À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 1,51% à 5.449,97 points, sa meilleure clôture depuis le 1er août. Le Footsie britannique a pris 0,98% et le Dax allemand 1,18%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 1,37%, le FTSEurofirst 300 de 1,05% et le Stoxx 600 de 1,04%, à un plus haut de quatre semaines.

Les marchés actions ont été soutenus par des nouveaux signes de désescalade dans le dossier commercial après que le ministère du Commerce chinois a déclaré que Pékin et Washington discutaient d'une reprise de leurs négociations, ajoutant que la Chine était disposée à résoudre le problème dans le calme.

La fin de la crise politique en Italie a également été un facteur de soutien. Le président Mattarella a chargé Giuseppe Conte, président du Conseil sortant, de former un nouveau gouvernement de coalition, éloignant ainsi la perspective d'élections législatives. La Bourse de Milan s'est octroyé 1,94%, à un plus haut de quatre semaines, et les taux italiens se sont détendus.

Les indices européens ont brièvement réduit leur gains à la suite des déclarations de Klaas Knot, l'un des membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, jugeant qu'il n'est pas nécessaire que cette dernière reprenne ses achats d'obligations.

VALEURS

Les banques italiennes, très exposées à l'évolution des rendements italiens, ont été entourées. Leur indice sectoriel a fini en hausse de 2,53%.

A Paris, Bouygues a bondit de 6,75%, la plus forte hausse du Stoxx 600, après avoir fait état de résultats supérieurs aux attentes au premier semestre.

Pernod Ricard, numéro deux mondial des spiritueux, a pris 3,1% après avoir vu la croissance de ses profits annuels s'accélérer grâce à la Chine.

Eurofins a bondi de 5,6% soutenu par des résultats semestriels meilleurs que prévu tandis que les groupes de médias TF1 et M6 ont cédé 2,75% et 3,67% après une dégradation de BAML sur les deux titres.

À WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, les trois indices phares de Wall Street gagnaient plus de 1%, l'optimisme sur le front commercial profitant aux poids lourds industriels du Dow Jones et aux valeurs technologiques.

Le secteur technologique grimpait de 1,73% et Intel était en tête du Dow avec un gain de 2,62% tandis que Micron Technology prenait 3,75%.

LES INDICATEURS DU JOUR

Les statistiques du jour n'ont pas eu d'effet sur la tendance dans un contexte de marché dominé par les bonnes nouvelles sur le commerce et l'Italie.

Le sentiment économique dans la zone euro s'est légèrement amélioré en août, contrairement aux attentes, soutenu par l'optimisme dans l'industrie et la distribution. L'inflation en Allemagne a subi en août un ralentissement inattendu pour le deuxième mois consécutif.

Aux Etats-Unis, la croissance de l'économie a ralenti légèrement plus qu'estimé initialement au deuxième trimestre à 2,0% en rythme annualisé et les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté aux Etats-Unis à 215.000, conformément aux attentes.

TAUX

Le rendement de la dette à dix ans italienne est tombé à son plus bas niveau historique, à 0,929%, les investisseurs saluant la perspective de la formation d'un nouveau gouvernement de coalition qui évitera la convocation d'élections anticipées. L'écart de rendements avec le Bund allemand est revenu en séance autour de 160 points de base, au plus bas depuis mai 2018.

Le rendement du Bund a fini en hausse de trois points de base, à -0,695%.

Du côté des Treasuries, le rendement du 10 ans gagne plus de cinq points de base à 1,518%, soutenu par les signes encourageantes sur le front du commerce. Il reste toutefois à un niveau inférieur au rendement du deux ans et du "T-Bill" à trois mois, une inversion considérée comme le signe précurseur d'un basculement en récession.

CHANGES

Sur le marché des devises, le dollar gagne 0,23% contre un panier de devises de référence et 0,33% face au yen, délaissé avec le retour de l'appétit pour le risque.

L'euro poursuit son repli face au dollar et évolue autour de 1,1055, proche d'un plus bas d'un mois.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont en hausse: le Brent monte à 60,84 dollars tandis que le brut léger américain remonte à plus de 56,60 dollars, toujours soutenu par la baisse importante des stocks aux Etats-Unis annoncée mercredi.

ÉMERGENTS

Le peso argentin recule et la Bourse de Buenos Aires est tombé à un plus bas depuis septembre 2017 tandis que le risque de défaut perçu par les investisseurs atteignait son plus haut niveau depuis 2005 après l'annonce par le gouvernement d'un projet visant à "reprofiler" quelque 100 milliards de dollars de dette publique, qui inquiète les investisseurs.

(Édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga