PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont fini en hausse jeudi et, à Wall Street, le S&P-500 évoluait à un niveau record à l'approche de la mi-séance, dans un climat d'ensemble favorable aux actifs risqués.

À Paris, le CAC 40 a gagné 0,57% à 6.165,72 points après avoir inscrit un plus haut depuis novembre 2000, à 6.171,45. Le Footsie britannique a pris 0,7% et le Dax allemand 0,17%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,53%, le FTSEurofirst 300 de 0,58% et le Stoxx 600 de 0,58%, ce dernier ayant atteint en séance un nouveau record.

Le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine, publié mercredi, a montré que ses membres restaient prudents face aux risques persistants que fait courir la pandémie de coronavirus et qu'ils s'engageaient à soutenir l'économie jusqu'à ce que la reprise soit plus solide.

Par ailleurs, les "minutes" de la réunion de la BCE ont montré que certains de ses membres ont plaidé le mois dernier pour une augmentation limitée de ses achats d'obligations et que tous se sont mis d'accord pour concentrer ces achats sur le deuxième trimestre à condition qu'ils puissent être réduits par la suite si les conditions le permettaient.

"La dynamique des actions va se poursuivre en grande partie grâce aux mesures de relance qui ont été apportées à l'économie et aux effets multiplicateurs qui continueront à maintenir l'économie", a déclaré Bernard Baumohl, directeur général et économiste en chef de l'Economic Outlook Group, à Princeton.

VALEURS

A Paris, les valeurs du luxe ont évolué en nette hausse, comme Hermes en tête du CAC 40 avec un gain de 3,07% à la suite d'un relèvement du conseil d'Oddo à "surperformance". Les analystes ont relevé leur prévisions de chiffre d'affaires pour le premier trimestre et pour les exercices 2021 à 2023.

Kering a gagné 2,02%, LVMH 1,54% et L'Oréal 2,69%.

KPN a pris 1,35% à Amsterdam en réaction à une information de presse sur un possible rachat du groupe de télécoms par des investisseurs privés, dont le suédois EQT.

A la baisse, Michelin a cédé 2,51%. L'équipementier automobile a annoncé à l'occasion d'une journée investisseurs viser une croissance de 5% par an à partir de 2023, une fois complètement sorti de la crise du coronavirus.

A WALL STREET

Au moment de la clôture européenne, le S&P-500 évoluait à un niveau record et le Nasdaq à un pic de sept semaines, grâce aux gains réalisés par les valeurs technologiques, qui profitent du reflux des rendements obligataires américains.

Apple (+1,25%), Microsoft (+1,21%), et Amazon (+1,08%) figuraient parmi les principaux contributeurs à la hausse du S&P-500, indice de référence des investisseurs.

Tesla (2,33%) bénéficiait d'un projet d'investissement du président américain Joe Biden de 174 milliards de dollars dans les véhicules électriques.

En baisse, General Motors perdait 1,63% après avoir annoncé que la baisse de production dans certaines de ses usines d'Amérique du Nord était prolongée en raison d'une pénurie de puces.

LES INDICATEURS DU JOUR

Les inscriptions au chômage ont enregistré une augmentation inattendue aux Etats-Unis la semaine dernière, à 744.000, malgré la reprise de l'activité dans plusieurs secteurs économiques et de l'entrée en vigueur de mesures de relance budgétaire.

"Le marché de l'emploi évolue dans la mauvaise direction, ce qui va dans le même que le message de la Réserve fédérale selon lequel l'économie est loin d'être en bonne santé", a déclaré Joe Manimbo, analyste chez Western Union Business Solutions.

"Des données renforçant la position accommodante de la Fed sont susceptibles de maintenir les rendements obligataire et le dollar à la baisse", a-t-il ajouté.

CHANGES/TAUX

Le dollar recule justement de 0,34% face à un panier de devises internationales, au plus bas depuis le 23 mars.

L'euro en profite pour remonter à plus de 1,19 dollar.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans cède 1,5 point de base à 1,6404%.

PÉTROLE

Les cours du pétrole reculent légèrement, pénalisés par l'annonce par le département américain de l'Energie d'une augmentation plus importante que prévu des stocks d'essence aux Etats-Unis la semaine dernière.

Le Brent perd 0,24% à 63,31 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,05% à 59,74 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Jean Terzian)