À Paris, le CAC 40 a fini sur une progression de 0,36% (20,01 points) à 5.640,58 points. A Francfort, le Dax a progressé de 0,75% et à Londres, le FTSE 100 a gagné 1,02% pour finir au plus haut depuis début août.

L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,39%, le FTSEurofirst 300 0,34% et le Stoxx 600 0,47%.

Les actions européennes ont bénéficié notamment des déclarations à Reuters du ministre des Affaires étrangères saluant la bonne volonté américaine sur le commerce, un élément positif dans un dossier qui demeure la principale préoccupation des investisseurs en raison de ses implications pour la croissance mondiale.

Sur l'ensemble de la semaine, marquée à la fois par l'actualité du différend commercial entre les Etats-Unis et la Chine et par les remous politiques de la procédure de destitution visant Donald Trump, le Stoxx 600 a perdu 0,22% et le CAC 40 0,88% après cinq semaines consécutives de hausse.

LES INDICATEURS DU JOUR

Dans la zone euro, le sentiment économique s'est dégradé plus que prévu en septembre, tombant à un plus bas de plus de quatre ans malgré une amélioration dans le secteur des services.

Aux Etats-Unis, les dépenses de consommation ont ralenti en août et les nouvelles commandes de biens d'équipement hors défense et aéronautique ont subi une baisse inattendue de 0,2%; par ailleurs, l'indice de confiance du consommateur de l'université du Michigan a progressé en septembre à 93,2.

VALEURS

L'indice Stoxx européen des ressources de base affiche de loin la meilleure progression sectorielle du jour, un gain de 1,69%, grâce à la baisse de la livre sterling, qui a dopé les cours des grands groupes miniers cotés à Londres: Anglo American a pris 2,49%, Glencore 1,52% et BHP Group 1,17%.

A Paris, Arcelormittal affiche la plus forte hausse du CAC 40 avec une hausse de 2,73%.

Le secteur automobile (+1,02%) a profité des espoirs de compromis entre Washington et Pékin sur le commerce.

A la baisse, les secteurs défensifs ont cédé du terrain: le Stoxx des services aux collectivités ("utilities") a perdu 0,39%, celui de l'immobilier 0,09%, celui de la santé 0,04%.

Dans l'actualité des fusions-acquisitions, à Francfort, Osram a pris 5,35% après le relèvement de l'offre d'achat de l'autrichien AMS (-2,21%).

A WALL STREET

Les marchés boursiers américains évoluaient sur une note prudente à l'approche de la mi-séance, freinés par le recul du secteur des semi-conducteurs après les prévisions jugées décevantes de Micron Technology et par des informations de presse évoquant la volonté de certains responsables de l'administration Trump de freiner les flux d'investissement vers la Chine et d'exclure les entreprises chinoises des Bourses américaines.

A 15h51 GMT, le Dow Jones cédait 0,04%, le Standard & Poor's 500 0,25% et le Nasdaq Composite 0,02%.

Micron chutait de 9,34% et l'indice de référence du secteur des semi-conducteurs abandonnait 1,56%.

TAUX

Les rendements des emprunts d'Etat de la zone euro ont peu varié sur la journée mais ceux des titres de référence français et espagnols accusent sur la semaine leur repli le plus marqué depuis six semaines, de plus de six points de base pour les premiers et de 11 points pour les seconds.

En fin de séance, le rendement de référence à dix ans allemand s'affichait à 0,576%.

Son équivalent américain était alors en légère hausse à 1,6922%.

CHANGES

Sur le marché des devises, le fait marquant du jour est le retournement de tendance sur l'euro: après avoir touché son plus bas niveau depuis mai 2017 à 1,0903 dollar, la monnaie unique a amorcé un rebond essentiellement technique qui l'a porté jusqu'à 1,0957.

Elle cède néanmoins plus de 0,6% face au billet vert sur l'ensemble de la semaine, sa deuxième performance hebdomadaire négative d'affilée après les nouvelles mesures d'assouplissement de la Banque centrale européenne (BCE).

La livre sterling a reculé après les propos de Michael Saunders, l'un des membres du comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre, sur la possibilité d'une baisse de taux en cas de persistance de l'incertitude liée au Brexit.

PÉTROLE

Les cours du brut évoluaient sans tendance au moment de la clôture en Europe: le Brent cédait autour de 0,5% à 62,40 dollars le baril alors que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) était pratiquement inchangé à 56,59 dollars.

(Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)