CORONAVIRUS

UN QUATRIÈME DÉCÈS EN FRANCE, LA SITUATION POURRAIT DURER DES MOIS, DIT MACRON

PARIS - Le coronavirus apparu en décembre en Chine a fait un quatrième mort en France, où le nombre de patients touchés a franchi mardi le seuil des 200 cas confirmés, passant à 212 selon le dernier bilan établi par l'agence Santé publique France.

Le quatrième décès concerne un homme de 92 ans décédé dans le Morbihan, en Bretagne, où un regroupement de cas est apparu ces derniers jours et concernent les localités de Carnac, Auray et Crac'h.

Avec 21 cas de plus que la veille, le nombre de personnes contaminées en France s'élevait mardi à 16h00 à 212 cas, répartis sur 13 régions, a annoncé en début de soirée le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon. Douze sont guéris.

"Pour trois cas sur quatre, nous connaissons la chaîne de transmission", a-t-il souligné lors du point de presse quotidien consacré à la crise sanitaire.

En déplacement en fin d'après-midi au centre de crise du ministère de la Santé, Emmanuel Macron a appelé l'ensemble des acteurs concernés par la crise sanitaire à "faire bloc".

"Dans cette période que nous vivons et que nous allons vivre - parce que nous sommes entrés dans une phase qui va durer des semaines et même sans doute des mois -, il est indispensable d'avoir la clarté, la résilience, le sang froid et la détermination pour freiner d'abord l'épidémie (...) puis lutter contre celle-ci", a-t-il dit.

L'ITALIE COMPTE 79 MORTS POUR 2.502 CAS

ROME - Vingt-sept nouveaux décès dus au coronavirus ont été dénombrés au cours des dernières 24 heures en Italie, portant le bilan à 79 morts dans la péninsule, rapporte mardi la Protection civile.

Au total, 2.502 cas y ont été dénombrés depuis l'apparition de la maladie, ce qui en fait le pays européen le plus touché. Lundi, l'Italie totalisait 2.036 cas.

L'augmentation du nombre de décès en vingt-quatre heures est sans précédent depuis que l'épidémie est apparue il y a douze jours dans les régions de Lombardie et de Vénétie.

Pour tenter de contenir l'épidémie, les autorités sanitaires pourraient instaurer une nouvelle "zone rouge" autour de Bergame, où une forte concentration de nouveaux cas a été observée ces derniers temps.

Pour l'instant, deux zones rouges sont en place, l'une englobant dix localités en Lombardie au sud-est de Milan, l'autre, plus restreinte, en Vénétie, soit dans les deux régions du nord les plus touchées par le virus.

LA BANQUE MONDIALE DÉBLOQUE 12 MILLIARDS DE DOLLARS

WASHINGTON - La Banque mondiale a annoncé mardi qu'elle débloquait avec effet immédiat une première aide d'urgence de 12 milliards de dollars pour aider les Etats à faire face aux conséquences de l'épidémie de coronavirus sur leur système de santé et sur leur économie.

Cette aide initiale servira avant tout aux pays en développement afin d'améliorer la prise en charge médicale, renforcer la détection du coronavirus et la surveillance de l'épidémie et permettre aux entreprises du secteur privé de surmonter l'impact de la maladie sur leur activité.

Le président de la Banque mondiale, David Malpass, a précisé qu'il s'agissait d'une réponse "initiale", soulignant qu'il subsistait de "nombreuses inconnues" autour du virus apparu en décembre dernier dans le centre de la Chine et qu'une "bien plus" conséquente pourrait être requise pour faire face à son impact.

LA FED BAISSE SES TAUX EN URGENCE

WASHINGTON - La Réserve fédérale américaine a annoncé mardi une baisse de ses taux d'intérêt, une mesure d'urgence destinée à protéger la première économie du monde contre les effets du coronavirus mais qui a été accueillie avec scepticisme par les marchés financiers.

La Fed a baissé la fourchette de l'objectif de taux des "fed funds" de 50 points de base, à 1%-1,25%, un vote acquis à l'unanimité, précise l'institut d'émission dans un communiqué.

C'est la première fois depuis 2008, soit au coeur de la crise financière, que la Fed baisse ses taux entre deux réunions de politique monétaire, la prochaine étant prévue les 17 et 18 mars, ce qui souligne l'urgence de sa décision.

