"GILETS JAUNES"

MACRON VA ANNONCER DES "MESURES CONCRÈTES ET IMMÉDIATES"

PARIS - Emmanuel Macron va annoncer en début de semaine des "mesures concrètes" et "immédiates" pour répondre à la crise des "Gilets jaunes" mais il n'y aura pas de "coup de pouce" général au smic au 1er janvier, a déclaré dimanche la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.

Le chef de l'Etat doit prendre la parole dans les prochains jours après avoir laissé ces derniers temps le Premier ministre, Edouard Philippe, en première ligne dans la gestion de cette crise qui ébranle son quinquennat.

"Le président de la République va annoncer cette semaine des mesures concrètes, immédiates", a dit Muriel Pénicaud à LCI.

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, avait annoncé lui aussi dans la matinée des "annonces importantes" pour répondre aux demandes des "Gilets jaunes", tout en prévenant que leurs problèmes ne seraient pas tous réglés "d'un coup de baguette magique".

Benjamin Griveaux comme Muriel Pénicaud ont insisté sur la nécessité d'organiser désormais les trois mois de concertation dans les territoires annoncés par Edouard Philippe.

Emmanuel Macron recevra à cet effet les partenaires sociaux et les associations d'élus lundi matin, a annoncé l'Elysée.

PRÈS DE 2.000 INTERPELLATIONS SAMEDI EN FRANCE

PARIS - Quelque 136.000 personnes ont participé samedi en France aux manifestations liées au mouvement des "Gilets jaunes", qui ont donné lieu sur tout le territoire à 1.939 interpellations, dont 1.709 gardes à vue, selon un bilan consolidé diffusé dimanche par le ministère de l'Intérieur.

En nombre de manifestants, c'est l'équivalent des manifestations du 1er décembre, précise le ministère, qui fait par ailleurs état sur son compte Twitter de 264 personnes blessées, dont 39 policiers et gendarmes.

A Paris, les manifestations liées au mouvement des gilets jaunes ont réuni environ 10.000 personnes et donné lieu à 1.082 interpellations et plus de 900 gardes à vue, selon la préfecture de police et le parquet de Paris.

LE MAIRE S'ATTEND A UN RALENTISSEMENT DE L'ÉCONOMIE

PARIS - L'impact du mouvement des "Gilets jaunes" sur l'économie française est "sévère" et il faut s'attendre à un nouveau ralentissement de la croissance économique de la France à la fin de l'année, a déclaré dimanche le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

Les troubles qui accompagnent depuis la mi-novembre le mouvement sont une "très mauvaise nouvelle pour l'économie française", a-t-il dit en marge d'une visite dans un quartier parisien touché par les violences de samedi.

Dans la matinée, il avait estimé que les troubles déclenchés par le mouvement des "Gilets jaunes" étaient une "catastrophe" pour l'économie française.

LE DRIAN PRIE TRUMP DE NE PAS SE MÊLER DES AFFAIRES FRANÇAISES

PARIS - Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a prié dimanche Donald Trump de ne pas se mêler des affaires intérieures de la France, après un nouveau tweet du président américain sur le mouvement des "Gilets jaunes".

"L'accord de Paris ne marche pas si bien pour Paris. Manifestations et émeutes dans toute la France", a notamment écrit samedi matin sur Twitter le président américain, ajoutant que les manifestants scandaient "Nous voulons Trump !".

Invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, Jean-Yves Le Drian a ironisé sur ce slogan "We want Trump" tiré d'une vidéo tournée à Londres il y a plusieurs mois, avant d'appeler le président des Etats-Unis à ne pas se mêler des affaires françaises comme Paris s'abstient de commenter les affaires intérieures américaines.

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LE PACTE SUR LES MIGRATIONS FRAGILISE LE GOUVERNEMENT BELGE

BRUXELLES - Le Premier ministre belge, Charles Michel, a été reçu dimanche par le roi Philippe, en vue de réajuster son gouvernement, qui sera désormais minoritaire après le retrait de la plus importante composante de la coalition, les nationalistes flamands de la N-VA, à cause d'un désaccord touchant au pacte de l'Onu sur les migrations.

