DUBAI (Reuters) - L'Iran a repoussé dimanche une cyberattaque de grande ampleur contre ses infrastructures, au lendemain d'une explosion meurtrière dans le port de Shahid Rajaï, dans la ville de Bandar Abbas, dans le sud du pays, a déclaré le directeur général de l'opérateur public de télécommunications (TCI).

"L'une des cyberattaques les plus étendues et les plus complexes contre les infrastructures du pays a été identifiée et des mesures préventives ont été prises", a déclaré Behzad Akbari lundi, cité par l'agence de presse semi-officielle Tasnim, sans donner plus de détails.

Une puissante explosion dans le port de Shahid Rajaï a fait samedi au moins 40 morts et 1.200 blessés, ont rapporté les médias d'Etat. Des produits chimiques entreposés dans le port semblent avoir contribué à cette explosion, dont on ignore toutefois pour le moment la cause exacte.

Le ministère iranien de la Défense a démenti les informations de médias internationaux selon lesquelles l'explosion pourrait être liée à une mauvaise manipulation de combustible solide pour missiles.

L'Iran a par le passé accusé Israël de précédentes cyberattaques. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré dimanche que l'infrastructure nucléaire iranienne devait être entièrement démantelée, et pas seulement limitée, afin d'empêcher la mise au point d'armes nucléaires.

Téhéran et Washington ont conclu un troisième cycle de négociations sur le nucléaire iranien samedi à Oman et sont convenus de poursuivre les discussions.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, s'est dit "extrêmement prudent" sur la possibilité de conclure un nouvel accord sur le nucléaire tandis que Washington a fait état de progrès.

(Rédaction de Dubaï)