ITALIE-LE PARTI DÉMOCRATE PRÊT À FORMER UNE COALITION

ROME - Le Parti démocrate (PD, centre gauche) s'est dit prêt mercredi à entamer des négociations avec le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) en vue de la formation d'une coalition gouvernementale.

Le président Sergio Mattarella doit entamer mercredi des consultations, qui se poursuivront jeudi, pour trouver une issue à la crise politique due à l'effondrement de la coalition formée en juin 2018 par le M5S et la Ligue (extrême droite).

Le président du Conseil, Giuseppe Conte, lui a remis sa démission mardi après avoir prononcé un discours très virulent à l'encontre de Matteo Salvini, le chef de la Ligue.

Décidé à tirer parti de sa popularité croissante, le chef de file du parti d'extrême droite, qui est aussi vice-président du Conseil et ministre de l'Intérieur, a annoncé le 8 août que la coalition n’était plus viable et a réclamé des législatives anticipées.

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BREXIT-MERKEL PROPOSE DE FAIRE PREUVE D'IMAGINATION

BERLIN - La chancelière allemande Angela Merkel a laissé entendre mercredi que la Grande-Bretagne et l'Union européenne pourraient trouver d'ici un mois un terrain d'entente sur la question du "filet de sécurité" entre les deux Irlandes qui empoisonne les débats sur le Brexit.

Dans une lettre au président du Conseil européen rendue publique lundi, le nouveau Premier ministre britannique Boris Johnson a une nouvelle fois demandé le retrait de cette clause dite du filet de sécurité ("backstop") de l'accord sur le Brexit conclu en novembre dernier avec l'UE.

La mesure est destinée à empêcher le retour d'une frontière physique entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande. Dublin estime que ce "filet de sécurité" est essentiel au maintien de la paix sur l'île.

"Le backstop a toujours été une solution par défaut jusqu'à ce que ce problème soit résolu et que l'on sache comment on veut le faire", a déclaré Angela Merkel avant son entrevue avec Boris Johnson.

"On a dit que nous trouverions probablement une solution dans deux ans. Mais nous pourrions également en trouver une dans les 30 prochains jours, pourquoi pas?", a-t-elle ajouté en demandant aux Brianniques de faire des propositions.

A PARIS, Emmanuel Macron, qui doit recevoir jeudi Boris Johnson, a déclaré qu'il attendait des "clarifications" du chef du gouvernement britannique.

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UNE SOLUTION POUR LES MIGRANTS DE L'OPEN ARMS, ATTENTE POUR CEUX DE L'OCEAN VIKING

BRUXELLES - Cinq pays de l'Union européenne ont accepté d'accueillir les migrants qui se trouvaient à bord de l'Open Arms qui a été autorisé à accoster à Lampedusa après 19 jours en mer, a annoncé un porte-parole de la Commission européenne mercredi.

L'Espagne, la France, l'Allemagne, le Luxembourg et le Portugal vont dépêcher des équipes dans l'île italienne pour enregistrer et interroger les personnes qui ont pu débarquer mardi soir.

Ces équipes effectueront les vérifications nécessaires et prendront les dispositions pour le transport des migrants, ce qui devrait être "une question de jours", a déclaré le porte-parole, Tover Ernst.

La Commission a déclaré qu'elle cherchait toujours une solution pour les migrants embarqués à bord d'un deuxième navire humanitaire, l'Ocean Viking (pavillon norvégien), qui transporte 356 migrants. Ce navire se trouve à l'ouest de l'île maltaise de Gozo, selon les données Refinitiv.

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UN DRONE MILITAIRE DES ETATS-UNIS ABATTU AU YÉMEN

WASHINGTON - Un drone MQ-9 de l'armée américaine a été abattu mardi soir au Yémen, au sud-est de Sanaa, la capitale tenue par les rebelles chiites Houthis, rapportent deux membres de l'administration américaine.

Selon l'un des responsables américains interrogés par Reuters, l'appareil abattu mardi a été touché par un missile sol-air tiré par les Houthis. Le deuxième a jugé qu'il était trop tôt pour déterminer la responsabilité du tir.

L'armée américaine avait fait état en juin de la destruction d'un de ses drones et avait imputé le tir aux rebelles chiites, en affirmant qu'ils avaient agi avec l'aide de l'Iran.

Les forces américaines bombardent régulièrement les positions d'Al Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) au Yémen à l'aide de drones.

