EUROPÉENNES

LES TRAVAILLISTES DONNÉS VAINQUEURS AUX PAYS-BAS

AMSTERDAM - Le Parti travailliste néerlandais a remporté jeudi une surprenante victoire aux élections européennes, en dominant facilement les nationalistes du Forum pour la démocratie, selon un sondage Ipsos réalisé à la sortie des urnes.

La liste emmenée par le commissaire européen Frans Timmermans est créditée de plus de 18% des voix, soit deux fois plus qu'en 2014, alors qu'elle n'arrivait qu'en troisième position dans les intentions de vote, un résultat de bon augure pour les "partis de gouvernement" des autres Etats membres menacés par l'extrême droite et les mouvements populistes.

Le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) du Premier ministre Mark Rutte et Le Forum pour la démocratie du nationaliste Thierry Baudet, qui faisaient jeu égal dans les sondages, prennent respectivement les deuxième et troisième places avec 14 et 11%, selon Ipsos.

Néerlandais et Britanniques étaient les premiers à voter pour les européennes. Le scrutin doit s'achever à 21h00 GMT en Grande-Bretagne.

Un sondage YouGov créditait mercredi les europhobes du Parti du Brexit emmenés par Nigel Farage de 37% des intentions de vote, 30 points devant le parti conservateur de la Première ministre Theresa May.

LE POINT sur les élections européennes

ENCADRE Quatre jours de scrutin et 427 millions d'électeurs à travers l'Europe

GRAPHIQUE Les élections européennes https://tmsnrt.rs/2W2QWzv

EUROPEENNES Macron faiseur de rois à Strasbourg, mission possible

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AU ROYAUME-UNI, LE SORT DE THERESA MAY OCCULTE LES EUROPÉENNES

LONDRES - Le sort de Theresa May occulte les élections européennes au Royaume-Uni, un scrutin auquel les Britanniques n'auraient jamais dû participer, trois ans après avoir majoritairement voté pour une sortie de l'Union européenne.

La Première ministre conservatrice, qui a échoué par trois fois à faire adopter depuis la mi-janvier l'accord de retrait négocié avec les Européens, a abattu sa dernière carte mardi en proposant des liens commerciaux plus étroits avec l'UE et la possibilité de voter sur un second référendum.

Son offre a cimenté un front du refus, allant des éléments les plus pro-Brexit de son Parti conservateur jusqu'à l'opposition travailliste, avec laquelle May a vainement tenté pendant six semaines de trouver un compromis.

Pour la plupart des commentateurs britanniques, ses jours au 10, Downing Street sont désormais comptés.

Citant des alliés de la Première ministre, le quotidien The Times écrit jeudi qu'elle annoncera la date de sa démission à l'issue de sa rencontre prévue vendredi avec Graham Brady, le président du Comité 1922, qui réunit l'ensemble des députés conservateurs à l'exception de ceux qui siègent au gouvernement.

Les électeurs britanniques sont invités à se rendre aux urnes ce jeudi pour un scrutin européen de tourner au désastre pour le Parti conservateur et, dans une moindre mesure, pour les travaillistes.

Dans un sondage YouGov paru mercredi, le Parti conservateur émerge seulement à la cinquième place, avec 7% des intentions de vote (contre 23% aux précédentes élections européennes, en 2014).

Exploitant la colère, l'impatience et le sentiment de trahison de l'électorat "brexiter", Nigel Farage, figure de proue du référendum de 2016, fait largement la course en tête avec son Parti du Brexit, lancé le mois dernier seulement, mais crédité de 37% des intentions de vote.

LE POINT sur les négociations du Brexit

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MACRON TAXÉ D'"OPPORTUNISME ÉCOLOGIQUE" EN FRANCE

PARIS - Emmanuel Macron réunit ce jeudi le premier conseil de défense écologique, une mesure post-"grand débat national" qui peine à convaincre les associations de défense de l'environnement et les élus écologistes, qui y voient une forme d'"opportunisme" avant les élections européennes de dimanche.

Cette instance, annoncée par le chef de l'Etat lors de sa conférence de presse à l'Elysée le 25 avril, a vocation à se réunir "régulièrement" autour du Premier ministre Edouard Philippe et de plusieurs ministres, dont François de Rugy (Transition écologique), Bruno Le Maire (Economie), Agnès Buzyn (Santé) et Julien Denormandie (Logement).

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LE PARTI DE MODI VERS UNE VICTOIRE HISTORIQUE EN INDE

NEW DELHI - La coalition du Premier ministre sortant Narendra Modi était en passe de remporter une victoire historique aux élections législatives en Inde dont le dépouillement a débuté jeudi.

