À Paris, le CAC 40 a perdu 0,80% à 5.382,66 points. Le Footsie britannique a cédé 0,45% et le Dax allemand a perdu 1,57%, pénalisé par un repli brutal de Bayer à cause de ses démêlés juridiques autour du glyphosate.

L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 1,07%, le FTSEurofirst 300 0,75% et le Stoxx 600 0,90%.

Les annonces de la Fed interviendront à l'approche de la clôture de Wall Street, avec la publication à 18h00 GMT du communiqué de politique monétaire, qui sera suivi une demi-heure plus tard de la traditionnelle conférence de presse du président de la banque centrale américaine.

Jerome Powell sera attendu sur deux points: les "dots" - autrement dit les prévisions des membres de la Fed sur le niveau des taux - et le portefeuille d'obligations de la banque centrale.

Le maintien de l'objectif des fonds fédéraux à 2,25-2,50% ne fait aucun doute, tout comme la réaffirmation par la Fed de son approche "patiente" en matière de politique monétaire.

Le premier enjeu de la réunion sera de voir si cette promesse de patience se reflétera dans les "dots plots", le graphique qui reproduit les prévisions des membres de la Fed pour les taux d'intérêt sur les trois prochaines années.

Les marchés attendent aussi des détails sur l'arrêt de la réduction du bilan de la banque centrale, qui détient encore pour près de 3.800 milliards de dollars (3.350 milliards d'euros) d'obligations.

"Le marché semble être plus nerveux sur ce dernier point que sur les perspectives de hausse de taux, qu'on n'attend plus vraiment cette année", commente l'analyste Michael Hewson (CMC Markets).

VALEURS

Les incertitudes sur le commerce ont pénalisé le secteur des ressources de base (-1,79%) et de l'automobile (-2,61%).

L'action Bayer (-9,61%) a accusé l'une des plus fortes baisses du Stoxx 600. Des jurés du tribunal fédéral de San Francisco ont déclaré que le Roundup, l'herbicide à base de glyphosate de Monsanto, groupe américain racheté par le chimiste allemand, était un "facteur significatif" dans le déclenchement du cancer d'un résident californien.

Contre la tendance, Inmarsat s'est envolé de 13,13% à la Bourse de Londres après avoir reçu une offre d'achat valorisant l'opérateur britannique de satellites à 3,3 milliards de dollars (2,9 milliards d'euros).

A WALL STREET

Les indices de référence de la Bourse de New York perdent de 0,4% à 0,6% en attendant les annonces de la Fed.

Aux valeurs, FedEx cède 5,44% au lendemain de la publication de résultats inférieurs aux attentes des analystes.

CHANGES

Le dollar se stabilise face à un panier de devises de référence, à proximité d'un creux de plus de deux semaines touché sur des anticipations d'une pause prolongée de la Fed dans son cycle de normalisation monétaire.

L'euro est à l'équilibre, autour de 1,135 dollar.

La livre sterling recule de son côté de 0,4% face à l'euro et au dollar, pénalisée par les incertitudes autour du Brexit.

La Première ministre britannique Theresa May a officiellement demandé mercredi à l'Union européenne un report de trois mois du Brexit, jusqu'au 30 juin prochain, mais la Commission européenne a aussitôt estimé qu'un tel report ne pouvait durer au-delà du 23 mai, date du début des élections européennes, ou alors être bien plus étendu.

TAUX

Le rendement des obligations du Trésor américain à dix ans perd plus de deux points de base pour redescendre sous 2,59%, dans l'anticipation d'un discours prudent de la Réserve fédérale.

Le rendement du Bund allemand à 10 ans, taux de référence de la zone euro, a suivi le mouvement pour repasser sous 0,08%.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont orientés à la hausse après l'annonce d'une forte diminution des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.

Les deux contrats de référence évoluent à des plus hauts de cinq mois, à près de 56 dollars pour le brut texan et à plus de 68 dollars pour le Brent.

A SUIVRE JEUDI :

La journée de jeudi s'annonce chargée avec plusieurs indicateurs, notamment les chiffres des ventes au détail en Grande-Bretagne et des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, mais aussi le communiqué de politique monétaire de la Banque d'Angleterre.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Patrick Vignal