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PRIMAIRES DÉMOCRATES

BIDEN, RELANCÉ PAR LA CAROLINE DU SUD, DÉFIE SANDERS; BLOOMBERG ENTRE EN LICE

WASHINGTON - L'ex-vice-président Joe Biden, relancé par sa victoire en Caroline du Sud et conforté par les ralliements d'anciens candidats, défie Bernie Sanders ce mardi à l'occasion d'un "Super Tuesday" aux allures de juge de paix de la primaire démocrate en vue de la présidentielle de novembre prochain.

Ces scrutins en série dans quatorze Etats, y compris la Californie et le Texas, marquent aussi l'entrée en lice de Michael Bloomberg.

Le candidat milliardaire, ex-maire de New York, qui avait décidé de faire l'impasse sur les quatre premières étapes du marathon, soumet pour la première fois son nom au suffrage des électeurs démocrates et indépendants.

Environ 40% des délégués à la convention de Milwaukee seront désignés lors de ce "super tuesday".

Outre la Californie, qui votait traditionnellement plus tard, et le Texas, la Virginie, le Massachusetts, le Tennessee, l'Alabama, l'Arkansas, l'Oklahoma, le Minnesota, le Vermont, le Colorado, l'Utah, la Caroline du Nord et le Maine vont rendre leur verdict.

L'issue devrait permettre d'y voir plus clair pour la suite du marathon.

LE TABLEAU DE BORD de la campagne présidentielle

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L'UE PROMET D'AIDER LA GRÈCE À FAIRE FACE À L'AFFLUX DE RÉFUGIÉS

KASTANIES, Grèce - L'Union européenne va aider la Grèce à faire face à l'afflux de réfugiés en provenance de Turquie, a promis mardi la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, en déplacement près de la frontière avec la Turquie.

Face à l'intensification des combats dans la province syrienne d'Idlib, la Turquie, qui a accueilli 3,6 millions de réfugiés syriens et redoute un nouvel afflux, a cessé le 28 février d'empêcher ceux qui le souhaitent de passer en Europe, comme elle s'y était engagée en 2016, moyennant une aide de six milliards d'euros de la part de l'Union.

Des dizaines de milliers de personnes se pressent depuis à la frontière gréco-turque, où la police grecque a fait usage de grenades lacrymogènes pour les repousser. La crise se joue aussi en mer Egée où les gardes-côtes cherchent à tenir les bateaux de migrants à distance. Un jeune Syrien est mort noyé lundi après un naufrage au large de Lesbos.

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LE LIKOUD DE NETANYAHU EN TÊTE, SANS MAJORITÉ

JERUSALEM - Le Likoud du Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu était donné en tête mardi des troisièmes élections législatives en moins d'un an en Israël mais il ne semblait pas en mesure d'obtenir une majorité parlementaire, montrent les résultats encore partiels du scrutin.

Après dépouillement d'environ 90% des bulletins de vote exprimés lundi, la coalition emmenée par Benjamin Netanyahu, allié à des partis religieux et de droite, est créditée de 59 sièges alors que la Knesset compte 120 députés, et que la majorité absolue y est donc de 61 sièges.

Le Likoud lui-même serait la première force parlementaire avec 36 élus, soit quatre de plus que la formation centriste Bleu et Blanc de son principal rival Benny Gantz.

Benjamin Netanyahu a revendiqué la victoire dès lundi soir mais l'émiettement persistant du paysage politique israélien à l'issue de ce scrutin laisse augurer la poursuite de la paralysie institutionnelle du pays.

La Liste arabe unie devrait rester la troisième force politique d'Israël avec une progression en sièges, passant de 13 à 15 élus.

Avec sept élus, le parti d'Avigdor Lieberman pourrait détenir les clefs nécessaires pour former une coalition. "Comme nous l'avons promis aux électeurs, nous ferons tout pour éviter une quatrième élection et nous avons l'intention d'agir de façon décisive, d'une manière ou d'une autre", a-t-il dit à l'antenne de la Chaîne 12, ajoutant qu'il réunirait son parti jeudi après-midi pour trancher.

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TRUMP S'EST ENTRETENU AVEC UN DES CHEFS TALIBAN

KABOUL - Le mollah Baradar Akhund, négociateur en chef des talibans, s'est entretenu mardi par téléphone avec Donald Trump, trois jours après la signature d'un accord ouvrant la voie au retrait des troupes américaines présentes en Afghanistan.

"Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a eu une conversation téléphonique avec le représentant politique de l'émirat islamique, le respecté mollah Baradar Akhund. Détails plus tard", a annoncé sur Twitter le porte-parole de la milice islamiste, Zabihullah Mujahid.

A Washington, Donald Trump a confirmé s'être entretenu avec Baradar, indiquant qu'il avait une "très bonne discussion" avec lui.