Le géant mondial du secteur a précisé dans un communiqué avoir signé un protocole d'accord pour la construction d'un centre de recherche dans l'île de Bom Jesus, à Rio de Janeiro, représentant un investissement de 30 millions d'euros.

Le groupe dispose aujourd'hui de 18 centres de recherche mais concentre encore très largement ses moyens dans les pays matures alors que la croissance du marché mondial des cosmétiques sera, à terme, très largement tirée par les pays émergents.

L'Oréal détient un centre de recherche en Chine depuis 2005 et a ouvert en 2008 un centre de développement au Brésil axé sur la mise au point de nouvelles formules.

Avec le futur centre de Rio, il se lancera cette fois dans la recherche avancée visant la mise au point de nouvelles molécules.

La capacité à innover sur les marchés émergents est une nécessité stratégique pour les fabricants de produits de soins du visage, du corps et des cheveux.

L'Oréal, qui s'est fixé pour objectif de long terme de conquérir un milliard de consommateurs supplémentaires, se doit donc, pour accélérer sa croissance, de pouvoir répondre aux spécificités du gigantesque gisement des consommateurs d'Amérique latine.

Le Brésil est le 7e marché du groupe français, qui y a réalisé un chiffre d'affaires de 705 millions d'euros en 2010, en hausse de 21% à données comparables.

Le marché brésilien est évalué à environ 9,0 milliards d'euros et la part de L'Oréal y reste limitée à 8% seulement.

Le géant français arrive en effet très loin derrière les spécialistes de la vente directe que sont le brésilien Natura, poids lourd du marché, et l'américain Avon.

L'anglo-néerlandais Unilever arrive quant à lui en troisième position.

Les produits capillaires (shampoings, produits de soins du cheveux, colorations), ainsi que les produits d'hygiène corporelle, notamment les laits hydratants, constituent une part très importante du marché.

Edité par Benjamin Mallet

par Pascale Denis