Probablement le dernier acte majeur du Premier ministre Mario Draghi avant les élections nationales du 25 septembre, le nouveau paquet vient s'ajouter aux quelque 52 milliards d'euros déjà budgétisés depuis janvier pour atténuer la crise énergétique en Italie.

Draghi et ses ministres de l'économie et de l'énergie dévoileront les mesures lors d'une conférence de presse prévue à 1315 GMT.

Le programme est financé par une augmentation des recettes de la taxe sur la valeur ajoutée en raison de la hausse des factures d'électricité et de gaz, et par d'autres ajustements du budget de l'État, sans aucune augmentation des emprunts, ont déclaré des responsables gouvernementaux à Reuters.

Draghi a repoussé les pressions de plusieurs partis pour que le déficit budgétaire de cette année dépasse l'objectif de 5,6 % de la production nationale fixé en avril.

Rome prévoit d'introduire un nouveau système de garanties d'État pour aider les entreprises confrontées à des problèmes de liquidités en raison de la flambée des prix de l'électricité et du gaz, a déclaré le bureau de M. Draghi.

Un projet vu par Reuters montre que l'agence d'État pour l'exportation SACE proposerait des garanties gratuites sur des prêts dont le taux ne serait pas supérieur à celui des obligations d'État de même échéance.

Le financement s'applique aux factures d'énergie émises au cours du dernier trimestre de 2022, selon le projet.

Parmi une série de mesures, le régime prévoit une prime unique de 150 euros pour 22 millions de travailleurs et de retraités dont le revenu annuel est inférieur à 20 000 euros.

Rome prévoit également de renforcer et de prolonger jusqu'à la fin de l'année certains allégements fiscaux qui réduisent les factures d'électricité et de gaz des entreprises.

Le paquet prolonge jusqu'en novembre une réduction des taxes d'accises sur le carburant à la pompe, qui doit actuellement expirer le 17 octobre. Les hôpitaux devraient recevoir 400 millions d'euros pour les aider à payer leurs factures d'énergie.

(1 $ = 1,0019 euros)