EXPLOSION DANS UNE BOULANGERIE À PARIS, 3 MORTS ET 47 BLESSÉS

PARIS - Deux sapeurs-pompiers et un ressortissant espagnol sont morts et une cinquantaine de personnes ont été blessées dans une puissante explosion, sans doute provoquée par une fuite de gaz, qui s'est produite dans une boulangerie du IXe arrondissement à Paris, samedi matin.

L'explosion a soufflé les locaux du commerce et provoqué un incendie au rez-de-chaussée et au premier étage de l'immeuble situé rue de Trévise.

Les vitrines des commerces voisins ont aussi été détruites laissant de nombreux débris dans la rue.

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GILETS JAUNES: LA POLICE SE PRÉPARE À PLUS DE VIOLENCES

PARIS - Des heurts ont éclaté samedi en milieu d'après-midi entre manifestants "Gilets jaunes" et forces de l'ordre sur la place de l'Etoile à Paris et en province, après des défilés calmes en matinée, confirmant les craintes du ministère de l'Intérieur d'un regain des violences.

A Paris, plusieurs petits groupes se sont rassemblés directement sur l'avenue des Champs-Elysées sans participer au défilé organisé à la mi-journée entre la Bastille et la place de l'Etoile qui s'est déroulé dans le calme.

La tension s'est accrue aux alentours de 14h30 sur l'avenue des Champs-Elysées avec des tirs de gaz lacrymogènes par les forces de l'ordre qui bloquaient l'accès à la place de la Concorde.

Environ 32.000 personnes dont 8.000 à Paris ont été recensées dans l'après-midi par le ministère de l'Intérieur. La préfecture de police de Paris fait état de 129 interpellations depuis le début de la journée, notamment pour participation à un groupement en vue de commettre des violences, port d'arme prohibée, violences sur agents de la force publique.

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AVERTISSEMENT DE CASTANER AUX "GILETS JAUNES"

PARIS - Le ministre de l'Intérieur a averti les "Gilets jaunes" qu'ils seraient désormais considérés comme complices des violences partout où leurs manifestations dégénèreront, à la veille d'un nouveau samedi de mobilisation à haut risque.

Interrogé par le site internet BRUT, Christophe Castaner dit avoir fait jusqu'ici systématiquement la différence "entre ceux qui portent une revendication sociale" et les casseurs.

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TRUMP RENONCE DANS L'IMMÉDIAT À l'ÉTAT D'URGENCE

WASHINGTON - Donald Trump a annoncé qu'il écartait dans l'immédiat l'hypothèse d'un recours à l'état d'urgence nationale pour obtenir le déblocage des fonds nécessaires à la construction d'un mur entre le Mexique et les Etats-Unis, où la paralysie partielle de l'administration est en passe de battre un record de durée.

Alors que la perspective du recours à une procédure exceptionnelle de nature à poser des contentieux judiciaires et constitutionnels se renforçait après la visite qu'il a effectuée jeudi dans une localité frontalière dans le sud du Texas, Trump a décidé de temporiser.

"Pour moi, la solution de facilité est de décréter l'urgence nationale. Je pourrais le faire très vite. J'ai totalement le droit de le faire. Mais je ne veux pas le faire aussi vite. Parce que c'est quelque chose que le Congrès doit faire", a-t-il dit lors d'une réunion à la Maison blanche.

Cette annonce est intervenue alors que le "shutdown" d'environ un quart de l'administration fédérale va entrer samedi dans son 22e jour et devenir le plus long de l'histoire des Etats-Unis.

ENCADRE Les conséquences concrètes du "shutdown"

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RDC-LA COALITION PRO-KABILA RESTE MAJORITAIRE AU PARLEMENT

KINSHASA - La coalition favorable au président sortant Joseph Kabila a remporté une majorité en sièges lors des élections législatives en République démocratique du Congo (RDC), contrebalançant la victoire d'un chef de file de l'opposition, Félix Tshisekedi, à la présidentielle, a déclaré samedi un haut responsable de la coalition, Adam Chalwe.

Il sera difficile pour Tshisekedi, au vu de ce résultat, de mettre en oeuvre ses promesses de campagne et de dissiper les accusations d'après lesquelles sa victoire, annoncée jeudi, serait en fait le fruit d'un accord négocié en coulisse, censé préserver l'influence de Joseph Kabila sur des ministères-clés comme sur les forces de sécurité.

Des soldats de la Garde républicaine et des policiers ont encerclé la résidence de l'opposant Martin Fayulu, à Kinshasa, avant qu'il ne puisse sortir pour déposer un recours contre le résultat de la présidentielle, ont rapporté des témoins.

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VENEZUELA-LE CHEF DU PARLEMENT SE DIT PRÊT À ASSURER LA PRÉSIDENCE DU PAYS

CARACAS - Le président du Parlement vénézuélien, où l'opposition est majoritaire, a déclaré vendredi qu'il était prêt à assurer la présidence par intérim du pays et à appeler à la tenue d'élections, au lendemain de la cérémonie d'investiture de Nicolas Maduro.

Elu la semaine dernière à la présidence de l'Assemblée nationale, Juan Guaido, député du parti radical Volonté populaire, a ajouté qu'il occuperait la présidence uniquement avec le soutien de l'armée.

"Cela doit être au peuple vénézuélien, aux forces armées et à la communauté internationale de nous confier un mandat clair pour assurer" la présidence, a-t-il dit lors d'un discours devant des militants réunis à l'extérieur du bureau du Programme des Nations Unies à Caracas.

Il a également appelé à une mobilisation le 23 janvier, la date de la chute de la dictature militaire en 1958.

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FRANCE-LE PNF REQUIERT LE RENVOI EN CORRECTIONNELLE DES FILLON

PARIS - Le Parquet national financier a requis le renvoi devant un tribunal correctionnel de l'ancien Premier ministre François Fillon et de son épouse Pénélope, a déclaré à Reuters un des avocats du couple, confirmant une information du Monde.

Les juges d'instruction chargés de ce dossier d'emplois présumés fictifs, qui a contribué à l'échec de François Fillon lors de l'élection présidentielle de 2017, ont achevé leurs investigations à l'automne dernier.

L'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy a été mis en examen en mars 2017 pour détournement de fonds publics, complicité et recel de détournement de fonds publics et d'abus de biens sociaux, manquement aux obligations déclaratives.

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NOUVEAUX CHEFS D'INCULPATION CONTRE CARLOS GHOSN

TOKYO - Carlos Ghosn, détenu depuis le 19 novembre au Japon pour des soupçons de malversations financières à la tête de Nissan, a été inculpé vendredi de deux chefs d'accusation supplémentaires, a annoncé vendredi le parquet de Tokyo.

Son avocat Motonari Otsuru a annoncé avoir déposé une demande de libération sous caution de son client.

L'ancien président de Nissan a été inculpé d'abus de confiance aggravé, pour avoir provisoirement fait passer en 2008 dans les comptes du constructeur japonais des pertes sur des investissements personnels, et de minoration de revenus sur la période 2015-2018.

Carlos Ghosn encourt une peine maximale de 15 ans de prison, a déclaré le parquet de Tokyo.