À Paris, le CAC 40 perd 0,25% (13,84 points) à 5.504,13 points vers 12h00 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,23% et à Londres, le FTSE recule de 0,07%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perd 0,04%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro se replie de 0,33% et le Stoxx 600 est pratiquement inchangé.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street très proche de l'équilibre.

L'économie de la zone euro a perdu de la vigueur le mois dernier mais la croissance est restée forte et les entreprises ont pu répercuter une plus grande partie de leurs coûts sur les consommateurs, montrent les résultats définitifs de l'enquête IHS Markit auprès des directeurs d'achats publiés lundi.

Cet indicateur a eu pour effet de légèrement faire reculer l'euro face au dollar, ce qui a permis aux indices boursiers de référence de réduire un peu leurs pertes.

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE RECULE ENCORE

Sur le plan sectoriel en Europe, les banques pèsent sur la tendance avec un repli de 0,74% pour leur indice Stoxx.

A Paris, le titre Société Générale recule encore de 3,8%, la plus forte baisse du CAC, après des abaissements d'objectif de cours par plusieurs intermédiaires, qui insistent tous sur la nécessité pour la banque de réduire ses coûts.

L'action avait déjà perdu plus de 4% vendredi, le plus net repli de l'indice parisien, après l'annonce de 300 millions d'euros de nouvelles provisions pour litiges et de résultats trimestriels globalement inférieurs aux attentes.

Société Générale entraîne lundi dans son sillage BNP Paribas (-1,58%) et Crédit Agricole

Ailleurs en Europe, la plus forte baisse de l'Eurofirst 300 derrière Société Générale est pour l'allemand Deutsche Telekom qui perd 3,52% après l'échec du projet de fusion entre T-Mobile US, la filiale américaine de l'opérateur télécoms allemand, et Sprint Corp.

L'Ibex 35 à Madrid accuse un repli de 0,6% alors que la crise politique en Espagne se poursuit.

Le président destitué de Catalogne, Carles Puigdemont, et quatre de ses ministres, qui s'étaient livrés à la police belge dimanche, ont été remis en liberté sous condition par un juge d'instruction dans l'attente de l'examen des mandats d'arrêt européens émis par l'Espagne à leur encontre, a annoncé dans la nuit le parquet belge.

UN GROS ACTIONNAIRE SAOUDIEN ARRÊTÉ

Les tensions géopolitiques connaissent également un regain au Moyen-Orient avec l'interception samedi par les forces saoudiennes d'un missile balistique tiré du Yémen.

En Arabie saoudite, le prince héritier a par ailleurs confirmé sa montée en puissance en ordonnant ce week-end une spectaculaire vague d'arrestations pour corruption touchant les plus hauts cercles de la famille royale et des milieux d'affaires.

Ces tensions dopent les cours du pétrole qui évoluent à des plus hauts depuis juillet 2015, soutenus également pas des signes d'un rééquilibrage du marché.

Le baril de Brent évolue à plus de 62 dollars et le baril de brut léger américain à près de 56 dollars.

Parmi les personnalités arrêtées en Arabie saoudite figure le prince Alwalid ben Talal, neveu du roi, homme d'affaires milliardaire et principal actionnaire de la société d'investissement Kingdom Holding, qui détient notamment des parts dans Apple, Citigroup, Twitter ou bien encore Time Warner.

"Il ne serait pas surprenant que les sociétés internationales précitées connaissent plus de volatilité que de coutume", jugent les stratèges de Mirabaud Securities.

AccorHotels, détenu à hauteur de 5,71% par Alwalid ben Talal selon des données Thomson Reuters, perd ainsi 0,88%, parmi les plus fortes baisses du CAC.

Sur le marché des changes, le dollar se stabilise face à un panier de devises de référence.

Cet "indice dollar" a reculé d'environ 2,5% au troisième trimestre, un pourcentage sans précédent depuis 2014, selon des données de Thomson Reuters.

Les multinationales américaines ont largement tiré profit de ce phénomène, montrent les publications trimestrielles des entreprises américaines dont la saison touche à sa fin.

(édité par Blandine Hénault)

par Patrick Vignal