À Paris, le CAC 40 a fini en hausse de 0,62% à 5.563,09 points, son plus haut niveau depuis la fin mai 2018, ayant dépassé le pic de fin septembre. Le Footsie britannique a terminé quasiment inchangé (-0,02%) et le Dax allemand a pris 0,43%.

L'indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,41%, le FTSEurofirst 300 s'est adjugé 0,09% et le Stoxx 600 a gagné 0,1% pour toucher un pic de huit mois.

L'économie chinoise a enregistré une croissance de 6,4% au premier trimestre en rythme annuel, comme lors des trois derniers mois de 2018, déjouant les pronostics grâce notamment à une amélioration de la production industrielle et de la demande des ménages.

"La réaction a été limitée sur les marchés d'actions après la publication de ces chiffres, probablement parce qu'une bonne partie de leur impact positif est déjà intégré dans les cours", dit Hussein Sayed, stratège chez FXTM.

Les indices boursiers européens en ont néanmoins profité, une stabilisation de la croissance chinoise étant perçue comme un élément de soutien pour la croissance en Europe.

A deux semaines de la prochaine réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, les investisseurs attendent la publication du "Livre beige" de la banque centrale, prévue à 18h00 GMT.

VALEURS

L'automobile (+1,62%) affiche la plus forte hausse sectorielle en Europe, soutenu par des informations selon lesquelles Pékin pourrait limiter ses restrictions sur les achats de voitures. Volkswagen (+3,03%) et Daimler (+1,98%) figurent parmi les valeurs en tête du Stoxx 50.

Le secteur bancaire arrive également en bonne position avec un gain de 0,73% après des résultats meilleurs que prévu de Morgan Stanley. BNP Paribas gagne 2,04% et Société générale progresse de 1,59%.

De même ArcelorMittal (+4,13%), EssilorLuxottica (+3,23%) et Valeo (+3,26%) sont les premiers contributeurs à la hausse du CAC 40.

A contrario, la santé (-1,78%) accuse la plus net recul sectoriel, dans le sillage du secteur aux Etats-Unis. Sanofi, plus forte baisse du CAC, cède 2,72%. Dans ce segment de marché, Novartis abandonne 2,62% alors que le broker Jefferies a abaissé son objectif de cours sur la valeur.

L'indice des ressources de base cède 0,73%, un des plus nets replis sectoriels. BHP (-2,55%) a, comme Rio Tinto (-2,69%) mardi, abaissé sa prévision de livraisons de minerai de fer en 2019 en raison de perturbations liées à une tempête tropicale.

A Milan, le club de football italien Juventus a chuté de plus de 17% après son élimination en quart de finale de la Ligue des champions par l'Ajax Amsterdam, club lui aussi coté en Bourse et dont le titre, en hausse de 8,5%, a atteint à l'inverse un nouveau record à 19,10 euros en séance.

A WALL STREET

A la clôture en Europe, Wall Street évolue en légère baisse, ayant effacé ses gains d'ouverture malgré la croissance en Chine et la bonne tenue des semiconducteurs menée par Qualcomm. La Bourse de New York est affaiblie par un accès de faiblesse des valeurs de la santé dans la crainte d'une modification de la politique américaine dans le secteur.

En début de séance, le S&P a atteint un plus haut du jour de 2.918 points, à moins de 1% de son plus haut niveau historique atteint le 21 septembre à 2.940,91.

L'indice S&P sectoriel de la santé (-2,46%) est à son plus bas depuis le 8 janvier.

Qualcomm bondit de 11,11%, après un bond de 23% mardi, après que le groupe a obtenu en justice une victoire majeure face à Apple (+1,35%) avec un accord amiable lui permettant de vendre à nouveau ses puces modems au fabricant de l'iPhone. L'indice des semiconducteurs prend 0,86%.

IBM, qui prévoit un chiffre d'affaires annuel inférieur attentes après une baisse plus marquée que prévu au premier trimestre, chute de 3,13%.

Morgan Stanley gagne en revanche 2,06%, la banque ayant annoncé des résultats meilleurs que prévu au premier trimestre, grâce à sa banque privée et ses réductions de coûts.

LES INDICATEURS DU JOUR

Sur le plan macroéconomique en zone euro, le ralentissement de l'inflation en mars a été confirmé. De son côté, l'excédent commercial de la région a progressé à 17,9 milliards d'euros en février.

Aux Etats-Unis, le déficit commercial est revenu en février à son plus bas en huit mois grâce à une forte hausse des exportations vers la Chine, ce qui pourrait soutenir la croissance du premier trimestre, et les stocks des grossistes ont augmenté moins qu'attendu en février.

CHANGES

Le dollar, qui a bénéficié de son statut de valeur refuge sur fond d'incertitudes sur la croissance, recule de 0,05% face à un panier de devises, les données chinoises calmant les craintes d'un ralentissement économique mondial.

L'euro se reprend de 0,15%, autour de 1,130 dollar, après son recul de la veille.

TAUX

Les rendements des obligations du Trésor américain se stabilisent après avoir atteint des pics de quatre semaines, avec le retournement de Wall Street. Celui du 10 ans s'inscrit à 2,583%.

Le rendement du Bund à 10 ans est stable également, à 0,080%, en fin de journée, après avoir touché un plus haut de plus d'un mois à 0,1% plus tôt en séance.

PÉTROLE

Le pétrole s'est lui aussi stabilisé malgré la confirmation par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) d'une baisse inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.

Le Brent se traite à 71,75 dollars le baril, après avoir atteint un nouveau plus haut de 2019 à 72,27 dollars, et le brut léger américain s'inscrit à 64,02 dollars, après un pic de 64,61 dollars en séance.

A SUIVRE JEUDI :

Les investisseurs seront notamment attentifs aux indices PMI d'activité en Europe et aux ventes de détail aux Etats-Unis.

La saison des résultats se poursuit, avec notamment Pernod Ricard et Schneider Electric à Paris, Unilever et Nestlé ailleurs en Europe et American Express aux Etats-Unis.

(Édité par Blandine Hénault)

par Juliette Rouillon