Le CAC 40 parisien a pris 0,14% à 5.518,90 points et le Dax allemand a gagné 0,34% au lendemain de replis sévères pour ces deux indices.

Le Footsie britannique, moins malmené mardi, a en revanche perdu 0,78%, un réveil du sterling après quatre jours de chute pénalisant ses valeurs exportatrices, sans parler d'une poignée de résultats mal accueillis.

L'indice EuroStoxx 50 a gagné 0,12%, le FTSEurofirst 300 0,30% et le Stoxx 600 0,17%.

L'événement du jour sur les marchés aura lieu après la clôture en Europe, les investisseurs s'attendant à ce que la Fed annonce à 18h00 GMT qu'elle baisse ses taux, pour la première fois depuis la crise financière, le scénario privilégié étant celui d'une baisse d'un quart de point de pourcentage.

Lors de sa conférence de presse qui débutera à 18h30 GMT, le président de l'institution, Jerome Powell, sera surtout attendu sur la trajectoire future des taux et l'impact de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.

De nouvelles discussions entre les deux puissances se sont achevées mercredi à Shanghai sur une réponse lapidaire de Pékin à une mise en garde de Donald Trump.

VALEURS

En attendant les annonces de la Fed, les résultats ont continué d'animer la cote en Europe.

Les bénéfices des entreprises européennes sont désormais attendus en hausse de 0,6% au deuxième trimestre au lieu d'une baisse de 0,5% prévue il y a encore une semaine, selon les estimations des analystes compilées par Refinitiv.

A Paris, L'Oréal a perdu 2,18%. La croissance des revenus du numéro un mondial des cosmétiques a été moins forte que prévu au deuxième trimestre en raison notamment d'une contraction de ses ventes en Amérique du Nord.

EssilorLuxottica a en revanche pris 3,46%, la plus forte hausse du CAC, après avoir publié des résultats en hausse et annoncé un projet d'acquisition du groupe néerlandais d'optique GrandVision (+7,10%).

Pas loin derrière, BNP Paribas a gagné 1,59%, le redressement de sa banque de financement et d'investissement (BFI) ayant permis à la banque de dégager un bénéfice net en progression de 3,1% au deuxième trimestre.

En tête du SBF 120, Air France-KLM a grimpé de 8,45% grâce à un bénéfice d'exploitation supérieur aux attentes.

A WALL STREET

A l'heure de la clôture en Europe, les indices de Wall Street varient à peine, les investisseurs retenant leur souffle avant les annonces de la Fed.

Aux valeurs, Apple prend 4,25% après avoir dégagé un bénéfice et un chiffre d'affaires trimestriels supérieurs au consensus. Sa prévision de chiffre d'affaires du trimestre en cours dépasse également les attentes.

L'annonce, avant l'ouverture de Wall Street, de créations d'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis légèrement supérieures aux attentes en juillet a eu peu d'effet sur le marché.

TAUX

Les anticipations d'assouplissement monétaire continuent de peser sur les rendements obligataires.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans recule autour de 2,037% après avoir brièvement atteint la veille 2,075% grâce au rebond plus fort qu'attendu de l'indice de confiance du consommateur américain en juillet.

En Europe, le 10 ans allemand a perdu près de quatre points de base à -0,437%.

CHANGES

L'attentisme domine sur le marché des changes avant le verdict de la Fed sur ses taux. L'indice dollar, qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de devises de référence, est quasiment inchangé. L'euro recule en revanche, autour de 1,1133 dollar.

La livre sterling reprend 0,6% face au dollar et 0,8% face à l'euro après quatre jours de chute qui ont plongé la devise britannique à un creux de plus de deux ans et demi en raison de craintes grandissantes d'un divorce brutal entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

PÉTROLE

Les cours pétroliers progressent pour la cinquième séance consécutive, soutenus par la perspective d'une baisse de taux. Ils ont brièvement augmenté leurs gains après l'annonce d'une diminution des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.

A SUIVRE JEUDI :

La journée de jeudi promet d'être dominée par les réactions des marchés aux annonces de la Fed, avec également à l'agenda des enquêtes mensuelles auprès des directeurs d'achat (PMI) sur l'activité dans le secteur privé en Asie et en Europe et la réunion de politique monétaire de la Banque d'Angleterre.

(Édité par Marc Joanny)

par Patrick Vignal