À Paris, le CAC 40 a pris 0,24% à 5.425,9 points pour signer une septième séance consécutive de hausse. Le Footsie britannique a gagné 0,34% et le Dax allemand 1,13%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,62%, le FTSEurofirst 300 de 0,58% et le Stoxx 600 de 0,57%.

Le Stoxx retrouve ainsi ses niveaux de début octobre 2018 à l'issue d'une cinquième séance consécutive de hausse, sa meilleure série depuis la mi-septembre.

L'actualité des banques centrales reprend le dessus après une semaine riche en actualité dans le dossier du Brexit. La Réserve fédérale a entamé sa réunion de politique monétaire de deux jours qui devrait se solder par un maintien de ses taux.

Lors de sa conférence de presse de mercredi, Jerome Powell, le président de l'institution, sera attendu sur deux points : les "dots" - la synthèse des anticipations des membres du FOMC en matière d'évolution des taux - et l'arrêt annoncé de la réduction du bilan de la banque centrale.

"En l'absence de nouvelles macro-économiques et géopolitiques majeures, le sentiment de marché est positif. Les traders anticipent un communiqué de la Fed équilibré et ne prévoient pas de discours 'hawkish' (faucon), ce qui renforce la confiance des investisseurs", a déclaré David Madden, de CMC Markets.

Dans le dossier du Brexit, la Première ministre britannique Theresa May va formellement demander par écrit, mardi ou mercredi, un report d'au moins trois mois au président du Conseil européen Donald Tusk.

VALEURS

Tous les indices sectoriels du Stoxx 600 ont fini dans le vert, à commencer par celui de l'automobile (+2,41%), dopé par une note favorable de Bank of America Merrill Lynch selon des intervenants du marché.

Le secteur a aussi profité de spéculations selon lesquelles Fiat Chrysler serait une cible potentielle pour la famille Peugeot. Le groupe italo-américain a grimpé de 5,01%.

A Paris, l'action PSA a gagné 2,74%, entraînant Renault (+2,19%). Faurecia s'est adjugé 5,01%, Plastic Omnium 3,57% et Valeo 3,02%. A Francfort, où le Dax est fortement pondéré en valeurs automobiles, Volkswagen, BMW et Daimler ont gagné entre 1,65% et 3,44%.

A Londres, le spécialiste de la distribution alimentaire en ligne Ocado a gagné 5,36% en réaction à la publication de ses ventes trimestrielles. Le groupe de prêt-à-porter Asos a chuté de 7,34% en revanche après la publication d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes.

Les valeurs suisses du luxe ont bénéficié de l'annonce d'un excédent commercial plus forte que prévu: Swatch a grimpé de 3,10% et Richemont de 1,69%. Les valeurs françaises du secteur, avec Kering (+2,70%) et LVMH (+0,99%), ont fourni le principal soutien au CAC 40.

A WALL STREET

La Bourse de New York évoluait en hausse à l'heure de la clôture en Europe: l'indice Dow Jones gagnait 0,26%, le Standard & Poor's 500 prenait 0,30% et le Nasdaq Composite avançait de 0,57%.

LES INDICATEURS DU JOUR

Du coté des indicateurs, les nouvelles commandes à l'industrie aux Etats-Unis ont augmenté de seulement 0,1% en janvier, freinées par un recul des achats d'ordinateurs et de produits électroniques, confirmant le ralentissement de l'activité manufacturière.

En Europe, le marché a pris connaissance de l'amélioration plus forte que prévu du sentiment des investisseurs en Allemagne en mars, selon l'enquête mensuelle de l'institut ZEW, qui évoque une réévaluation des principaux risques économiques.

TAUX

Le rendement des Treasuries à 10 ans est en légère hausse au-dessus de 2,6% et son équivalent allemand a pris plus de deux points de base à 0,1%.

CHANGES

Le dollar, pénalisé par les anticipations d'un discours accommodant de la Réserve fédérale mercredi, recule de plus de 0,15% face à un panier de devises de référence.

Dans le même temps, l'euro est proche d'un plus haut de deux semaines à 1,1355 dollar.

La livre sterling progresse légèrement face au dollar et à l'euro après avoir chuté la veille en réaction au refus par le président des Communes d'un nouveau vote sur un texte identique à celui rejeté le 12 mars sur le Brexit.

La devise britannique évolue à 1,328 dollar, après un creux à 1,3181 lundi.

PÉTROLE

Les cours du brut retombent sous l'effet de prises de bénéfice après avoir touché de plus hauts de l'année, toujours portés par les perspectives d'une réduction prolongée de l'offre pétrolière de l'Opep et les sanctions américaines contre l'Iran et le Venezuela.

Le baril de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) revient sous 59 dollars et le Brent est stable à 67,5 dollars, après des pics respectifs à 59,86 et 68,20 dollars.

MÉTAUX

Les cours de l'aluminium ont atteint un pic de trois mois après l'annonce par le groupe norvégien Norsk Hydro, l'un des plus grands producteurs au monde, d'une cyberattaque affectant ses activités.

Le cours du palladium a touché un nouveau record à plus de 1.600 dollars, le risque d'une interdiction de certaines exportations russes de déchets de métaux précieux alimentant les craintes sur l'offre de ce métal, utilisé notamment pour fabriquer les pots catalytiques de voitures.

Le cours du palladium a atteint 1.606 l'once en séance.

A SUIVRE mercredi :

La Réserve fédérale rendra mercredi sa décision de politique monétaire qui sera suivi, à 18h30 GMT, de la conférence de presse de son président Jerome Powell.

L'agenda sera peu chargé en indicateurs avec seulement l'inflation britannique, prévue à 9h30 GMT.

(Édité par Véronique Tison)

par Laetitia Volga