BRUXELLES, 28 mars (Reuters) - Les ministres de l'Énergie des pays de l'Union européenne (UE) devraient approuver définitivement mardi la législation visant à mettre fin aux ventes de voitures neuves émettant du CO2 en 2035.

Le vote intervient trois semaines après la date initialement prévue, en raison de l'opposition de dernière minute du ministère allemand des Transports.

La Commission européenne a finalement conclu un accord avec l'Allemagne au cours du week-end pour résoudre le problème, en garantissant que les voitures à moteur à combustion fonctionnant uniquement avec des e-carburants seront exemptées de l'interdiction prévue pour 2035.

La plupart des pays devraient soutenir la législation mardi, selon des responsables de l'UE, ce qui permettrait son entrée en vigueur. L'Italie et la Pologne devraient s'y opposer, tandis que la Roumanie et la Bulgarie devraient s'abstenir.

La législation européenne exigera que toutes les nouvelles voitures vendues aient des émissions de CO2 nulles à partir de 2035, et des émissions de CO2 réduites de 55% par rapport aux niveaux de 2021 à partir de 2030.

L'exemption obtenue par l'Allemagne pour les carburants de synthèse offre un répit relatif aux véhicules traditionnels à moteur thermique, bien que les e-carburants ne soient pas encore produits à grande échelle.

Porsche et Mazda comptent parmi les partisans des carburants électroniques. D'autres constructeurs automobiles, dont Volkswagen, Mercedes-Benz et Ford, misent sur les véhicules électriques à batterie pour décarboner leur production, et ont exhorté les pays de l'UE à ne pas reculer l'échéance de 2035.

VOIR AUSSI:

ENCADRÉ-Ce qu'il faut savoir sur les carburants de synthèse (Reportage Kate Abnett, version française Gaëlle Sheehan, édité par Blandine Hénault)