La N-VA, qui est aussi le plus important parti au parlement, a annoncé samedi soir qu'elle retirait ses ministres de la coalition, Charles Michel ayant rejeté sa demande de revenir sur le projet de signer le pacte de l'Onu sur les migrations, en début de semaine prochaine à Marrakech.

Au moins six pays de l'Union européenne - surtout en Europe orientale - ont d'ores et déjà boudé le pacte de l'Onu en affirmant qu'il allait accroître les migrations.

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L'INCERTITUDE PRÉVAUT TOUJOURS AVANT LE VOTE SUR LE BREXIT

LONDRES - "Le vote est pour mardi." A quarante-huit heures d'une étape cruciale pour la suite du Brexit, le gouvernement britannique a dû de nouveau s'employer dimanche à écarter les rumeurs d'un report du calendrier.

Dans son édition du jour, le Sunday Times, citant des ministres et des conseillers, indique pourtant que Theresa May s'apprête à repousser ce vote et à retourner à Bruxelles pour tenter d'obtenir un meilleur accord.

Pour autant, le ministre du Brexit, Stephen Barclay, a été clair: "Le vote est pour mardi", a-t-il dit en fin de matinée sur la BBC. "La Première ministre se bat pour nous et restera en poste", a-t-il ajouté.

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GRÈVE DANS LES CHEMINS DE FER ALLEMANDS LUNDI

BERLIN - Le syndicat des chemins de fer EVG appelle à une grève des trains lundi en Allemagne, après l'échec de négociations salariales avec la direction de la compagnie Deutsche Bahn, a-t-on déclaré dimanche de sources syndicales.

EVG réclame une hausse des salaires de 7,5% et a formulé également des revendications sur le temps de travail et les congés. Ce syndicat, qui représente la majeure partie des employés des chemins de fer, avait déclaré samedi que des grèves d'avertissement seraient inévitables, ce qui laisse craindre des perturbations dans le trafic ferroviaire autour de Noël.

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LÉGISLATIVES EN ARMÉNIE, PACHINIAN ESPÈRE EN SORTIR CONFORTÉ

EREVAN - Le Premier ministre sortant Nikol Pachinian, arrivé au pouvoir au printemps dernier à Erevan à l'issue d'une révolution pacifique, compte sortir renforcé des élections législatives qui se sont tenues ce dimanche en Arménie.

Désigné Premier ministre en mai après des semaines de manifestations contre la corruption et le népotisme, Nikol Pachinian, 43 ans, a démissionné le 16 octobre afin de provoquer la dissolution du Parlement et la tenue de ce scrutin anticipé.

Depuis son arrivée à la tête du gouvernement, il a mené une politique de rupture avec l'ancienne classe politique qui dirigeait le pays depuis les années 1990 et a fait de la lutte contre la corruption sa priorité.

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PREMIERS POURPARLERS DIRECTS ENTRE BELLIGÉRANTS YÉMÉNITES

RIMBO, Suède - Les parties engagées dans la guerre au Yémen ont eu dimanche leurs premiers pourparlers directs, sous l'égide des Nations unies, en Suède, pour mettre la dernière main à un échange de prisonniers, l'une des mesures destinées à ramener la confiance et à permettre d'engager un processus politique de résolution du conflit.

Ces premières négociations en plus de deux ans se sont ouvertes sous la pression des pays occidentaux, dont certains fournissent armes et renseignements à l'Arabie saoudite comme à d'autres pays de la coalition arabe anti-Houthis.

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SOMMET TENDU DU CONSEIL DE COOPÉRATION DU GOLFE

RYAD - Le sommet annuel du Conseil de coopération du Golfe (CCG) s'est tenu dimanche à Ryad dans un climat tendu illustrant la grave crise diplomatique qui oppose le Qatar et plusieurs pays de la région.

Le ministre bahreïni des Affaires étrangères a fustigé la décision de l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad al Thani, de ne pas assister en personne à cette réunion, mais de s'être fait représenter par son ministre des Affaires étrangères.

L'Arabie, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte (qui ne fait pas partie du CCG) imposent depuis juin 2017 un embargo économique et diplomatique à l'émirat, qui a annoncé la semaine dernière son retrait à la fin du mois de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).