L'Alliance démocratique nationale (NDA) constituée autour de son parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP) est en tête pour 324 des 542 sièges de la chambre basse du Parlement, rapportait la chaîne de télévision indienne NDTV deux heures après le début des opérations de dépouillement.

L'Alliance progressive unie, principale coalition de l'opposition, fait pour sa part la course en tête pour l'attribution de 111 sièges.

Les résultats officiels communiqués par la Commission électorale montrent que le BJP est devant dans 279 sièges, en passe donc de remporter la majorité absolue. Ce serait la première fois depuis 1984 qu'un parti indien conserverait sa majorité absolue d'une élection à l'autre.

Le ministre des Affaires étrangères Sushma Swaraj, ténor du BJP, a écrit sur Twitter que le parti du Premier ministre avait remporté une "victoire massive".

"Nous avons perdu la bataille", a reconnu de son côté Amarinder Singh, l'un des dirigeants régionaux du Parti du Congrès, la principale formation de l'opposition.

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COMMERCE:

PÉKIN APPELLE LES ETATS-UNIS À CORRIGER LEURS ERREURS

PÉKIN - Les Etats-Unis doivent corriger leurs erreurs s'ils souhaitent reprendre les négociations commerciales avec la Chine pour mettre fin à la guerre des tarifs douaniers, a déclaré jeudi le ministère du Commerce chinois, ajoutant que les pourparlers devaient être fondés sur un respect mutuel.

Les Etats-Unis ont largement favorisé l'escalade des tensions ces derniers temps et accru ainsi le risque d'une récession mondiale, a déclaré le porte-parole du ministère, Gao Feng, lors d'un point de presse hebdomadaire.

Il a assuré que Pékin prendrait les mesures nécessaires pour préserver les intérêts des entreprises chinoises.

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ASCOVAL: EDOUARD PHILIPPE PRUDENT MAIS OPTIMISTE

PARIS - Le Premier ministre Edouard Philippe s'est voulu jeudi "extrêmement prudent" mais "optimiste" concernant le dossier Ascoval, estimant que les salariés de l'aciérie de Saint-Saulve (Nord) pouvaient être "rassurés" compte tenu de la détermination des différents acteurs à tenir leurs engagements.

Le repreneur désigné d'Ascoval, British Steel, a été placé mercredi en redressement judiciaire en Grande-Bretagne faute d'avoir obtenu le soutien financier espéré des autorités britanniques. Le gouvernement français a assuré dans la foulée que cela ne remettait pas en cause la reprise de l'aciérie par le deuxième sidérurgiste britannique.

"Je crois vraiment que les salariés d'Ascoval peuvent être rassurés sur le fait que le repreneur est déterminé à tenir les engagements qu'il a pris, que les collectivités territoriales sont déterminées à tenir les engagements qu'elles ont pris, que le gouvernement est déterminé", a confirmé le chef du gouvernement sur CNews. "La partie n'est pas perdue, loin s'en faut, et nous allons la gagner."

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LA MONTAGNE D'OR INCOMPATIBLE AVEC LES EXIGENCES ENVIRONNEMENTALES-RUGY

PARIS - Le projet controversé de mine d'or géante au coeur de la forêt guyanaise, connu sous le nom de "Montagne d'or", est "incompatible" avec les exigences écologiques, ont déclaré jeudi Edouard Philippe et François de Rugy.

Le chef du gouvernement et le ministre de la Transition écologique ont fait cette annonce après un conseil de défense écologique, à l'Elysée.

"Le conseil de défense écologique a décidé de constater l'incompatibilité du projet actuel minier Montagne d'or avec les exigences de protection environnementale", a déclaré François de Rugy, auquel Edouard Philippe a fait écho quelques minutes plus tard.

"Nous souhaitons intégrer les exigences environnementales de façon durable dans tous les processus miniers et donc d'engager la réforme du code minier qui pourra être présentée en conseil des ministres en décembre prochain", a ajouté le ministre.

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LE PRÉSIDENT DU PSG MIS EN EXAMEN POUR CORRUPTION LIÉE AUX MONDIAUX D'ATHLÉTISME

PARIS - Le président du Paris-Saint-Germain, Nasser al Khelaïfi a été mis en examen pour corruption active en relation avec l'attribution des mondiaux d'athlétisme de 2017, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

L'acteur central de cette vaste affaire, l'ex-patron de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), l'ancien champion sénégalais Lamine Diack, a lui-même été mis en examen le 27 mars dernier.

Les juges d'instruction chargés du dossier lui reprochent enfin d'avoir favorisé la candidature de Doha aux championnats du monde d'athlétisme et aux Jeux olympiques.

Nasser al Khelaïfi avait été entendu en tant que témoin assisté le 20 mars et un de ses proches, l'actuel directeur général du groupe qatari BeIN, Yousef al Obaïdly, avait été mis en examen le 28 pour "corruption active".