CHASSE À L'HOMME POUR CAPTURER L'AUTEUR DU COLIS PIÉGÉ DE LYON

LYON - Les services de police recherchaient toujours samedi l'auteur de l'attaque au colis piégé qui a fait 13 blessés, dont huit femmes et une fillette de 10 ans, vendredi à Lyon, déployant un important dispositif de sécurité pour le retrouver.

L'attaque n'a pas encore été revendiquée, a annoncé à la mi-journée le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, chargé de l'enquête, ce qui laisse planer un doute sur les motivations réelles de l'auteur des faits.

Des traces d'ADN ont été retrouvées sur les restes du colis, selon une source proche de l'enquête. L'explosif utilisé était du TATP, un explosif artisanal très instable, qui avait notamment été utilisé dans les attentats du 13 novembre 2015 à Paris.

Le colis piégé, qui renfermait notamment des boulons, des vis, et des billes en métal, a été déposé vendredi en fin d'après-midi devant une boulangerie de la rue Victor Hugo, près de la gare de Lyon-Perrache.

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DES EUROPÉENNES CRUCIALES POUR L'UE ET POUR LES PARTIS FRANÇAIS

PARIS - Les élections européennes, organisées dimanche en France, sont lourdes d'enjeux pour l'avenir de l'UE mais aussi pour tous les partis politiques français, qui cherchent à compter leurs forces deux ans après la bourrasque du printemps 2017.

Les 47 millions d'électeurs inscrits sont appelés à départager les 34 listes - un record - au premier rang desquelles celles du Rassemblement national (RN) et de La République en marche (LaRem), engagées dans un duel sans merci, mis en scène par Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Cette bataille pour la première place, au goût de second tour bis de la dernière présidentielle, a largement occulté les autres partis en lice, Républicains et France insoumise en tête, cantonnés malgré eux aux seconds rôles.

La liste RN est créditée de 24,5% des intentions de vote et celle de LaRem et du MoDem de 23%, dans un sondage Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France publié vendredi.

Le processus, qui a débuté jeudi aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne et s'est poursuivi vendredi en Irlande, continue ce samedi en République tchèque en Slovaquie, en Lettonie et à Malte. Les vingt-et-un autres pays voteront dimanche. Des projections sont attendues en fonction des pays, mais les premiers résultats officiels seront communiqués après la fermeture des derniers bureaux de vote en Italie, dimanche à 21h00 GMT.

LE POINT sur les élections européennes

ENCADRE Quatre jours de scrutin et 427 millions d'électeurs à travers l'Europe

GRAPHIQUE Les élections européennes https://tmsnrt.rs/2W2QWzv

FAIBLE MOBILISATION DES "GILETS JAUNES" À LA VEILLE DES ÉLECTIONS

PARIS - A la veille des élections européennes, quelque 12.500 "Gilets jaunes" ont manifesté samedi en France, dont 2.100 à Paris, pour dénoncer la politique sociale du gouvernement, soit le plus bas niveau de mobilisation en six mois, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

La manifestation parisienne, partie du cimetière du Père-Lachaise dans le 20e arrondissement pour arriver à la basilique du Sacré-Coeur, s'est déroulée dans le calme, hormis quelques tensions en fin d'après-midi sur la place de la République.

A Amiens, ville d'origine d'Emmanuel Macron, quelque 1.200 personnes ont manifesté dont une centaine de "black blocs" et environ 600 personnes "au comportement hostile", a écrit la préfecture de la Somme dans un communiqué.

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LA COURSE À LA SUCCESSION DE MAY GAGNE EN INTENSITÉ

LONDRES - La course à la succession de Theresa May à la tête du Parti conservateur et donc au poste de Premier ministre du Royaume-Uni a gagné en intensité samedi avec la déclaration de candidature du ministre de la Santé, Matt Hancock.

Hancock rejoint sur la liste des prétendants déclarés l'ancien chef de la diplomatie Boris Johnson, qui fait figure de favori, l'actuel ministre des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, le secrétaire au Développement international, Rory Stewart, et l'ancienne ministre du Travail, Esther McVey.

La ministre du Travail et des Retraites, Amber Rudd, ex-ministre de l'Intérieur, un temps pressentie, a en revanche décidé de ne pas briguer la tête du parti.

Theresa May a annoncé vendredi qu'elle démissionnerait le 7 juin de la direction des Tories, tirant les conséquences de ses échecs répétés à faire adopter par le Parlement l'accord de sortie de l'Union européenne qu'elle a négocié avec Bruxelles.

CHRONOLOGIE Les trois années agitées de May à Downing Street

RÉACTIONS à l'annonce de la démission de May

ENCADRE Comment sera choisi le successeur de May

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WASHINGTON TENTE D'"ENVAHIR" LA SOUVERAINETÉ ÉCONOMIQUE CHINOISE, ÉCRIT CHINE NOUVELLE

PEKIN - Les exigences des Etats-Unis concernant les entreprises publiques chinoises relèvent d'une "invasion" visant la souveraineté économique de la Chine, écrit samedi l'agence officielle de presse Chine nouvelle.

Les tensions commerciales entre les deux premières puissances économiques de la planète ont atteint un nouveau stade quand Washington a accusé Pékin au début du mois d'être revenu sur des promesses faites lors des négociations.

L'administration Trump a par la suite porté à 25% les droits de douane perçus sur 200 milliards de dollars d'importations chinoises, amenant Pékin à riposter.

"A la table des négociations, le gouvernement américain a présenté à la Chine un certain nombre d'exigences arrogantes, restreignant notamment le développement des entreprises propriété de l'Etat", écrit Chine nouvelle. "A l'évidence, cela dépasse la portée des négociations commerciales et touche aux fondements du système économique de la Chine."

Pour l'agence officielle de presse chinoise, "cela démontre que derrière la guerre commerciale des Etats-Unis contre la Chine, il y a une tentative d'envahir la souveraineté économique de la Chine et de forcer la Chine à nuire à ses intérêts primordiaux".

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POUR TÉHÉRAN, LES ETATS-UNIS MENACENT LA PAIX INTERNATIONALE

DUBAI - La décision de Donald Trump de déployer 1.500 soldats américains supplémentaires au Moyen-Orient est une menace pour la paix internationale, a déclaré samedi le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.

"L'augmentation de la présence américaine dans notre région est extrêmement dangereuse et menace la paix et la sécurité internationales, et c'est un problème qu'il faut résoudre", a ajouté le chef de la diplomatie iranienne.

Le président des Etats-Unis a présenté vendredi l'envoi de ces renforts comme une mesure de protection nécessaire face à l'Iran. Le Pentagone a précisé par la suite que 900 soldats seraient effectivement envoyés dans la région, les 600 autres, déjà sur place, voyant leur mission prolongée.

L'armée américaine a envoyé récemment le porte-avions Abraham Lincoln et son groupe aéronaval dans le Golfe, ainsi que des bombardiers et des batteries de missiles Patriot en réponse à ce que Washington qualifie de menaces iraniennes.

Elle a accusé vendredi les gardiens de la Révolution, le corps d'élite des forces iraniennes, d'être directement responsables des "actes de sabotage" qui ont visé quatre tankers, dont deux pétroliers saoudiens, le 12 mai dernier au large des Emirats arabes unis.