ESPAGNE: ACCORD ENTRE SOCIALISTES ET PODEMOS POUR JETER LES BASES D'UNE COALITION

MADRID - Le Parti socialiste espagnol a conclu mardi un accord avec la formation de gauche Podemos afin de jeter les bases d'une coalition, au surlendemain des élections législatives en Espagne, qui ont accouché d'un Parlement fragmenté et sans majorité évidente.

Une alliance entre les socialistes et Podemos, qui ont obtenu respectivement 120 et 35 élus, ne suffirait pas toutefois à dégager une majorité à la Chambre des députés, qui compte 350 sièges.

"Il s'agit d'un accord pour quatre ans", a déclaré le socialiste Pedro Sanchez, président du gouvernement sortant, après la signature de l'accord avec le chef de file de Podemos, Pablo Iglesias.

Pour atteindre la majorité, les deux alliés devront obtenir le soutien de partis minoritaires, avec qui ils devront également s'accorder sur la délicate répartition des portefeuilles ministériels.

Si cet accord permettait toutefois de dégager une majorité, il s'agirait du premier gouvernement de coalition depuis le retour à la démocratie de l'Espagne dans les années 1970.

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POUSSÉ À LA DÉMISSION, EVO MORALES S'EST RÉFUGIÉ AU MEXIQUE

MEXICO - L'ex-président bolivien Evo Morales s'est réfugié mardi au Mexique, contraint de laisser derrière lui un pays qui a basculé dans le chaos dans les heures ayant suivi sa démission.

Evo Morales, qui se dit victime d'un complot fomenté selon lui par Carlos Mesa, son principal rival pour l'élection présidentielle du 20 octobre, a remercié le gouvernement mexicain qui, a-t-il dit, lui a "sauvé la vie" en lui accordant l'asile politique.

Il a promis de rester engagé sur la scène politique. "Aussi longtemps que je vivrai, nous resterons en politique", a-t-il dit lors d'une brève déclaration à la presse à sa descente d'avion, où l'attendait le ministre mexicain des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard.

Les seuls crimes qu'il est prêt à confesser, a-t-il poursuivi, est d'appartenir à la communauté amérindienne et d'être un "anti-impérialiste".

Morales est arrivé à bord d'un avion de l'armée de l'air mexicaine venu le récupérer dans la ville de Chimore, dans le centre de la Bolivie.

Après son atterrissage à Mexico, peu après 11h00 (17h00 GMT), Evo Morales a pris place à bord d'un hélicoptère militaire pour une destination que les autorités mexicaines n'ont pas dévoilée pour des motifs de sécurité.

La démission de Morales, qui était arrivé à la présidence en 2006, est survenue après plusieurs semaines de manifestations violentes pour contester le résultat de l'élection présidentielle. L'opposition a dénoncé une fraude du président sortant, dont la commission électorale a annoncé la réélection à l'issue du premier tour du scrutin le 20 octobre.

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MICHAEL BLOOMBERG FRANCHIT UN PAS DE PLUS VERS UNE CANDIDATURE À LA MAISON BLANCHE

NEW YORK - Le milliardaire Michael Bloomberg, ex-maire de New York, s'est inscrit in extremis mardi sur la liste des candidats à l'investiture démocrate en vue de la primaire dans l'Arkansas, se ménageant la possibilité d'entrer en campagne pour défier Donald Trump lors de l'élection présidentielle de l'an prochain. Il en avait fait de même vendredi dans l'Alabama.

Bloomberg, fondateur et PDG du groupe Bloomberg, est à la tête de la huitième fortune américaine, estimée à plus de 50 milliards de dollars, selon le classement établi par le magazine Forbes.

S'il devait se lancer, il se positionnerait comme un candidat modéré dont le bilan dans le monde des affaires lui permettrait de défier Donald Trump sur son terrain.

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FRAPPES ISRAÉLIENNES CONTRE LE DJIHAD ISLAMIQUE, TIRS DE ROQUETTES DE GAZA

GAZA/JERUSALEM - L'armée israélienne a tué mardi l'un des principaux commandants du Djihad islamique, groupe islamiste armé palestinien qui a répliqué par des tirs de roquettes qui ont atteint jusqu'à Tel Aviv.

Dans une escalade d'une rare violence depuis des mois, des frappes israéliennes ont également pris pour cible un autre responsable du Djihad islamique - allié du Hamas que l'Etat hébreu considère comme des organisations terroristes - à Damas, ont rapporté les médias officiels syriens. Deux personnes ont été tuées, dont le fils du responsable. L'armée israélienne s'est refusée à tout commentaire.

La frappe menée mardi à l'aube contre un immeuble de la bande de Gaza, dans le district de Shejaia, a tué Baja Abou al Atta et son épouse, a confirmé le Djihad islamique dans un communiqué.

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DISNEY LANCE SA PLATEFORME DE STREAMING, SE DIT VICTIME DE SON SUCCÈS

CULVER CITY, Californie - Walt Disney a lancé mardi sa plateforme de vidéo en streaming Disney+, défiant Netflix et les autres acteurs de ce marché qui a révolutionné la consommation de films et autres fictions.

Au premier jour d'exploitation aux Etats-Unis, au Canada et aux Pays-Bas, la plateforme a rencontré des difficultés techniques provoquées, selon Disney, par l'affluence supérieure à ses attentes les plus élevées.

Disney+ permet, pour 7 dollars par mois aux Etats-Unis, l'accès à un catalogue riche d'un demi-millier de films et de 7.500 épisodes de série.

"La demande pour Disney+ a dépassé nos attentes les plus élevées (...) Nous avons connaissance de problèmes actuellement rencontrés par des utilisateurs et nous travaillons pour les réduire rapidement", a déclaré la compagnie dans un communiqué.

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DES FEMINISTES EMPÊCHENT UNE AVANT-PREMIÈRE DU "J'ACCUSE" DE POLANSKI À PARIS

PARIS - Une quarantaine de personnes ont empêché mardi soir à Paris une avant-première de "J'accuse", le dernier film de Roman Polanski, à la suite de nouvelles accusations de viol contre le réalisateur franco-polonais.

Le film devait être projeté au Champo, un cinéma d'art et essai du Ve arrondissement. L'accès à la salle a été bloqué par des manifestantes, derrière une banderole "Polanski violeur, cinémas coupables, public complice".

Le film de Polanski sur l'affaire Dreyfus, qui sort ce merdredi en salles, arrive alors qu'une photographe française, Valentine Monnier, dans une lettre ouverte publiée vendredi dans Le Parisien, accuse le cinéaste de l'avoir violée en 1975, alors qu'elle avait 18 ans, lors d'un séjour au ski à Gstaad, en Suisse.

Polanski, par l'intermédiaire de son avocat Hervé Témime, a démenti ces accusations.