par Parisa Hafezi

DUBAI, 12 avril (Reuters) - L'Iran a accusé lundi Israël d'avoir saboté son site nucléaire de Natanz et a promis de se venger.

Téhéran affirme que la personne qui a provoqué une panne d'électricité dans l'une des salles de production de l'usine souterraine d'enrichissement d'uranium avait été identifiée. "Les mesures nécessaires sont prises pour arrêter cette personne", ont rapporté les médias d'Etat, sans donner plus de détails.

Les autorités iraniennes ont décrit dimanche cet incident comme un acte de "terrorisme nucléaire" et précisé qu'elles se réservaient le droit de prendre des mesures contre les responsables.

"Les sionistes veulent se venger en raison de nos progrès vers la levée des sanctions (...) Ils ont déclaré publiquement qu'ils ne le permettraient pas. Mais nous prendrons notre revanche", a dit Mohammad Javad Zarif, cité par la télévision publique.

Le ministre iranien faisait ainsi référence aux discussions indirectes en cours entre l'Iran et les Etats-Unis, avec la médiation de l'Union européenne et la participation des autres signataires de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien.

De nombreux médias israéliens ont rapporté, en citant des sources anonymes issues des milieux du renseignement, que le Mossad, les services secrets israéliens, avait réussi à saboter le site de Natanz, ce qui serait susceptible de retarder de plusieurs mois les opérations d'enrichissement d'uranium.

Israël n'a pas commenté officiellement cet incident. La Maison Blanche a déclaré que les Etats-Unis n'étaient pas impliqués dans l'attaque et n'avaient aucun commentaire à faire sur les spéculations concernant la cause de l'incident.

Le site d'enrichissement d'uranium de Natanz, dont la plus grande partie est souterraine, est l'un des sites surveillés par les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). (Avec Dan Williams à Jerusalem ; version française Myriam Rivet et Camille Raynaud, édité par Jean-Michel Bélot)