À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,35% à 5.156,15 points vers 09h20 GMT. À Francfort, le Dax progresse de 0,39% et à Londres, le FTSE avance de 0,28%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro s'adjuge 0,34%, le FTSEurofirst 300 prend 0,49% et le Stoxx 600 gagne 0,61%.

Le résultat conforme aux attentes des élections de mi-mandat aux Etats-Unis a levé une incertitude politique majeure et provoqué un regain d'appétit pour le risque qui a favorisé mercredi l'ensemble des places boursières mondiales.

Les investisseurs se tournent désormais vers la Réserve fédérale (Fed) qui rendra dans la soirée sa décision de politique monétaire. Les attentes sont toutefois peu élevées: les économistes prévoient que la banque centrale américaine laissera le taux des "fed funds" inchangé et qu'elle attendra le 19 décembre pour annoncer son quatrième relèvement depuis le début de l'année.

Par ailleurs, la réunion de la Fed ne sera pas suivie d'une conférence de presse de son président Jerome Powell.

Dans l'attente du communiqué de la Fed (à 19h00 GMT), la séance de jeudi en Europe est animée par un programme particulièrement riche de résultats de sociétés à Paris, Francfort, Londres et Milan.

VALEURS

Le bal des publications de résultats se traduit une nouvelle fois par de fortes variations à la hausse comme à la baisse sur les titres des entreprises concernées.

A Paris, Société générale (+3,73%), Sodexo (+6,83%), Europcar Mobil (+10,71%), Spie (+7,7%), Lagardère (+3,87%) ou encore Maisons du Monde (+4,66%) figurent parmi les annonces bien accueillies.

Ailleurs en Europe, Commerzbank bondit de 6,21%, ce qui, couplé avec le bond de Société générale, permet à l'indice Stoxx du secteur bancaire (+1,06%) de signer l'une des plus fortes hausses sectorielles en Europe.

A l'inverse, la sanction est lourde pour Prosiebensat (-17,73%) après l'annonce d'une réduction du ratio de distribution du dividende et l'ajustement de la prévision de chiffre d'affaires pour 2018.

Le britannique Inmarsat chute de 6,95% et à Paris, Legrand perd 3,48% après leur publication trimestrielle respective.

EN ASIE

Les places boursières de Chine ont été initialement portées par l'annonce d'une hausse plus forte que prévu des exportations et des importations chinoises en octobre avant de se retourner à la baisse pour clôturer dans le rouge pour la quatrième séance consécutive. Les craintes entourant le conflit commercial sino-américain et les attentes sur des signes concrets de soutien monétaire à l'économie continuent de peser sur le marché.

L'indice composite de la Bourse de Shanghai s'est replié de 0,22% et l'indice CSI 300 des grandes capitalisations a perdu 0,28%.

A Tokyo, le Nikkei a en revanche terminé en hausse de 1,82%, à un plus haut de deux semaines et demi, dans le sillage de la forte progression à Wall Street.

A WALL STREET

La Bourse de New York a terminé mercredi en forte hausse, accueillant avec soulagement le verdict des élections de mi-mandat aux Etats-Unis.

L'indice Dow Jones a gagné 2,13%, le S&P-500 a pris 2,12% et le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 2,64%.

La hausse de Wall Street a profité à la totalité des secteurs, en particulier aux hautes technologies (+2,88%) et à la santé (+2,94%), les divisions au Congrès éloignant le risque de réformes susceptibles de freiner leur croissance ou de peser sur leur rentabilité.

TAUX

Le rendement des Treasuries à dix ans est reparti à la hausse après avoir souffert dans un premier temps du résultat des "midterms" qui a alimenté l'hypothèse d'une diminution du soutien fiscal et budgétaire à l'économie faute de contrôle intégral du Congrès par les républicains.

Le regain d'appétit pour le risque pousse néanmoins les investisseurs à délaisser des actifs jugés refuges. Le taux américain à dix ans évolue à plus de 3,23%, non loin de son pic à 3,261% touché il y a un mois.

Dans son sillage, son équivalent allemand, référence pour la zone euro, remonte à plus de 0,46%.

La hausse est plus marquée encore sur les taux italiens sur fond de nouvelles tensions au sein du gouvernement à Rome.

La Commission européenne doit dévoiler en fin de matinée ses nouvelles prévisions économiques, qui "devraient souligner que le déficit italien pour 2019 sera bien plus élevé que ce que suggère le gouvernement italien en raison de prévisions de croissance plus faibles", indiquent les économistes de Société générale.

CHANGES

La remontée des rendements des Treasuries profite au dollar, qui rebondit de 0,3% mercredi face à un panier de devises de référence avant les annonces de politique monétaire de la Fed.

Le billet vert est tombé mercredi à un plus bas depuis le 22 octobre après avoir souffert lui aussi des doutes sur la relance budgétaire américaine.

L'euro, qui a grimpé la veille jusqu'à 1,15, revient autour de 1,1420.

PÉTROLE

Les cours du brut évoluent en hausse jeudi après avoir connu la veille une séance très volatile.

Le contrat décembre sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) monte à plus de 62 dollars le baril et celui du Brent à échéance janvier se rapproche de 73 dollars.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Blandine Henault