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HONG KONG-UN EMPLOYÉ DU CONSULAT BRITANNIQUE DÉTENU EN CHINE

PÉKIN - Un ressortissant chinois travaillant au consulat de Grande-Bretagne à Hong Kong a été arrêté à Shenzhen, ville voisine de la région administrative, a annoncé mercredi le ministère chinois des Affaires étrangères.

Les autorités britanniques ont fait part de leur "extrême préoccupation" concernant la détention de Simon Cheng, employé du consulat, qui n'a pas repris son poste le 9 août après une visite la veille en Chine continentale.

Cheng a été placé en détention administrative par la police de Shenzhen pour avoir enfreint les règles de sécurité publique, a déclaré Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, sans fournir de précisions.

"Il n'est pas citoyen britannique. C'est un ressortissant chinois. Il s'agit donc d'une question relevant entièrement des affaires internes à la Chine", a-t-il poursuivi.

Des heurts ont éclaté mercredi à Yuen Long, dans la banlieue de Hong Kong, où plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées pour dénoncer l'agression de militants, le mois dernier, par une centaine d'hommes appartenant à des bandes criminelles.

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LE DANEMARK REGRETTE L'ANNULATION DE LA VISITE DE TRUMP

COPENHAGUE - La Première ministre danoise Mette Frederiksen s'est dite surprise mercredi de l'annulation de la visite de Donald Trump, après le rejet son offre d'achat du Groenland, et a regretté sa décision, qui suscite l'indignation dans la classe politique locale.

"L'annulation de la visite ne change pas les bonnes relations entre le Danemark et les Etats-Unis", a-t-elle toutefois ajouté, lors d'une conférence de presse.

Le président des Etats-Unis devait se rendre au Danemark du 2 au 7 septembre.

"Le Danemark est un pays très spécial avec des gens incroyables, mais compte tenu des commentaires de la Première ministre Mette Frederiksen, selon lesquels elle n'aurait aucun intérêt à discuter de l'achat du Groenland, je vais reporter notre entretien prévu dans deux semaines à une autre fois", écrit Donald Trump sur Twitter.

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G8-PARIS "PREND ACTE", JUGE LE SUJET UKRAINIEN "CRUCIAL

PARIS - Le retour à un format G8 en 2020 avec la réintégration de la Russie dans le club des démocraties libérales, jugé approprié mardi par Donald Trump, dépend de l'évolution de la situation en Ukraine, a déclaré mercredi une source diplomatique française.

La Russie a été exclue en mars 2014 du G8 après l'annexion non reconnue par la communauté internationale de la péninsule ukrainienne de Crimée. Le G7 regroupe la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, le Canada et les Etats-Unis.

"On a pris acte du fait que les Américains (qui assurent la présidence du G7 en 2020 après la France cette année-NDLR) ont la volonté de réintégrer" les Russes "l'an prochain", a dit cette source à Reuters au lendemain d'un entretien téléphonique entre le président américain et Emmanuel Macron.

"Le sujet ukrainien est crucial" et le contexte actuel, avec notamment l'arrivée au pouvoir du nouveau président Volodimir Zelenski, élu en avril et dont le parti à remporté les législatives en juillet, "peut être favorable à des avancées", a-t-on ajouté.

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MACRON PLACE LA RENTRÉE SOUS LE SIGNE DE LA CONCERTATION

PARIS - Emmanuel Macron a engagé le gouvernement mercredi, lors du conseil des ministres de rentrée, sur le chemin de la "transformation du pays" via de "nouvelles méthodes" visant à répondre par la "concertation" aux "craintes" des Français.

Un séminaire gouvernemental est prévu le 4 septembre pour lancer les chantiers des mois à venir, où seront notamment abordés les sujets sensibles de la loi de bioéthique et la réforme du système de retraites.

En cette rentrée, le chef de l'Etat a réaffirmé sa "détermination à mener les réformes" pour "transformer en profondeur notre pays avec le souci constant du respect des différentes parties prenantes, du dialogue et de la concertation".

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BUZYN ANNONCE UNE "CONCERTATION CITOYENNE" SUR LES RETRAITES

PARIS - Le gouvernement va organiser une "concertation citoyenne" sur la réforme des retraites pour recueillir l'avis des Français sur les pistes avancées par le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye, a annoncé mercredi la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn.

Les modalités de cette opération ne sont pas encore définitivement fixées. Cela pourrait se faire sur internet, dans des mairies, via des associations ou les syndicats, a-t-elle détaillé. Cette consultation n'aura cependant pas l'ampleur du "grand débat national" organisé en réponse à la crise des "Gilets jaunes", a-t-elle ajouté.