La télévision d'État a montré des foules entourant un camion transportant le cercueil de Khodai, enveloppé dans le drapeau iranien et parsemé de fleurs. Les personnes en deuil tenaient des portraits de Khodai, qui a été abattu en plein jour devant sa maison dans le centre de Téhéran dimanche.

"La réponse de l'Iran à toute menace ou action sera sévère. Mais nous déterminerons quand et comment elle le sera et dans quelles circonstances. Nous nous vengerons certainement de nos ennemis", a déclaré aux journalistes le commandant des Gardiens de la révolution, Hossein Salami.

L'Iran a imputé ces attaques à Israël. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré que le soutien des États-Unis rendait Israël plus effronté.

"Il ne fait aucun doute que le soutien manifeste et secret des ...États-Unis joue un rôle important dans l'accroissement de l'audace du régime d'occupation (Israël)", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, aux médias d'État.

Séparément, la télévision d'État a déclaré que les Gardes avaient arrêté les membres d'un réseau de "voyous" recrutés par les services de renseignements israéliens pour mener des sabotages et des attaques en Iran.

Le bureau du Premier ministre israélien, qui supervise l'agence de renseignement Mossad, a refusé de commenter les événements de Téhéran.

Les médias israéliens ont déclaré que Khodai dirigeait une unité de la Force Quds - la branche des Gardiens de la révolution à l'étranger - qui planifiait des attaques contre des Israéliens à l'étranger.

Khodai était un "défenseur des sanctuaires", ont déclaré dimanche les médias d'État iraniens, faisant référence aux militaires ou conseillers qui, selon l'Iran, combattent en son nom pour protéger les sites chiites en Irak ou en Syrie contre des groupes tels que l'État islamique.

Ces forces ont joué un rôle clé dans le soutien au président syrien Bachar al-Assad, allié de Téhéran.

Ce meurtre survient à un moment d'incertitude quant à la relance de l'accord nucléaire de 2015 entre l'Iran et les puissances mondiales, après des mois de discussions au point mort.

Au moins six scientifiques et universitaires iraniens ont été tués ou attaqués depuis 2010, plusieurs d'entre eux par des assaillants chevauchant des motos, dans des attaques supposées viser le programme nucléaire iranien, qui, selon l'Occident, vise à produire une bombe.

L'Iran nie cette affirmation, affirmant que le programme a des objectifs pacifiques, et a dénoncé les assassinats comme des actes de terrorisme perpétrés par les agences de renseignement occidentales et le Mossad. Israël s'est refusé à tout commentaire sur ces accusations.