BRUXELLES, 20 avril (Reuters) - La Grande-Bretagne devra honorer ses obligations financières à l'égard de l'Union européenne des années après sa sortie du bloc communautaire et continuer de permettre aux proches des immigrés européens de s'installer au Royaume-Uni, estiment les institutions européennes dans un document que Reuters a pu consulter jeudi.

Ces exigences figurent dans un document qui énumère les "éléments clés" des directives données à Michel Barnier, négociateur en chef de l'Union européenne et qui sera chargé de mener les discussions après les élections législatives qui seront organisées le 8 juin en Grande-Bretagne.

La Première ministre britannique, Theresa May, a fait de la fin de la liberté de circulation des ressortissants de l'Union européenne, de celle de la contribution au budget européen et de celle de l'assujettissement à la justice européenne le centre de son projet de sortie de l'Union européenne.

Les dirigeants européens refusent toutefois de laisser la Grande-Bretagne accéder au marché unique européen si elle ne protège pas les droits des 3 millions de citoyens européens vivant en Grande-Bretagne, n'honore pas les engagements financiers déjà pris et ne garantit pas que les juges européens conserveront leurs compétences.

Le document ne chiffre pas le montant des obligations financières de la Grande-Bretagne, mais il précise qu'accord de sortie devra indiquer un "chiffre global" susceptible d'être ajusté.

Au cours de la période de transitions, les règles régissant les rapports entre l'Union et le Royaume-Uni devront être appliquées sous la supervision des juridictions européennes, dit encore le document. (Alastair Macdonald et Jan Strupczewski, Nicolas Delame pour le service français)