En France, la baisse est alimentée par plusieurs poids lourds de la cote. LVMH et Total notamment, qui abandonnent plus de 1%. Il faut incriminer HSBC pour l'une des plus fortes baisses de la journée, Valeo, dont le titre perd 2,8% et passe sous les 40 EUR. La banque britannique est passée d'acheter à conserver sur le titre, avec un objectif sabré de 65 à 45 EUR. Elle regrette la perte de confiance dans les perspectives du groupe après un semestre très décevant et n'attend pas d'embellie avant l'année prochaine. Le compartiment automobile est aussi attaqué à travers Michelin, qui cède -3% à 108,30 EUR. ArcelorMittal, pour les raisons exposées ci-après, plonge de 3,5%. Les écarts sont favorisés par la faiblesse des échanges à Paris, 15 août oblige. Les "futures" américains sont désormais attendus en baisse marquée, avec des pertes dépassant 0,5% envisagées sur les trois indices majeurs. 

Plusieurs facteurs de baisse

Les investisseurs craignent toujours l'impact d'une contagion de la crise turque et émettent des doutes sur la dynamique économique des marchés émergents. Malgré ses soubresauts, la livre turque reste attaquée, à tel point que la banque centrale du pays a pris des mesures pour restreindre les possibilités de jouer la devise à la baisse. En parallèle, les marchés actions chinois ont poursuivi leur décrue, qui ne devrait pas s'arranger après les mauvais chiffres publiés par le géant local de la technologie Tencent. Les matières premières commencent elles aussi à sérieusement accuser le coup : les cours de l'or noir sont en net repli avant la publication à 16h30 des stocks pétroliers hebdomadaires aux Etats-Unis. Les métaux chutent lourdement, notamment le cuivre et le platine. En toile de fond, le dollar continue à gagner du terrain face à la monnaie unique. Cela n'a pas que des inconvénients dans un contexte de guerre commerciale, mais la vitesse de glissade commence à alarmer les investisseurs. 

Haro sur les cycliques ?

La publication d'indicateurs macroéconomiques encore robustes aux Etats-Unis à 14h30 n'est pas parvenue à dérider les marchés. Les premiers commentaires sur l'inflation montrent d'ailleurs que les économistes entrevoient l'impact initial des droits de douane accrus. L'aversion au risque se manifeste par des prises de bénéfices sur certaines valeurs technoologiques et par l'accès de faiblesse des titres liés aux matières premières : aciéristes ou valeurs pétrolières. Une tendance qui pourrait dominer la fin du mois d'août