on appris auprès de Me Laurent Pettiti, l'avocat de son épouse.

L'alimentation et l'hydratation artificielle dont bénéficiait l'ancien infirmier psychiatrique, devenu un symbole du débat sur la fin de vie, devaient être arrêtées et, parallèlement, des sédatifs devaient lui être administrés.

Ce processus, qui intervient après des années de bataille judiciaire, pourrait conduire à la mort de Vincent Lambert d'ici quelques jours.

Le sort de cet homme de 42 ans, victime en 2008 d'un accident de la route, déchire la famille entre ses parents notamment, proches des milieux catholiques traditionalistes, qui refusent l'arrêt des traitements, et, de l'autre côté, son épouse, cinq de ses frères et soeurs et un neveu qui veulent qu'on le laisse mourir, conformément à ce qu'étaient, selon eux, ses valeurs.

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EUROPÉENNES

LE PEN CONDAMNE UNE "FAUTE LOURDE" DE L'AUTRICHIEN STRACHE

PARIS - Marine Le Pen a condamné lundi les agissements de l'ex-vice-chancelier autrichien Heinz-Christian Strache, soupçonné de tentative de collusion avec la Russie, tout en s'interrogeant sur le calendrier des révélations qui ont provoqué la chute du dirigeant du FPÖ (Parti de la liberté, extrême droite).

"On ne peut pas ne pas condamner cette attitude, bien évidemment, on est confronté là à la faute d'un homme qui est une faute lourde", a déclaré Marine Le Pen sur franceinfo.

"Le questionnement que nous avons évidemment, et je pense que chacun l'a, c'est que cette vidéo, elle a deux ans", a poursuivi la présidente du Rassemblement national.

Heinz-Christian Strache a démissionné samedi au lendemain de la diffusion de cette vidéo et le chancelier autrichien Sebastian Kurz souhaite la tenue d'élections législatives anticipées, qui pourraient avoir lieu début septembre.

LE PEN ASSURE QUE BANNON N'A AUCUN RÔLE DANS LA CAMPAGNE

PARIS - Marine Le Pen a réfuté lundi tout rôle de l'Américain Steve Bannon, ex-stratège de Donald Trump, dans la campagne du Rassemblement national aux élections européennes de dimanche.

"Il n'a aucun rôle dans la campagne", a déclaré, sur franceinfo, Marine Le Pen, qui dit avoir appris la venue de Steve Bannon par la presse.

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CINQ CATALANS EMPRISONNÉS INVESTIS AU PARLEMENT ESPAGNOL

MADRID - Cinq dirigeants séparatistes catalans ont été libérés de prison lundi le temps de prêter serment au Parlement espagnol, où ils ont été élus le mois dernier, lors d'une session inaugurale placée sous sécurité maximale.

Le Tribunal suprême espagnol avait ordonné la semaine dernière qu'Oriol Junqueras, Josep Rull, Jordi Turull, Jordi Sanchez et Raul Romeva soient autorisés à quitter leur cellule pour se rendre aux Cortes. Les cinq hommes sont en détention provisoire dans l'attente du procès sur leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017.

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LE NOUVEAU PRÉSIDENT UKRAINIEN DISSOUT LE PARLEMENT

KIEV - Le nouveau président ukrainien Volodimir Zelenski a prêté serment lundi et a immédiatement prononcé la dissolution du parlement et convoqué des élections législatives anticipées, espérant obtenir une majorité dans une assemblée dominée par les partisans de son prédécesseur Petro Porochenko.

Zelenski, acteur de séries télé n'ayant aucune expérience politique, a largement remporté l'élection présidentielle organisée le mois dernier en Ukraine.

Son parti, nouvellement créé, n'a aucun représentant au parlement. La convocation d'élections anticipées semblait un impératif pour bénéficier de son actuelle popularité.

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LE PARQUET SUÉDOIS DEMANDE UN MANDAT D'ARRÊT CONTRE ASSANGE

STOCKHOLM - Le parquet de Suède en charge de l'enquête sur des accusations de viol visant Julian Assange a demandé lundi l'émission d'un mandat d'arrêt contre le co-fondateur australien de WikiLeaks, indique le ministère public suédois.

Si ce mandat d'arrêt est délivré, cela constituera la première étape judiciaire en vue d'une demande d'extradition de Julian Assange de la Grande-Bretagne vers la Suède.

Le lanceur d'alerte est actuellement détenu en Grande-Bretagne où la justice l'a condamné à une peine de prison de 50 semaines pour avoir enfreint les conditions de sa mise en liberté conditionnelle.

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LES PALESTINIENS N'IRONT PAS À LA CONFÉRENCE DE TRUMP

RAMALLAH, Cisjordanie - Les Palestiniens ne participeront pas à la conférence économique que les Etats-Unis ont décidé d'organiser le mois prochain à Bahreïn pour stimuler les investissements dans la bande de Gaza et en Cisjordanie faute d'avoir été consultés au préalable sur le sujet, ont déclaré lundi des responsables palestiniens.

L'administration américaine a annoncé la tenue d'un "atelier" économique les 25 et 26 juin à Manama, première étape du plan de paix que Donald Trump entend proposer aux Israéliens et aux Palestiniens.

"Aucun Palestinien ne participera à l'atelier de Manama", a réagi lundi le ministre du Développement social, Ahmed Majdalani, qui est aussi membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

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COMMERCE

PÉKIN DÉNONCE LES "ATTENTES EXTRAVAGANTES" DES USA

PEKIN - La Chine a accusé lundi les Etats-Unis de nourrir des "attentes extravagantes" pour un accord commercial, soulignant le fossé qui sépare les deux parties après la dernière série de négociations à Washington.

Dans une interview diffusée dimanche soir par la chaîne Fox News, le président américain Donald Trump a réaffirmé que les deux pays étaient parvenus à un "très bon accord" mais que la Chine était ensuite revenue sur ses engagements.

Lors du point de presse quotidien du ministère chinois des Affaires étrangères, le porte-parole Lu Kang a dit ne pas comprendre de quoi parlait Trump. "Nous ne savons pas de quel accord parlent les Etats-Unis. Peut-être les Etats-Unis ont un accord pour lequel ils nourrissent des attentes extravagantes, mais ce n'est certainement pas un soi-disant accord que la Chine aurait accepté", a-t-il dit.

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HUAWEI CONTINUERA À METTRE À JOUR SES APPAREILS ANDROID

LONDRES - Huawei Technologies a déclaré lundi qu'il allait continuer à fournir des mises à jour et des services après vente à tous les smartphones et tablettes de ses marques Huawei et Honor, à la suite d'un décret américain entré en vigueur vendredi plaçant le groupe chinois sur une liste noire.

Une source a dit dimanche à Reuters que Google ne fournirait plus de logiciels, de matériel informatique et de service technique à Huawei, à l'exception des services disponibles en open source.

Un porte-parole de Google a annoncé dans la foulée, sans entrer dans les détails, que l'entreprise "se conformait à l'ordre et examinait les conséquences".