PAS DE VOTE SUR L'ACCORD DE BREXIT AUX COMMUNES DANS L'IMMÉDIAT

LONDRES - Il n'y aura pas de vote sur le Brexit à la Chambre des communes tant que les lois de transposition de l'accord dans la législation britannique n'auront pas été adoptées, a annoncé lundi le président de la Chambre, repoussant une ultime tentative de Boris Johnson visant à faire ratifier le texte de manière accélérée.

John Bercow a expliqué que les Communes s'étaient déjà prononcées à ce sujet "il y a moins de 49 heures" en adoptant samedi un amendement qui reporte tout vote sur le Brexit tant que la législation nécessaire à son application n'aura pas été votée au Parlement.

"En résumé, la motion présentée aujourd'hui (NDLR: en faveur d'un vote sur l'Accord) est la même que celle qui avait été présentée samedi et la Chambre a pris sa décision à ce sujet. Les circonstances aujourd'hui sont les mêmes que samedi", a-t-il déclaré devant les députés.

"Ma décision est par conséquent que la motion ne sera pas débattue aujourd'hui car ce serait répétitif et désordonné."

John Bercow a invité le gouvernement de Boris Johnson à soumettre dès ce lundi aux Communes les actes législatifs nécessaires à l'application du Brexit, l'assurant de sa pleine coopération pour les faire examiner jusqu'à la fin du mois.

A dix jours de la date du 31 octobre à laquelle Boris Johnson n'a cessé de promettre que le Royaume-Uni quitterait l'Union européenne, le gouvernement va se lancer dans une nouvelle course contre la montre.

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NETANYAHU RENONCE À FORMER UN GOUVERNEMENT EN ISRAËL

JERUSALEM - Benjamin Netanyahu a renoncé lundi à former un nouveau gouvernement en Israël en raison de son incapacité à dégager une majorité au sein du parlement issu des élections organisées en septembre, ouvrant ainsi la voie à son adversaire centriste Benny Gantz.

Le Premier ministre sortant, chef de file des conservateurs du Likoud, a déclaré qu'il remettait son mandat au président Reuven Rivlin. Le chef de l'Etat a annoncé qu'il avait l'intention de charger Benny Gantz de former un gouvernement.

"Ces dernières semaines, j'ai effectué tous les efforts pour amener Benny Gantz à la table des négociations, tous les efforts pour former un large gouvernement national, tous les efforts pour éviter de nouvelles élections", a dit Benjamin Netanyahu, qui a eu 70 ans ce lundi.

Le parti de Benny Gantz, Bleu et blanc, est arrivé de peu en tête des élections législatives du 17 septembre, avec 33 sièges sur les 120 de la Knesset contre 32 pour le Likoud. Il n'a toutefois pas de partenaires évidents pour créer une coalition majoritaire.

Benny Gantz, ancien chef d'état-major de l'armée israélienne, dispose de 28 jours pour former un gouvernement. S'il échoue, de nouvelles élections seront très certainement organisées, les troisièmes depuis avril.

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IMPEACHMENT

TRUMP JUGE INÉLUCTABLE SA MISE EN ACCUSATION PAR LA CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS

WASHINGTON - Donald Trump a déclaré lundi qu'il était inévitable que la Chambre des représentants, à majorité démocrate, vote sa mise en accusation dans le cadre de la procédure de destitution lancée contre lui.

Le président s'exprimait devant la presse au début d'une réunion de son cabinet.

Les démocrates estiment que Donald Trump est passible d'une destitution pour avoir demandé à un dirigeant étranger, le président ukrainien Volodimir Zelenski, que l'Ukraine enquête sur Joe Biden, ex-vice-président de Barack Obama et candidat à l'investiture démocrate qu'il pourrait donc affronter lors de l'élection présidentielle de novembre 2020.

Si la Chambre vote sa mise en accusation ("impeachment") - la majorité simple suffit pour cela -, un procès de déroulera alors au Sénat, où les républicains sont majoritaires et où une éventuelle décision de culpabilité devrait être votée à la majorité qualifiée des deux tiers.

A ce stade, les élus républicains ne semblent pas être enclins à destituer leur président, même si le sénateur Mitt Romney, ancien candidat républicain à la Maison blanche, a tenu des propos très critiques à l'encontre de Donald Trump.

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USA-CHINE

WASHINGTON POURRAIT RETIRER LES DROITS DE DOUANES ANNONCÉS POUR DÉCEMBRE

WASHINGTON - Si les discussions autour de la finalisation de la "phase 1" du traité commercial entre la Chine et les Etats-Unis se passent bien, l'administration Trump pourrait retirer les droits de douane qu'elle menace d'appliquer en décembre sur les dernières importations chinoises pas encore taxées, a déclaré lundi le conseiller économique à la Maison blanche.

Ces discussions, a ajouté Larry Kudlow sur Fox Business Network, se poursuivent et les choses "se présentent bien".

Les droits que l'administration Trump menace d'appliquer au 15 décembre doivent frapper les 156 milliards de dollars d'importations chinoises pas encore taxées.

Ils concernent notamment les importations d'équipements électroniques grand public (smartphone, ordinateurs portables et tablettes) qui ont représenté l'an dernier 80 milliards de dollars. Elles seraient taxées à 15%.

Quelque 12 milliards de dollars de jouets Made in China seraient aussi affectés.

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POUTINE ET MACRON ONT PARLÉ DE L'UKRAINE ET DE LA SYRIE

MOSCOU/PARIS - Vladimir Poutine et Emmanuel Macron se sont entretenus lundi de la situation en Ukraine et en Syrie, ont annoncé les présidences russe et française.

Emmanuel Macron a insisté lors de cet échange téléphonique sur l'importance d'une prolongation du cessez-le-feu dans le nord-est de la Syrie, a précisé l'Elysée.

La Turquie a annoncé jeudi, sous la pression des Etats-Unis, une suspension de son offensive militaire contre les Kurdes jusqu'à mardi soir.

La Russie, alliée du président syrien Bachar al Assad, négocie à la fois avec les Kurdes et avec Ankara la reprise en main de la zone frontalière syro-kurde par les forces de Damas. Selon le Kremlin, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron se sont entendus sur la nécessité de respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie.

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UNION-LE CANDIDAT FRANÇAIS À LA CE CONNU CETTE SEMAINE-MONTCHALIN

PARIS - La France présentera d'ici la fin de la semaine un nouveau candidat au poste de commissaire européen au Marché intérieur, a dit lundi Amélie de Montchalin, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes.

La candidature de Sylvie Goulard a été rejetée le 10 octobre par le Parlement européen. La nouvelle Commission européenne ne devrait probablement entrer en fonction que le 1er décembre, avec un mois de retard sur le calendrier prévu, du fait du rejet des candidatures de Sylvie Goulard et deux autres commissaires hongrois et roumain.

"On saura probablement à la fin de la semaine. Il faut quand même que ça avance, cette affaire", a déclaré Amélie de Montchalin, sur l'antenne de BFM TV. La secrétaire d'Etat a en outre proposé la création une autorité européenne de l'intégrité de la vie publique.

Sylvie Goulard est sous le coup de deux enquêtes - une de la justice française et une de l'Office européen de lutte anti-fraude (Olaf) - pour l'affaire des emplois présumés fictifs des eurodéputés MoDem, qui l'avait contrainte à démissionner du gouvernement français en juin 2017, après un mois d'exercice.