À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,27% à 5.588,95 points. Le Footsie britannique a cédé 0,64% - plombé plus particulièrement par les valeurs minières à la suite d'indicateurs économiques chinois décevants le week-end dernier - mais le Dax allemand tire son épingle du jeu et gagne 0,28%.

L'indice EuroStoxx 50 finit stable, le FTSEurofirst 300 laisse 0,29% et le Stoxx 600 perd 0,28%.

La Banque centrale européenne (BCE) tient sa réunion de politique monétaire jeudi; elle devrait à cette occasion réduire son taux de dépôt et annoncer une relance de son programme de rachat d'actifs (quantitative easing ou QE), selon des économistes interrogés par Reuters la semaine dernière.

Des gestes sont également attendus de la part de la Réserve fédérale, dont le président Jerome Powell a déclaré vendredi dernier que la banque centrale continuerait à agir de manière appropriée pour soutenir la croissance de l'économie, une formule déjà usitée par le président de la Fed et synonyme, pour les marchés, du maintien d'un biais monétaire accommodant.

Quelques bonnes statistiques avaient contribué à soutenir les places européennes dans la journée mais leur effet semble avoir fait long feu.

VALEURS

Air France-KLM perd 9,77%, la plus forte baisse du Stoxx 600, une source de marché évoquant un possible intérêt du groupe Air France pour la compagnie en difficulté Aigle Azur.

D'autres analystes font valoir que certains éléments dans les chiffres du trafic en août publiés lundi peuvent également contribuer à la baisse du titre.

Le télédiffuseur allemand ProSioebenSat1 gagne 4,79%, l'une des plus fortes hausse de l'indice Stoxx 600, à la faveur d'un relèvement de recommandation par UBS, qui passe à l'achat sur la valeur.

A WALL STREET

Wall Street reste orientée à la hausse à mi-séance, les traders new-yorkais escomptant eux aussi des mesures de relance des banques centrales, Réserve fédérale comprise, dans un contexte économique tendu.

Les trois grands indices gagne de 0,17% à 0,31%.

LES INDICATEURS DU JOUR

Les exportations allemandes ont augmenté en juillet, contrairement aux attentes, ce qui suggère que la première économie du continent résiste mieux que prévu aux tensions commerciales et à l'incertitude autour du Brexit.

L'économie britannique a affiché une reprise plus forte que prévu en juillet, selon des données de l'Office national de la statistique (ONS) qui devraient apaiser les craintes de voir le pays entrer dans sa première récession depuis la crise financière en raison du Brexit.

Le moral des investisseurs dans la zone euro s'est amélioré en septembre, contrairement aux attentes, montre l'enquête mensuelle de l'institut d'études Sentix, qui a toutefois averti que la situation économique dans le bloc restait tendue.

CHANGES

L'euro progresse face au dollar, réagissant à une information voulant que Berlin envisage d'augmenter l'investissement public au-delà des limites fixées par des règles nationales strictes, un élément de soutien à l'économie qui a pu également permettre à la Bourse de Francfort de surnager.

L'euro gagne 0,28% à 1,1056 dollar, après avoir auparavant touché un plus bas de 1,1014.

La livre elle a réduit ses gains sur des prises de bénéfice contre le dollar, prenant 0,6% à 1,2361, après un pic de six semaines de 1,2385 inscrit sur de bonnes statistiques. L'incertitude entourant le Brexit a également contribué à ce modeste rétrogradage de la livre.

TAUX

Les rendements des Treasuries montent, les traders du marché obligataire anticipant eux aussi des mesures de détente monétaire de la part des banques centrale pour étayer la croissance économique, le conflit commercial sino-américain semblant pour l'heure passer provisoirement au second plan.

Le rendement du 10 ans gagne 7,2 points de base à 1,6215%, un pic de trois semaines, tandis que le 30 ans prend 7,8 points de base à 2,0996% et que le deux ans avance de 5,1 pdb à 1,5786%.

En Europe, le Bund à 10 ans voit son rendement gagner 5,3 pdb à -0,5810%.

PÉTROLE

Les cours sont en hausse et ont accru leurs gains dans l'après-midi, réagissant au fait que le nouveau ministre de l'Energie saoudien, le prince Abdoulaziz ben Salman, a confirmé dans leurs attentes ceux qui pensaient que son arrivée ne se traduirait pas par un changement radical de la politique pétrolière du royaume.

Le ministre a en particulier déclaré que l'accord d'encadrement de la production conclu avec des producteurs extérieurs à l'Opep serait maintenu "par la volonté de tout le monde".

Le brut léger américain (WTI) et le Brent de mer du Nord gagnent 2,7% et 2,0% respectivement.

par Wilfrid Exbrayat