À Paris, l'indice CAC 40 gagne 1,09% à 5.291,51 points vers 09h05 GMT. À Francfort, le Dax prend 1,2% et à Londres, le FTSE s'adjuge 0,57%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 1,07%, le FTSEurofirst 300 de 0,8% et le Stoxx 600 de 0,78%.

L'appétit pour le risque revient sur les marchés européens mettant un terme à une série de trois séances de baisse provoquée par l'intensification du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine et la chute du yuan sous le seuil de sept pour un dollar.

La tension a un peu reflué mardi avec la décision de la Banque populaire de Chine de fixer le taux pivot quotidien du yuan à un niveau légèrement supérieur aux attentes du marché et les déclarations de la Maison blanche sur sa volonté de poursuivre les discussions avec Pékin pour parvenir à un accord.

"Nous maintenons une vision relativement positive pour les marchés boursiers, à moins d'une nouvelle escalade de la guerre commerciale, et ce alors que les prévisions de bénéfices ont déjà été revues à la baisse et que la Fed devrait continuer à soutenir les marchés", commente Esty Dwek, responsable de la stratégie marchés monde chez Dynamic Solutions.

La banque centrale de Nouvelle-Zélande (RBNZ) a surpris les marchés en annonçant une baisse de 50 points de base, plus marquée qu'attendu, de son taux directeur et en expliquant qu'elle pourrait maintenir une politique très accommodante plus longtemps qu'anticipé face à la montée des risques économiques.

Cette position très accommodante de la RBNZ fait reculer les rendements obligataire en zone euro où le dix ans allemand est tombé dans les premiers échanges à un nouveau plus bas historique.

Du coté des indicateurs, les investisseurs ont pris connaissance de la baisse de 1,5%, nettement plus forte qu'attendu, de la production industrielle allemande en juin, ce qui conforte le scénario d'une contraction de la première économie d'Europe au deuxième trimestre.

VALEURS

EssilorLuxottica est en tête du CAC 40 (+2,81%) après que le vice-PDG délégué du groupe a dit envisager d'autres acquisitions après l'annonce en juillet du rachat du néerlandais GrandVision.

A Francfort, Bayer gagne 5,96%, de loin la plus forte hausse du Dax, et Lanxess prend 4,94% après avoir annoncé la vente du groupe Currenta, un exploitant de sites chimiques, à l'australien Macquarie Infrastructure and Real Assets pour une valeur d'entreprise de 3,5 milliards d'euros.

La banque néerlandaise ABN Amro, avec un repli de 3,41% à un plus bas de trois ans, est en queue de peloton du Stoxx 600, les analystes anticipant des pressions sur les marges et une baisse du revenus net d'intérêts.

Autres banques malmenées en Bourse, Commerzbank recule de 4,87% après ses résultats trimestriels et Unicredit perd 3,57%, la banque italienne ayant abaissé son objectif de produit net bancaire pour 2019.

A l'inverse, Banco BPM s'octroie 5,9% après ses résultats trimestriels supérieurs aux attentes.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, le Nikkei a perdu 0,33%, le renchérissement du yen ayant pénalisé les valeurs exportatrices.

Au terme d'une séance hésitante, le CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale n'a pas profité du rebond de Wall Street, terminant en baisse pour la sixième séance de suite (-0,4%).

A WALL STREET

La Bourse de New York s'est nettement redressée mardi en clôture, grâce à la décision de la Banque populaire de Chine (BPC) de fixer un taux pivot pour le yuan au-dessus du niveau attendu par le marché.

Le S&P-500 et le Nasdaq ont tous deux mis fin à une série de six séances dans le rouge en gagnant respectivement 1,30% et 1,39%. L'indice Dow Jones a pris 1,21% après cinq séances de repli.

TAUX

Le rendement des obligations allemandes à 10 ans perd plus de trois points de base à -0,574%, un nouveau plus bas record, la baisse des taux plus importante que prévu en Nouvelle-Zélande et la faiblesse des dernières statistiques allemandes favorisant un retour sur le marché obligataire.

"Alors que la Nouvelle-Zélande joue rarement sur les marchés obligataires européens, la forte baisse de son taux directeur alimente le sentiment que les banques centrales doivent agir de manière agressive et ne pas laisser leur devises monter," déclare Christoph Rieger chez Commerzbank.

Le rendements des bons du Trésor américain à 10 ans perd plus de cinq points de base à 1,6819%, proche d'un plus bas de près de trois ans touché plus tôt à 1,658%.

CHANGES

Le dollar est stable face à un panier de devises de référence et l'euro recule un peu, sous 1,12 dollar.

De son côté, le dollar néo-zélandais a perdu plus de 2%, au plus bas depuis janvier 2016, les cambistes ayant été surpris par l'ampleur de la baisse de taux opérée par la banque centrale de Nouvelle-Zélande.

"Lorsque des monnaies telles que le dollar australien ou le dollar néo-zélandais chutent si fort, cela montre qu'il existe une réelle aversion pour le risque, ce qui facilite la progression du yen," a déclaré Kiyoshi Ishigane chez Mitsubishi UFJ Kokusai Asset Management.

Le yen joue de fait à plein son rôle de valeur refuge, prenant 0,20% face au dollar et 1,7% face au dollar néo-zélandais.

Quant au yuan, il repart en légère baisse aussi bien sur le marché "offshore" et que "onshore". Mercredi, la devise chinoise avait mis fin à un repli marqué grâce aux dispositions prises par Pékin pour le stabiliser.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont pratiquement inchangés : le Brent de mer du Nord se traite à 53,56 dollars et le brut léger américain est stable autour de 58,85 dollars.

(Avec Dhara Ranasinghe à Londres, édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga