Faste pour l'ensemble des marchés actions, l'année 2017 l'a été encore plus pour les petites capitalisations. L'année dernière, le MSCI Europe Small Cap a gagné 19,03% contre 10,24% pour le MSCI Europe, rappelle ainsi Charlie Anniss, gérant actions small et mid caps européennes à l’Union Bancaire Privée (UBP). Et pour ce dernier, tout indique que cette tendance favorable aux petites et moyennes valeurs va se prolonger en 2018.

D'abord, ces entreprises présentent généralement une corrélation forte avec l'activité économique globale en raison de leur exposition importante aux secteurs les plus cycliques, souligne le gérant : industrie, ingénierie, services aux entreprises et technologie de l'information (IT).

Or, "les récents PMI manufacturiers et des services en Europe demeurent robustes, avec une solide orientation des économies – au centre comme à la périphérie", rappelle Charlie Anniss, à l'UBP. Cette solide croissance économique devrait donc se traduire dans les résultats des petites et moyennes entreprises : les prévisions de marché indiquent une croissance bénéficiaire autour de 15% pour les petites sociétés.

Dans la même idée, le fait que les small & mids caps soient plus exposées à leurs marchés domestiques que les grandes multinationales est de bon augure lorsque l'on prend le seul exemple de l'Europe.

D'autre part, "de par leur petite taille, ces entreprises peuvent plus facilement générer de meilleurs taux de croissance en termes de chiffre d'affaires, de bénéfices et de cash-flow, et ce grâce à leur structure souvent resserrée et plus flexible, souligne le gérant actions small et mid caps européennes à l'UBP. En outre, lorsque ces sociétés grandissent et deviennent mieux connues du marché, elles attirent davantage l'attention des investisseurs et sont ainsi en mesure d'améliorer leur liquidité, ce qui contribue à réduire la prime de risque de liquidité. Ces divers facteurs peuvent donc former une puissante combinaison d'atouts."

Enfin, Charlie Anniss met en avant un facteur de soutien et d'attractivité des petites et moyennes capitalisations lié à la réglementation. Avec l'entrée en vigueur de MiFID II, il est peu probable que la couverture des petites capitalisations, déjà limitée à quelque analystes, s'améliore à moyen terme, estime le gérant. Pour lui, ce marché devrait donc rester un terrain fertile pour les investisseurs actifs en quête d'opportunités de croissance attrayantes en 2018 et au-delà.