RECORD ABSOLU DE TEMPÉRATURE À PARIS, CANICULE EN EUROPE

PARIS - Paris a battu jeudi son "record absolu de température maximale" avec 42,4 degrés mesurés en milieu d'après-midi, a annoncé Météo France, à l'heure où la France et une partie de l'Europe sont traversés par une vague de chaleur, la deuxième en un mois.

"Paris vient de battre son record absolu de chaleur avec 42,4 °C relevé à Paris-Montsouris à 15h20, du jamais vu tous mois confondus depuis le début des relevés", indique l'organisme de prévision météorologique. "Depuis 13h12 (avec 40,6 °C), on avait battu le record absolu de chaleur jamais mesurée par la station centenaire de Paris-Montsouris de 40,4 °C datant du 28 juillet 1947."

"Et le mercure doit encore grimper. Au plus chaud de la journée, en région parisienne, les températures sous abri seront comprises entre 40 °C et 42 °C, très ponctuellement 43 °C dans la capitale, ce qui correspond à la température maximale moyenne à Bagdad en Iraq en juillet, Du jamais vu depuis le début des mesures", ajoute Météo France.

Une grande partie de l'Europe suffoque avec des records enregistrés aux Pays-Bas où la mercure a dépassé pour la première fois les 40° et en Allemagne. La Grande-Bretagne connaît sa journée la plus chaude pour un mois de juillet et le record enregistré en 2003 pourrait être dépassé.

Ainsi les Pays-Bas ont vu pour la première fois de leur histoire le mercure dépasser les 40° Celsius avec 40,4 degrés enregistrés dans le sud du pays. Le précédent record était de 39,3°, constaté mercredi.

En début d'après-midi, le Royaume-Uni enregistrait la plus chaude journée de son histoire pour un mois de juillet avec 36,7° avant qu'un relevé de 36,9° soit signalé à l'aéroport d'Heathrow à Londres.

L'Allemagne a connu son deuxième record de chaleur en deux jours avec un thermomètre affichant 41,5° dans la ville de Lingen dans le nord-ouest du pays.

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BREXIT-JOHNSON DEMANDE L'ABOLITION DU "BACKSTOP"

LONDRES - Le nouveau Premier ministre britannique Boris Johnson a affirmé jeudi que la clause de sauvegarde ("backstop") destinée à empêcher le rétablissement d'une frontière physique entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande doit être aboli pour sortir de l'impasse dans laquelle se trouve le Brexit.

Dans son discours inaugural devant la Chambre des communes après sa prise de fonctions mercredi, Boris Johnson a dit qu'aucun accord ne sera possible avec l'Union européenne tant que sera maintenue cette clause de sauvegarde.

"Il doit être clairement compris que le chemin vers un accord passe par une abolition du 'backstop'", a-t-il dit devant les députés.

Pour le successeur de Theresa May, les termes de l'Accord de retrait sur lequel se sont mis d'accord les négociateurs britanniques et européens en novembre dernier ne sont pas acceptables.

BREXIT:

VARADKAR SE DEMANDE SI JOHNSON N'A PAS CHOISI LE "NO DEAL"

GLENCOLUMBKILLE, Irlande - Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a estimé jeudi que le nouveau chef du gouvernement britannique Boris Johnson n'avait pas clairement précisé s'il avait décidé de quitter l'Union européenne sans accord mais, qu'en tout état de cause, la responsabilité d'une telle décision reviendrait à la Grande-Bretagne seule.

Dans son discours inaugural devant la Chambre des communes jeudi, Boris Johnson a emprunté des accents à Donald Trump, promettant de redonner toute sa grandeur au Royaume-Uni et conditionnant la conclusion d'un accord avec les Européens à l'abandon de la clause de sauvegarde ("backstop").

Leo Varadkar a déclaré qu'il n'y aurait pas d'accord de retrait ou d'accord commercial avec la Grande-Bretagne si cette dernière n'acceptait pas cette clause de sauvegarde qui vise à empêcher le rétablissement d'une frontière physique entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande.

ENCADRE-Composition du gouvernement de Boris Johnson

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TUNISIE-DÉCÈS DU PRÉSIDENT ESSEBSI

TUNIS - Le président tunisien Béji Caïd Essebsi, qui a dirigé la Tunisie pendant sa phase de transition démocratique après la révolution de 2011 ayant mis fin au régime de Zine ben Ali, s'est éteint jeudi à l'âge de 92 ans.

L'annonce du décès a été faite par la présidence dans un communiqué. Le Premier ministre a annoncé une période de deuil national de sept jours ainsi que l'annulation de toutes les festivités prévues.

Le chef de l'Etat avait été admis mercredi dans un hôpital militaire. Selon son fils, Hafedh Caïd Essebsi, il souffrait d'un problème consécutif au "grave malaise" qu'il avait eu le mois dernier et qui avait nécessité une hospitalisation d'une semaine.

