par Belén Carreño et Inti Landauro

MADRID, 30 juin (Reuters) - L'Espagne devait plaider jeudi, au dernier jour du sommet de l'Otan, pour une plus grande implication de l'Alliance atlantique en Afrique du Nord et au Sahel, une perspective qui rencontre peu d'écho parmi les partenaires de Madrid qui craint, comme l'Italie, pour la sécurité du versant Sud.

Dans un sommet dominé par le conflit en Ukraine, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Jose Manuel Albares, a rappelé les défis qui se posent également à l'Otan sur le continent africain. Il n'a ainsi pas exclu une intervention de l'alliance au Mali, où sévissent des groupes armés djihadistes.

"Si c'était nécessaire et si cela représentait une menace pour notre sécurité, nous le ferions", a déclaré le ministre à la radio locale RNE. "Nous ne l'excluons pas".

Le terrorisme est pour l'Otan au nombre des "menaces hybrides" à même de saper sa stabilité.

À l'instigation de l'Espagne, avec le soutien de l'Italie, le "concept stratégique" révisé de l'Otan cite le terrorisme et les migrations comme des éléments à surveiller, et désigne le flanc Sud comme une nouvelle source potentielle d'instabilité.

(Reportage additionnel Sabine Siebold, Humeyra Pamuk, Aislinn Laing, Andrea Shalal, rédigé par Robin Emmott; version française Alizée Degorce, édité par Sophie Louet)