À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,79% (44,53 points) à 5.583,80 points après avoir perdu jusqu'à 1,72%. A Londres, le FTSE 100 a perdu 0,02% et à Francfort, le Dax a reculé de 0,59%.

L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,54%, le FTSEurofirst 300 0,61% et le Stoxx 600 0,58% à 387,59 points après être tombé en séance à 384,18, son plus bas niveau depuis le 10 septembre.

Un accord commercial avec la Chine pourrait être conclu plus tôt qu'on ne le pense, a déclaré mercredi Donald Trump à la presse.

Ce nouveau changement de ton du président américain a rassuré en partie les investisseurs qu'avait inquiétés son discours de mardi excluant de signer un "mauvais accord" avec Pékin.

Le rebond des actions reste toutefois limité par le risque politique aux Etats-Unis après l'ouverture au Congrès d'une enquête préliminaire en vue d'une possible procédure en destitution ("impeachment") visant le président.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, les trois grands indices de Wall Street étaient orientés à la hausse alors que le Standard & Poor's 500 et le Nasdaq évoluaient en baisse avant la déclaration de Donald Trump sur la Chine.

Le Dow Jones, porté aussi par un bond de 5,29% de Nike après des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu, gagnait 0,46%, le Standard & Poor's 500 0,14% et le Nasdaq Composite 0,18%.

VALEURS

En Europe, les secteurs les plus exposés aux tensions commerciales ont réduit leurs pertes en fin de séance mais figurent quand même parmi les replis les plus marqués du jour: l'indice Stoxx des hautes technologies affiche ainsi un recul de 1,17% sur la journée après avoir cédé jusqu'à 2,35%.

EDF, lanterne rouge de l'indice Stoxx 600, a chuté de 6,59%, le marché ayant sanctionné l'annonce de surcoûts sur le chantier de la centrale nucléaire britannique d'Hinkley Point.

A Francfort, Puma a abandonné 1,29% après le lancement par son actionnaire français Kering (+0,13%) d'une émission d'obligations échangeables contre des actions de l'équipementier sportif.

Meilleure performance du Stoxx 600, British American Tobacco a pris 3,27% avec l'abandon du projet de fusion entre ses deux grands rivaux américains Altria et Philip Morris International.

LES INDICATEURS DU JOUR

Aux Etats-Unis, les ventes de logements neufs ont rebondi plus fortement qu'attendu en août (+7,1%), un signe supplémentaire suggérant que le marché de l'immobilier profite de la baisse des taux de crédit.

En France, l'indice du moral des ménages a progressé en septembre pour atteindre son plus haut niveau depuis janvier 2018.

CHANGES

Le dollar profite à plein du soudain regain d'espoir sur le commerce entre les Etats-Unis et la Chine: l'indice qui mesure ses fluctuations face à un panier de devise de référence avance de 0,63%.

L'euro revient autour de 1,0950 dollar après un pic à 1,1023.

La livre sterling, elle, recule nettement dans l'attente d'une clarification de la situation politique au Royaume-Uni après l'annulation de la suspension du Parlement.

TAUX

Pénalisés en début de journée par le regain de risque politique aux Etats-Unis avec la menace d'une procédure d'"impeachment", les rendements obligataires sont vivement remontés en fin de séance avec le regain d'intérêt des investisseurs pour les actions.

Celui du Bund allemand à dix ans, à -0,579%, affiche un gain de 1,5 point de base sur la journée après être revenu en matinée à -0,622%; son équivalent américain bondit de plus de cinq points à 1,6939%, effaçant la quasi-totalité du recul subi mardi.

PÉTROLE

Les cours du baril ont réduit leurs pertes après les derniers propos de Donald Trump sur la Chine mais ils accusent toujours un repli marqué, alimenté à la fois par le retour à la normale de la production pétrolière saoudienne, plus rapide qu'anticipé, et par la hausse inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.

Le Brent abandonne 1,66% à 62,05 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,73% à 56,30 dollars.

(Marc Angrand, édité par Sophie Louet)