Selon les observateurs, cette disparition ne devrait pas se traduire par une instabilité politique. Le président du parlement, Mohamed Ennaceur, âgé de 85 ans, assure désormais l'intérim à la tête de l'Etat.

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ESPAGNE-SANCHEZ N'OBTIENT PAS LA CONFIANCE DU PARLEMENT

MADRID - Le président du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, n'est pas parvenu à obtenir la confiance du parlement après la rupture des négociations avec le parti de gauche Podemos en vue de former un cabinet de coalition.

Cet échec pourrait se traduire par de nouvelles élections législatives, Pedro Sanchez n'ayant pas réussi à trouver un terrain d'entente après des semaines de négociations ardues avec la formation de la gauche radicale.

Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), arrivé en tête des législatives au mois d'avril, a désormais jusqu'au 23 septembre pour tenter d'obtenir la confiance des députés espagnols.

Si Sanchez décide de ne pas solliciter cette confiance ou s'il ne parvient pas à l'obtenir, de nouvelles élections auront lieu le 10 novembre, les quatrièmes en quatre ans.

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PYONGYANG A PROCÉDÉ À DES TIRS DE MISSILES À COURTE PORTÉE

SEOUL - La Corée du Nord a tiré jeudi matin deux missiles à courte portée, ont annoncé les autorités sud-coréennes, une première depuis que Kim Jong-un et le président américain Donald Trump sont convenus le mois dernier de relancer les discussions sur la dénucléarisation.

L'un d'eux, un modèle nouvellement développé, a parcouru 690 km, a déclaré à Reuters un responsable du ministère sud-coréen de la Défense.

Les tirs ont eu lieu alors que le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison blanche, John Bolton, se trouvait en Corée du Sud.

Cette initiative de Pyongyang pourrait jeter une ombre sur les discussions sur la dénucléarisation de la péninsule, dont Donald Trump et Kim Jong-un ont promis la reprise lors de leur rencontre à la frontière coréenne le 30 juin dernier.

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BOEING PUBLIE SA PLUS FORTE PERTE TRIMESTRIELLE EN 10 ANS

Boeing a fait état mercredi d'une perte de près de trois milliards de dollars au deuxième trimestre, la plus importante en une décennie, en raison d'une charge déjà annoncée de cinq milliards liée à l'immobilisation à travers le monde du 737 MAX.

Le groupe américain n'a livré aucun 737 MAX depuis l'immobilisation en mars de l'appareil à la suite deux accidents qui ont fait 346 morts en Ethiopie et en Indonésie à cinq mois d'écart.

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NISSAN SUPPRIME 12.500 EMPLOIS APRÈS LA CHUTE DE SON BÉNÉFICE

YOKOHAMA - Nissan, partenaire d'alliance de Renault, va supprimer 12.500 emplois à travers le monde d'ici la fin de son exercice 2022-2023 et a prévenu jeudi que son redressement prendrait du temps après le plongeon de son bénéfice au premier trimestre.

Le groupe japonais, déjà fragilisé par le scandale lié à son ancien président Carlos Ghosn, est confronté à des ventes en berne et des coûts en hausse. Les annonces effectuées jeudi traduisent la gravité de la crise dans laquelle il est plongé.

Outre les suppressions de postes, qui sont les plus importantes depuis 2009, Nissan va réduire ses capacités de production et sa gamme de produits d'environ 10% d'ici la fin de l'exercice 2023. Le constructeur comptait 138.000 salariés dans le monde à la clôture de l'exercice 2017-2018.

Sur la période avril-juin, premier trimestre de l'exercice en cours, son bénéfice d'exploitation a plongé de 98,5% à 1,6 milliard de yens (13,3 millions d'euros), notamment en raison de difficultés persistantes en Amérique du Nord.

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FRANCE:

BAISSE DU NOMBRE DE DEMANDEURS D'EMPLOI AU 2E TRIMESTRE

PARIS - Le nombre de demandeurs d'emploi n'exerçant aucune activité a diminué de 0,4% en France métropolitaine au deuxième trimestre, le recul sur un an atteignant 1,9%, selon les données publiées jeudi par le ministère du Travail et Pôle emploi.

Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans aucune activité) a baissé ainsi de 14.600 sur les trois mois du printemps pour s'établir à 3.377.300, un plus bas depuis le premier trimestre 2014.

En ajoutant les catégories B et C (personnes exerçant une activité réduite), le nombre d'inscrits à Pôle emploi tenus de rechercher un emploi a également diminué de 0,4% sur le 2e trimestre, pour s'établir à 5.579.500, soit 23.900 de moins qu'à fin mars. Sur un an, le recul est de 0,9%.

En incluant les départements d'Outre-mer, hors Mayotte, le nombre total de demandeurs d'emploi se replie de 0,5% sur le trimestre, à 5.887.900, et diminue de 0,9% sur 12 mois.