À Paris, le CAC 40 a clôturé à 5.375,63 points, pratiquement inchangé (+0,01%) tout comme le FTSE 100 à Londres, et à Francfort, le Dax a progressé de 0,44%.

L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,11%, le FTSEurofirst 300 0,13% et le Stoxx 600 0,16%.

Après une ouverture dans le rouge, les places européennes s'étaient orientées à la hausse en matinée à la faveur d'une progression rapide des prix du pétrole après l'annonce d'avaries suspectes ayant touché deux "tankers" dans le golfe d'Oman. Le prix du baril a toutefois réduit ses gains par la suite, privant les indices d'un soutien non négligeable.

Les arguments en faveur d'une prise de risque limitée restent par ailleurs nombreux, qu'il s'agisse de la persistance des tensions commerciales, des incertitudes sur la croissance économique et l'évolution des politiques monétaires des grandes banques centrales ou encore des tensions politiques à Hong Kong, où se poursuit la contestation contre un projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine.

Ce dernier facteur a d'ailleurs pesé sur la tendance en Asie ce jeudi.

PÉTROLE

Au moment de la clôture en Europe, le cours du Brent prenait 2,5% à 61,47 dollars après avoir atteint 62,64 dollars et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 2,82% à 52,58 dollars après un pic à 53,45.

Dans son rapport mensuel publié en cours de séance, l'Opep a revu à la baisse sa prévision de croissance de la demande mondiale et évoque le risque d'un nouveau ralentissement en raison de la montée des tensions commerciales.

A WALL STREET

Les actions américaines évoluaient dans le vert en fin de matinée à New York après deux séances de repli: le Dow Jones gagnait 0,2%, le Standard & Poor's 500 0,28% et le Nasdaq Composite 0,45%.

L'indice S&P de l'énergie prenait alors 1,02%, de loin la plus forte progression sectorielle du jour.

VALEURS

En Europe, la hausse de l'indice Stoxx du pétrole et du gaz n'est que de 0,17% en clôture, loin de celles du compartiment des ressources de base (+1,65%), soutenu par des recommandations d'achat de Goldman Sachs sur ArcelorMittal (+2,30%), Klöckner (+1,42%) et Aperam (+1,36%).

Parmi les autres progressions marquantes du jour, Thales a gagné 1,43% après avoir actualisé ses objectifs annuels de rentabilité opérationnelle et de commandes pour tenir compte du rachat de Gemalto et confirmé sa prévision annuelle de croissance organique.

A la baisse, certaines valeurs du luxe ont souffert des craintes de voir les troubles politiques à Hong Kong, important débouché du secteur, peser sur les ventes. Hermès a abandonné 0,42% et LVMH 0,43%.

Lanterne rouge du Stoxx 600, Aurubis, premier producteur européen de cuivre, a chuté de 7,95% après avoir averti sur ses résultats et annoncé le départ de son président du directoire.

LES INDICATEURS DU JOUR

Aux Etats-Unis, les statistiques économiques du jour ont conforté le scénario d'un ralentissement du marché du travail comme de l'inflation: les inscriptions hebdomadaires au chômage sont ressorties en hausse inattendue et les prix à l'importation affichent pour le mois de mai leur recul mensuel le plus marqué depuis décembre.

Dans la zone euro, la production industrielle a baissé de 0,5% en avril, un repli conforme à celui prévu par le consensus Reuters.

TAUX

Les chiffres américains des prix à l'importation favorisent la baisse des rendements des Treasuries: celui des titres à dix ans cède plus de deux points de base à 2,105%, le deux ans près de trois points à 1,86%.

En zone euro, le rendement du Bund allemand à dix ans a fini la journée en léger repli à -0,241%.

CHANGES

Le dollar évolue sans grand changement, les cambistes semblant déjà hésiter à prendre des positions trop tranchées à moins d'une semaine désormais des décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale et à l'approche du sommet du G20 à la fin du mois, présenté comme une étape clé pour le dossier des tensions commerciales.

L'euro s'échange autour de 1,1275 dollar, en repli d'environ 0,1% sur la journée.

Le franc suisse s'est apprécié après les décisions de politique monétaire de la Banque nationale suisse (BNS), qui a maintenu son dispositif de taux négatifs et s'est dite prête à intervenir sur le marché des changes en expliquant que les tensions commerciales USA-Chine étaient la cause de la récente flambée du franc.

A SUIVRE VENDREDI:

La dernière séance de la semaine sera animée entre autres par une nouvelle série d'indicateurs chinois (production industrielle, ventes au détail et investissement), par les chiffres mensuels des ventes au détail et de la production industrielle aux Etats-Unis et par la première estimation de l'indice de confiance de l'université du Michigan.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Marc Angrand