EDIMBOURG, 19 février (Reuters) - L'Ecosse prendra des mesures supplémentaires pour convaincre les citoyens de l'Union européenne de rester dans le pays après le Brexit, va déclarer mardi la Première ministre Nicola Sturgeon lors de son déplacement à Paris où elle est invitée à s'exprimer devant les parlementaires.

Les propositions de Londres pour le divorce avec l'Union européenne et les restrictions qui seront apportées à la libre circulation des citoyens de l'UE vont nuire davantage à l'Ecosse qu'au Royaume-Uni dans son ensemble, dira-t-elle devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, selon des extraits de son discours diffusés au préalable.

"Sans liberté de circulation (...) nous pourrions être confrontés à une pénurie de main-d'oeuvre dans les zones rurales, les universités, les services de soins et de santé", va souligner Nicola Sturgeon, qui dirige le gouvernement régional écossais favorable à l'indépendance et hostile au Brexit.

"Le gouvernement britannique clame la fin de la libre circulation comme une victoire - alors qu'il s'agit d'une mesure autodestructrice", dira-t-elle.

Le désir de limiter le nombre de citoyens de l'UE venant résider en Grande-Bretagne fut l'une des principales raisons de la victoire du "oui" lors du référendum sur le Brexit en 2016, et la question de l'immigration demeure depuis l'une des principales sources de débat.

LE POINT sur les négociations du Brexit: (Elisabeth O'Leary; Jean Terzian pour le service français)