Washington (awp/afp) - Un premier pays, l'Indonésie, a autorisé le vaccin de Novavax contre le Covid-19, a annoncé lundi l'entreprise américaine.

Il sera produit par le Serum Institute of India (SII) et commercialisé sous le nom de Covovax.

Ce vaccin utilise une technologie différente de celles employées pour les vaccins déjà largement autorisés dans le monde. C'est un vaccin dit "sous-unitaire", à base de protéines qui déclenchent une réponse immunitaire, sans virus.

Il peut être stocké à une température d'entre 2 et 8°C, ce qui pourra faciliter sa distribution, notamment dans les pays moins développés.

"Cette première autorisation du vaccin de Novavax contre le Covid-19 illustre notre engagement à un accès mondial équitable, et va remplir un besoin vital pour l'Indonésie, qui bien qu'elle soit la quatrième nation la plus peuplée du monde, continue à travailler pour fournir assez de vaccins à sa population", a déclaré dans un communiqué Stanley Erck, le PDG de l'entreprise.

Les premières livraisons doivent commencer "immédiatement", ajoute le communiqué.

Novavax a également annoncé lundi avoir déposé une demande d'autorisation auprès de l'Agence européenne des médicaments (EMA) et au Canada.

Des demandes sont par ailleurs en cours d'étude au Royaume-Uni, en Australie, et une autre a également été déposée auprès de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Novavax a en outre précisé lundi prévoir de déposer une demande aux Etats-Unis "d'ici la fin de l'année".

En juin, l'entreprise avait présenté les résultats d'essais cliniques sur quelque 30.000 personnes aux Etats-Unis et au Mexique, qui ont montré une efficacité de 90,4% contre la maladie, et de 100% contre les cas graves à modérés.

L'Indonésie a été durement touchée par la pandémie de Covid-19. Jakarta avait imposé des restrictions strictes dans les régions les plus touchées en fermant les entreprises non essentielles et limitant drastiquement les déplacements.

La situation s'est depuis améliorée, et le pays a accéléré sa campagne de vaccination. Mais la tâche reste énorme dans l'archipel de plus de 270 millions d'habitants.

afp/ol