Une santé de fer. Le prix du minerai de fer a atteint un nouveau plus haut annuel cette semaine et revient ainsi sur des niveaux datant de sept ans, à 134.5 USD la tonne métrique. Nous avons déjà expliqué dans un précédent Edito des Commo les raisons de ce "super rallye" qui soutiennent le minerai de fer, mais aussi plus largement le compartiment des métaux de base.  

En quelques mots, la combinaison d’une forte demande chinoise, où la production d’acier bat des records et d’une offre minière "à la traîne", pénalisée par des investissements insuffisants et des perturbations ponctuelles causent de fortes tensions sur les prix. 

En révisant à la baisse sa production de 2020 et de 2021, le géant minier Vale a ainsi donné un nouveau coup de fouet aux prix du minerai de fer. Le brésilien s’attend à une production annuelle comprise entre 305 et 310 millions de tonnes (MT) contre un précédent objectif d’au moins 310 MT. Cela ne s’arrange pas pour l’année prochaine puisque que Vale devrait produire entre 315 et 335 MT, là où le marché attendait une offre de 350 MT.

Cours du minerai de fer - CME (Bloomberg)

Roulement de tambours. Ce n’est plus un mystère pour les analystes pétroliers, l’OPEP+ aime (un peu trop) faire durer le suspense sur le cap que prendra sa politique. Les relations au sein des membres du cartel élargi font les montagnes russes, avec tantôt des désaccords qui peuvent aboutir à de véritables trahisons, tantôt des consensus et des compromis, conférant à certaines relations bilatérales l’allure d’un mariage parfait.

C’est dans ce contexte que se déroulent actuellement les négociations de l’OPEP+ sur les éventuelles réductions de la production du groupe. L’enjeu de cette réunion demeure de modifier l’accord actuel qui prévoit une augmentation de 1.9 million de barils par jour à partir du 1er janvier de l’année prochaine. Un juste-milieu pourrait être trouvé pour satisfaire à la fois Moscou et Ryad, à savoir un assouplissement de cette augmentation de la production, ouvrant finalement la voie à une hausse de l’offre dès l’année prochaine, mais d'une manière plus modeste. A ce titre, une augmentation de la production de 500.000 barils par jour est l’une des solutions les plus envisageables à l’heure où j’écris ces lignes.  

Cours du Brent en données journalières (Zonebourse)