À Paris, l'indice CAC 40 recule de 1,03% à 4.177,65 points vers 08h30 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,6% et à Londres, le FTSE abandonne 0,66%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,83%, le FTSEurofirst 300 se replie de 0,13% et le Stoxx 600 de 0,63%.

La situation sanitaire liée à la pandémie de coronavirus ne montre aucun signe d'amélioration. Les cas de contamination dépassent désormais la barre d'un million de personnes à travers le monde pour plus de 52.000 décès.

L'ampleur et la durée de la pandémie ainsi que son impact sur l'économie sont encore difficiles à prévoir.

Le nombre record des inscriptions hebdomadaires au chômage, qui ont atteint 6,5 millions la semaine dernière, a donné jeudi un premier aperçu du choc économique aux Etats-Unis.

Les investisseurs suivront à 12h30 GMT la publication du rapport mensuel sur l'emploi américain mais cette statistique sera moins intéressante à suivre pour les investisseurs puisque les enquêtes du département du Travail ont eu lieu avant que l'impact du Covid-19 ne soit réellement visible.

En Europe, les indices PMI définitifs pour le secteur des services en mars ont confirmé une chute brutale de l'activité le mois dernier, encore plus prononcée qu'estimée initialement.

PÉTROLE

En nette baisse dans les échanges en Asie vendredi, les cours du brut ont depuis effacé leur repli, le prix du baril de Brent évoluant même en hausse de plus de 3%.

Les prix du pétrole ont connu jeudi leur plus forte hausse journalière jamais enregistrée après les déclarations de Donald Trump qui a dit s'attendre à ce que l'Arabie saoudite et la Russie acceptent de réduire leur production de pétrole de 10 à 15 millions de barils par jour (bpj).

Une discussion entre l'Opep et des producteurs extérieurs au cartel serait bien en cours et porterait sur une baisse de 10 millions de barils par jour, selo, une source jointe par Reuters.

Le baril de Brent progresse de 3,2% à 30,90 dollars après avoir bondi de 21% jeudi et le baril de brut léger américain (WTI) est stable à 25,32 dollars après une envolée de 24,7% la veille.

VALEURS

Les sociétés financières européennes, banques comme assureurs, évoluent en nette baisse alors que les annonces de suspension du dividende se multiplient. BNP Paribas perd ainsi 3,91% après avoir dit qu'elle ne verserait pas de rémunération à ses actionnaires au titre de 2019.

Axa et CNP Assurances perdent respectivement 4,97% et 7,34% alors que l'autorité européenne du secteur a appelé assureurs et réassureurs à suspendre leurs dividendes comme leurs rachats d'actions et à envisager un report des bonus.

L'ensemble du compartiment de l'assurance souffre et accuse la plus forte sectorielle en Europe (-3,52%).

Le groupe suédois de prêt-à-porter H&M (+6,91%) se distingue à la hausse, porté par la publication d'un bénéfice avant impôts supérieur aux attentes pour le trimestre clos fin février en dépit de l'annonce d'une perte attendue sur le trimestre en cours.

EN ASIE

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini quasi stable (+0,01%) et accuse une baisse de 8% sur l'ensemble de la semaine.

La tendance a été au rouge sur le reste des places boursières asiatiques: le CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale a reculé de 0,77% et l'indice Hang Seng de Hong Kong a abandonné 0,73%.

A WALL STREET

La Bourse de New York a rebondi jeudi après deux séances consécutives dans le rouge grâce à l'envolée des cours du pétrole qui a compensé le chiffre catastrophique des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis.

L'indice Dow Jones a gagné 2,24% à 21.413,44 points. Le S&P-500 a pris 2,28% à 2.526,9 points et le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 1,72% à 7.487,31 points.

TAUX

Signe de l'aversion continue au risque des investisseurs, les rendements obligataires américains poursuivent leur repli: celui des Treasuries à dix ans cède encore près de trois points de base, à 0,5963%.

Le taux du Bund allemand à dix ans, principale référence dans la zone euro, se replie légèrement, à -0,441%.

CHANGES

Le dollar s'achemine vers une hausse de 2% cette semaine face à un panier de devises de référence, le billet vert profitant de son statut d'actif refuge.

L'euro évolue ainsi en repli de 0,5% pour retomber sur le seuil de 1,08, au plus bas depuis le 25 mars.

(Édité par Patrick Vignal)

par Blandine Henault